Il me semble que le choix pour chacun de nous est le suivant :
– soit accepter les règles démocratiques en vigueur c’est à dire celles définies par la constitution de la cinquième république ainsi que les normes économiques et financières, sociales et environnementales induites par les orientations néo-libérales draconiennes du dogme capitaliste.
Alors, un candidat classique issu des parties traditionnels dits de gauche pourra suffire à contenter les habituels sociaux-démocrates.
– soit envisager une rupture franche qui proposera un bilan qu’il est possible de formuler autour des idées suivantes : d’une manière générale, dans les vingt prochaines années, nous serons les témoins de changements considérables. Changement climatique, baisse des ressources, pression démographique et migrations, pollutions diverses et empoisonnement des sols fertiles, surabondance des déchets, urbanisation incontrôlée et artificialisation des sols, érosion de la biodiversité, corruption des océans, emplois en forte diminution, fragilité des circuits d’échanges marchands, gestions crapuleuses, logique de l’illimitation et injustices sociales nombreuses à l’origine dans nombre de pays de crises démocratiques et de tentations totalitaires ; en outre la perspective de vivre pendant les prochaines décennies avec des virus en grand nombre nous contraint dès à présent à nous inspirer de la crise sanitaire actuelle pour changer de cadre et pour trouver un mode de vie adapté aux nouvelles conditions sans penser à coloniser d’autres planètes. Oui, le monde aura bien changé :
- une rupture nette qui exposera la nécessité d’un changement radical de cadre reposant sur une assise démocratique inspirée des conférences de citoyens et des expériences diverses d’autogestion, de responsabilisation des citoyens et d’exercice des pouvoirs ;
- une rupture radicale donc qui exigera une philosophie de la citoyenneté – vision du monde – hors capitalisme, accordant le primat à l’écologie et que l’on pourra ainsi rédiger : Pour une économie au service de l’humanité et du vivant dans le respect absolu de la planète et de ses capacités à se régénérer.
Alors, en effet, François Ruffin est actuellement le meilleur pour entraîner et expliquer que c’est un mouvement qui doit se mettre en branle pour envisager d’atteindre des objectifs dès à présent, mais aussi en 2022 et après.
Le meilleur pour expliquer que l’échéance présidentielle n’est pas le but ultime à atteindre car il faut de toute urgence sauver l’espèce humaine et les civilisations à venir.
Le meilleur pour user de pédagogie et convaincre la jeunesse de ce pays de se libérer des fausses certitudes et des servitudes.
Mais nous devrons aussi décharger François Ruffin de cette pression qu’il aurait d’être seul à s’épuiser dans une tâche considérable qui lui ferait oublier ses enfants.
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