La période actuelle se caractérise plus par le vide que par un trop plein de candidatures et de projets différents, et c’est dans ce vide que prospèrent les idées mortes du RN qui gagnent comme une lèpre, tout l’échiquier politique.
Bien sûr, la bonne vieille France réac, droite dans ses bottes existe, elle qui aime les généraux, souffre du racisme anti-blanc, exècre les chômeurs paresseux, vit au XVIe (arrondissement) et au XIXe (siècle), mais ne nous laissons pas écraser par le rouleau compresseur médiatique :
Après des décennies passées sans que le pouvoir soit capable de donner une seule réponse politique aux questions que la société lui pose, ce qui prédomine dans l’opinion aujourd’hui, c’est avant tout le vide et la confusion.
Cela ouvre bien sûr des boulevards aux solutions simplistes du RN, mais aussi beaucoup d’espace potentiel pour un candidat capable de remettre l’intérêt général au centre de façon intelligible par tous. François Ruffin est parfaitement capable de cela, il fait ses gammes depuis longtemps, exactement dans ce domaine.
Ceci étant dit, notre pays est équipé d’un barrage politico médiatique qui a déjà choisi ses poulains, et représente un obstacle actif très puissant pour tout candidat. L’idée que ce barrage puisse laisser passer François Ruffin est aujourd’hui saugrenue.
La seule façon de propulser le candidat François Ruffin en tête de gondole, c’est une mobilisation populaire.
Il l’a dit lui même : le moment historique où de grosses lignes auraient pu bouger, c’est ce mois de décembre où les ronds-points étaient jaune vif, et attendaient d’être rejoints par un nombre plus important encore, capable de changer le cours de l’histoire … Cela ne s’est pas produit.
Du coup pour moi, la seule issue reste de se mobiliser, trouver les moyens de recréer ces conditions et que cette fois la jeunesse éduquée (plus ou moins jeune d’ailleurs) et l’ensemble des personnes qui ne trouvent pas leur place dans la « start-up nation » ne restent pas les mains dans les poches à se désoler de la droitisation du mouvement : il n’y a pas de fatalité, cela n’arrive que dans le vide créé par leur absence.
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