Le Monde, le 8 avril 2021 : Boris Johnson condamne une nouvelle nuit de violences en Irlande du Nord
Les difficultés d’approvisionnement dans la province britannique, conséquences du Brexit, ont participé à créer un sentiment de trahison chez les unionistes.
Sondage Ipsos Mori pour l’élection le 6 mai du Parlement Écossais : 81 sièges pour les partis pro-indépendance (Scottish Nationalist Party et Verts), 48 sièges pour les partis prônant le maintien de l’Union.
Or, quatre ans plus tôt…
Le Monde, le 11 avril 2017 : Les Britanniques peuvent-ils vraiment se passer du continent ? par Paul Jorion
La procédure chirurgicale de sortie de l’UE est-elle seulement envisageable ? Le risque de complications est infini. L’Écosse entend demeurer dans l’UE et voit dans un vote d’indépendance – après celui de 2014 où les séparatistes recueillirent 44% des votes – le moyen de s’y maintenir. Une telle amputation du Royaume-Uni marquerait bien sûr sa fin. Le Brexit réintroduirait aussi une frontière « dure » entre l’Irlande et l’Ulster, tragique pas en arrière si l’on pense au sang versé avant d’atteindre la paix en Irlande du Nord.
Trends – Tendances, le 30 novembre 2017 : Brexit et Catalogne : ‘Quelle est la taille idéale de « l’entre-soi »‘ ? par Paul Jorion
Mais le nuage le plus menaçant aujourd’hui était évident avant même que ne soit lancé le referendum : le statut de la frontière entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. L’absence de frontière dure entre les deux fut consacrée par l’Accord du Vendredi saint de 1998, accord passé à l’époque entre deux composantes de l’Union européenne. Le retrait hors de celle-ci du Royaume-Uni remettrait l’accord en question et obligerait à redéfinir une frontière « dure » à un endroit ou un autre : soit entre les deux Irlandes, soit entre l’île entière et la Grande-Bretagne. Et sur ce point, le désaccord est absolu, la République d’Irlande mettant son veto à la première option, et le Royaume-Uni, à la seconde.
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