Primo parce que j’ai l’impression qu’il n’entrerait pas en campagne pour de bonnes raisons.
Non pas que je ne vois pas l’homme être capable de porter un projet de société suffisamment fédérateur pour emporter l’adhésion d’une majorité (au delà des frontières de la gauche). Mais dans le cas présent, j’ai l’impression que l’attente de nombreux « soutiens » de François Ruffin, c’est avant tout d’unir la gauche « plurielle » autour d’une personnalité bien clivante dans un rapport de force quasi caricatural entre le « bon peuple » et le « méchant capital » : et ça, pour moi, ce n’est pas un projet de société… Ça relève plus du vœu (pieux) d’un partisan voulant voir (coûte que coûte) son camp remporter le suffrage !
Et après, concrètement, on fait quoi en cas de victoire ?!… Parce que si à la fin, c’est pour se retrouver avec une pseudo majorité de gauche (plurielle et pas si unie que ça) prête à fronder contre le Président et le Gouvernement à la moindre occasion : merci… mais non merci ! Nous avons déjà donné avec cette gauche (plurielle) là… 🙁
C’est tout le problème que (me) pose la question de ce billet : François Ruffin, le « sauveur » potentiel de la gauche (plurielle et désunie) à l’élection présidentielle ?!… L’homme providentiel ?!!!… Ça me rappel le titre d’une chanson du groupe Silmariis (chanson que j’ai amplement écoutée dans mes années de fac).
Secundo, parce que François Ruffin c’est la « France qui parle à la France ».
Ce que je veux dire par là, c’est que si François Ruffin arrive à dépasser l’écueil de mon premier point et se présente non pas comme « sauveur » de la gauche mais bien comme la personne pouvant incarner un projet de société, ce projet risque fortement d’être franco-français.
Peut-être à tort, mais je ne vois pas François Ruffin se projeter ni dans l’Europe (notamment la construction d’une vraie Europe fédérale) ni dans le rôle et la place de la France au sein de l’échiquier mondial.
Laisser un commentaire