À propos de Le Monde, Le cinéma indépendant américain saisi par le puritanisme, par Jean-François Rauger, le 12 octobre 2020.
Sous-titre de l’article : « Le souci des cinéastes semble aujourd’hui de ne pas être soupçonnés de vouloir rassasier un regard masculin qui, par essence, serait suspect. »
J’abonde dans le sens de l’article : ni le néo-puritanisme, ni la néo-pudibonderie, ne sont progressistes, ne sont « de gauche » : ils se situent dans la même lignée que leurs prédécesseurs, le puritanisme et la pudibonderie, dans la grande tradition de la pensée réactionnaire : un refus dogmatique de la condition humaine telle qu’elle est, déterminée par notre condition de mammifère, d’animal sexué, programmé (et rétribué) pour la copulation, selon un mécanisme assurant la reproduction de l’espèce (c’est comme cela que la vie se perpétue, c’est tout).
Affirmer le contraire s’inscrit dans une longue tradition de condamnation des « actes contre nature », une « nature » définie en l’occurence arbitrairement, sur la base seule du préjugé – que celui-ci soit clairement « obscurantiste » ou de manière ambivalente, « politiquement correct », importe peu : il s’agit toujours de préjugé.
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