16 mars :
– accélération de la pandémie
– la façon de réagir en Chine
– les images en boucle de la Lombardie et Bergame.
– notre inexpérience et notre impréparation face à ce type de situation
La population est prête.
On confine.
Ça marche
11 mai : on déconfine progressivement.
1 – Chaque semaine Santé Publique France édite un point hebdomadaire complet du Covid qui apporte les éléments de décisions au Ministère de la Santé.
Compte rendu du 02/07:
« En conclusion : En France métropolitaine, la situation continue globalement de s’améliorer et il n’y a pas d’élément en faveur d’une reprise de l’épidémie. Le virus continue cependant de circuler comme en témoignent le nombre de nouveaux cas confirmés et l’identification de clusters. Des clusters sont régulièrement identifiés dans toutes les régions du fait de la capacité de dépistage et sont systématiquement investigués par les ARS et les cellules régionales de Santé publique France pour en contrôler l’extension. Actuellement, aucune diffusion communautaire (survenue de nouveaux cas hors de la collectivité et en lien avec le cluster) non contrôlée n’a été rapportée. »
Compte rendu du Ministère du 09/07:
« Le nombre hebdomadaire de décès et le taux de décès liés au COVID-19 pour 100 000 habitants sont en diminution depuis la semaine 15 (6 au 12 avril). L’excès de mortalité toutes causes observé entre les semaines 12 et 17 (du 16 mars au 26 avril) a été particulièrement marqué dans les régions Grand Est et Ile-de-France où la circulation du SARS-CoV-2 a été intense. La mortalité est désormais revenue dans les marges de fluctuation habituelle en France métropolitaine, aussi bien dans les analyses tous âges confondus que chez les personnes de 65 ans ou plus. Un recul de la mortalité est également observé dans la plupart des pays européens ayant rapporté un excès. »
On maîtrise
Ces informations donnent un caractère rassurant sur l’épidémie.
2 – L’évolution du ratio réanimations/hospitalisations
Pendant la pandémie de mars à fin mai ce taux était de 20% en moyenne.
Il a progressivement décru pour arriver à une moyenne de 6% sur juillet/aout.
Il est remonté progressivement à partir de septembre pour atteindre 18 à 20%.
Il y a donc un ratio de 1 à 3.
Durant ces périodes le pourcentage par décile des catégories d’âge était et est le même. Pas plus de jeunes que de vieux.
Les critères d’admission en hospitalisation n’ont pas changé.
Il n’y a pas eu de traitement miracle durant l’été.
Le virus été moins virulent => Mystère
Cette évolution pendant la période estivale a dû amener une vision doublement rassurante de la pandémie.
3 – On a baissé la garde :
– vacances et regroupements familiaux tout âge
– de 7019 lits réa le 08/04 on est redescendu au régime normal de 5200 prévus par la DRESS
– les gestes barrière (masques, lavage des mains, distanciation) sont de moins en moins respectés
– la libre circulation et la réouverture des frontières européennes ont fait le reste et ont permis au virus de s’installer durablement sur l’ensemble des territoires, plus aucune région ni pays européen n’étant épargné.
Certains disent, fin juin, attention, ce n’est pas fini : Dr Djallali Annane, Chef réanimation hôpital Raymond Poincaré Garches. Gardez les personnels 7200 lits et réa. Il n’est pas écouté.
4 – La pandémie est repartie , la seconde vague redémarre doucement en septembre.
On ne s’affole pas.
Les indicateurs se dégradent (taux d’incidence, taux de positivité), mais bon, on verra dans 3 semaines.
On prend quelques mesures qui suscitent une levée de boucliers. On impose de couvre-feu car le virus n’a l’autorisation de circuler que de 21h à 6h.
5 – Nous y sommes :
confinement le 16 mars:
18 mars :
– 2.971 personnes en hospitalisation:
– 771 personnes en réanimation qui font partie des personnes en hospitalisation
20 octobre :
– pas de confinement, on a les moyens de protection et les gestes barrière qu’il faut, mais
– 12.435 personnes en hospitalisation
– 2.168 personnes en réanimation
La courbe d’augmentation réa et hospitalisation change de pente et s’accélère fortement à la hausse depuis 1 semaine.
Merci A113 pour ces 2 courbes de ce jour qui confirment.
Les décisions gouvernementales vont-elles changer : couvre-feu => confinement : QUI et OU ?
6 – la situation :
sur les décès :
– les personnes à co-morbidité:
décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès en France
(Source : Santé publique France, Inserm-CépiDC)
les personnes à co-morbidités représentants 66% des décès
6% Obésité
16% Diabète
13% Pathologie respiratoire
34% Pathologie cardiaque
25% Hypertension artérielle
9% Pathologies neurologiques
12% Pathologie rénale
2% Immunodéficience
Le cumul étant supérieur à 100% dû certainement à plusieurs pathologies
– les catégories d’âge de personnes décédées ont déjà été évoquées.
8 – Conclusion :
Nous sommes dans une seconde vague qui a tous les éléments pour faire plus mal, mais plus lentement, que la première :
– un niveau actuel d’hospitalisation/ réa beaucoup plus élevé que lors du premier confinement
– le virus est partout
– l’hiver arrive
– le message de Alexis Toulet donne une vision, peut-être discutable, mais assez réaliste en cas de laisser-aller
– Ce que nous savons maintenant :
– les personnes à risques de décès (co-morbidité, catégories d’âges)
– tous les gestes barrière et avons les moyens pour nous protéger a minima, les nouveaux comportements pour limiter arrêter la pandémie
– notre économie est très mal en point mais doit continuer pour alimenter nos besoins à minima et notre système par répartition de charges salariales et patronales (CSG-CRDS, santé, retraite, chômage, accident du travail, maladie professionnelle, …)
-Il y a 3 catégories de personnes :
0-3 à 20-23 ans : en âge de scolarité avec un risque quasi nul
20-23 à 65 ans : la population active avec un risque très modéré sauf pour les + 60 ans
les + de 65 ans, pour la plupart sans activité économique, qui sont la catégorie à risque maximal et tout particulièrement à partir de 75-80 ans et qui peuvent se prémunir individuellement.
Les Fêtes de fin d’années risquent d’être très particulières et perturbées.
Et pendant ce temps l’Irlande confine pour sauver les Fêtes de Noël.
Etant bigourdan, il semblerait que mettre un cierge à la Grotte, même s’il a pu apporter de l’espoir en été, n’a pas été concluant par la suite.
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