Podcast du New York Times, le 7 mai 2021 : « Why Herd Immunity is Slipping Away » : Pourquoi l’immunité de groupe est en train de nous échapper.
Résumé :
Au début de la pandémie aux États-Unis, la communauté scientifique évoque pour une maîtrise de la Covid-19, un niveau nécessaire d’immunité de groupe de 65%. Il n’est question alors que d’immunité acquise pour avoir contracté la maladie. Lorsque des vaccins apparaissent, il est alors question que le niveau puisse n’être que de 45% (personnes ayant été contaminées + personnes vaccinées).
Lorsque des variants apparaissent et que l’efficacité des vaccins contre eux est testée, le niveau d’immunité de groupe nécessaire pour que des clusters ne continuent pas d’apparaître ici et là de manière imprévisible est réévalué à 80 à 90%.
Or ce chiffre de 80 à 90% est hors d’atteinte aux États-Unis vu la part de la population refusant de se faire vacciner. Il faudra donc attendre que ces réfractaires s’immunisent petit à petit en ayant contracté la Covid-19, ce qui pourrait prendre une douzaine d’années. La lenteur du processus permettra à de nombreux nouveaux variants d’apparaître, qui infecteront immanquablement une part des gens ayant contracté le coronavirus antérieurement ainsi qu’une part des gens vaccinés. Si bien qu’un chiffre plus réaliste pour que les États-Unis atteignent l’immunité de groupe est trente à quarante ans.
Conclusion :
L’opinion commune au début de la pandémie était que la capacité d’un pays à maîtriser la pandémie dépendait de la rapidité avec laquelle il parviendrait à vacciner sa population ; l’opinion aujourd’hui est que la capacité d’un pays à maîtriser la pandémie dépend de la fraction irréductible de sa population réfractaire à la vaccination. Or c’est dans les pays où la vaccination est la plus rapide que cette fraction de réfractaires est la plus élevée ; les vainqueurs apparents aujourd’hui risquent donc d’être les perdants sur le plus long terme.
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