Les souches antibio-résistantes sont connues comme responsable des maladies noscomiales (« de l’hosto » en grec : noso=malade, komio~maison).
Dans ce cas, les souches antibio-résistantes sont sur un terrain « facile » : les gens faibles et immuno-déprimés. C’est ce qui fait qu’elles se multiplient dans l’hosto, et le plus souvent en restent là.
Mais pas toujours : elles finissent par circuler dans la « communauté » (les gens sortent de l’hosto avec, porteurs sains en convalescence, disons ; au début, ces souches ne rencontrent que des gens assez sains et « se désintègrent » (((« elles en restent là »))) …. mais « à force », dans une autre branche du darwinisme ((( l’allopatrie : pour les espèces, elles se séparent de la lignée dans un ailleurs favorable et reviennent bien plus tard s’imposer sur le lieu de départ des ancêtres si avantage dans le bon sens ))), certaines souches survivent dans la population générale dite « la communauté » en langage médical, et finissent par infecter les faibles des hostos quand ils vont à l’hosto pour un bobo quelconque).
Pour les virus, le raisonnement général avec « le temps » comme seul facteur de mutation toutes choses égales par ailleurs semble indiquer qu’il faut diminuer la population de toute façon (donc vacciner), c’est un peu le même type d’aléa stochastique qu’avec la radioactivité : rien ne permet de prévoir le « coup » suivant, on a juste un « temps moyen », et une statistique des « intervalles entre coups » dite Poisonnienne ((( loi de proba en P(t) = (1/T) exp(-t/T) où T est à un facteur ln2 près la demi-vie et \int{P(t)dt}_0^\infty=1 (l’intégrale de P(t) vaut 1, dit en LaTeX ) ))).
Toutefois, dans un monde segmenté, je ne jurerais pas que la conclusion soit automatique, si notamment il y a des yoyos non en phase de taux d’anticorps entre différentes parties du monde, qui ne se connecteraient pas souvent, laissant dans certains coins du « diagramme des phases » des possibilités favorables. Sans doute que c’est contradictoire, pour le monde humain d’aujourd’hui, avec la grande contagiosité, qui va aller de Zanzibar à Albuquerque en peu de semaines de toute façon.
Enfin, il y a une différence de taille avec les bactéries, sur la nature du lego avec lequel joue ces virus.
La spike actuelle vise les récepteurs ACE2. Il est très peu probable qu’un variant s’attaque à un autre récépteur et change la donne. Quand il mute, il a quand même une belle affinité pour ACE2 (son point d’injection ensuite dans la cellule pour aller se faire reproduire, on devrait d’ailleurs toujours dire « se faire reproduire » pour un virus et pas « se reproduire »), et en revanche, il peut trouver une façon de diminuer son affinité avec l’anticorps présenté par le corps (la défense du corps), car l’anticorps n’est pas aussi compliqué ou singulier que ACE2, c’est une « pâle copie » qui leurre bien le plus souvent, mais qui n’est qu’un leurre, donc avec une confirmation pas exactement pareille, et une possibilité de filouter et fuir le contact de ce leurre, tout en fricotant fort avec ACE2.
Pour les bactéries, il y a « sous la main » plein de récepteurs ou de protéines « dans le garage » (leur ADN, pas utilisé en entier, et de format conséquent puisqu’il sait vivre, donc « tout faire », un vrai McGyver). Et en plus elles ont de fortes chance d’échanger des bouts avec des virus qui trainent, tout en gardant le gros de leur nature (vibrion du choléra par exemple, qui ne devient actif qu’en présence d’un phage, un virus à bactérie, si j’ai bonne mémoire, mais n’en reste pas moins un vibrion). C’est cela qui rend la sélection plus méchante, elle opère un cran au-dessus dans la hiérarchie, donc elle a plusieurs machines-outils et ateliers de montages (avec le frein hydraulique ou à câble, pour prendre une image automobile), alors que le virus est un objet qui se fait reproduire en ayant sacrifié aussi son statut hiérarchique ; un sous-prolétaire de l’infection en somme. Son parti communiste n’a donc pas beaucoup de succès, comme dirait Marx, qui attire l’attention sur l’effet de d’ensemble de la bourgeoisie et du prolétariat pour qu’il se passe quelque chose, Marx ne défend pas la possibilité d’un sous-prolétariat de « contaminer » = « faire la révolution », que je sache).
Bref, un peu de méfiance sur les conclusions simples en présence de dynamique spatio-temporelles un peu compliquées, dame nature suivie de Lotka et Volterra nous disent que ce n’est pas du super simple. Toutefois, dans une population qui a arrêté de se barricader à l’échelle de un an, le temps et la vaccination jouent les rôles indiqués par Paul Jorion. Ouf.
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