Les deux variants brésilien et sud-africain totalisaient 2,3% des contaminations en France au 3 février, soit autour de 470-480 par jour.
Hier, le ministre de la Santé indiquait qu’ils représentent « entre 4 et 5% des contaminations », selon des données qui ne pouvaient dater au plus tard que de la veille 10 février. Soit entre 770 et 960.
Nous parlons donc d’une augmentation entre +60% et +100% par semaine. Davantage que le variant anglais, dont l’augmentation hebdomadaire était dernièrement estimée de source gouvernementale aux alentours de +50%.
Ce n’est pas surprenant, puisque le point commun de ces deux variants est leur contagiosité encore plus élevée que celle du variant britannique, ce qui semblerait lié au fait qu’ils sont tous deux porteurs de la mutation « E484K ».
Le département français le plus touché à ce jour par un variant E484K est Mayotte. Il doit cette primeur à sa proximité avec l’Afrique du Sud. En cinq semaines, l’incidence du virus y a été multipliée par seize.
On peut donc déjà établir à grands traits le récit de la compétition en France des différents variants du covid pendant les deux prochains mois :
– Le vieux variant « classique », que je n’ose nommer affectueusement « bon vieux covid » étant donné qu’il a quand même fait pas loin de deux millions de morts – mais j’ai du me retenir – vit ses derniers jours de gloire. Papy covid a fait son temps ! Une à deux semaines encore, et il devra céder la vedette à plus récent et plus performant
– Le vigoureux variant « britannique » arrive en trombe sur le devant de la scène. Déjà majoritaire dans certaines régions, il sera bientôt majoritaire partout. Papy a fait plus de morts que lui ? Qu’à cela ne tienne, il se tient prêt à relever le défi et à le dépasser… le mois de mars sera à lui, à lui tout entier !
– Mais quel est ce panache de fumée qui se rapproche à grande vitesse ? Ce rugissement de Formule 1 dans les lointains ? Loin encore, mais déjà une telle impression de puissance, et une vitesse qui paraît propre à rattraper et dépasser la vedette britannique, à peine aura-t-elle établi sa domination. Oui, le mois d’avril appartiendra aux variants E484K, le sud-africain comme le brésilien !
Emmanuel 1er, le président-fainéant, lui il en a marre :
« J’en ai marre de ces scientifiques qui ne répondent à mes interrogations sur les variants que par un seul scénario : celui du reconfinement »
Emmanuel Macron en a marre de la science. Il en a marre de la réalité.
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