À propos de l’article dans Le Monde (27 septembre 2020) intitulé « Le judaïsme, le christianisme et l’islam ne sont l’émanation directe ni de la Bible ni du Coran » et sous-titré :
Sommités dans leurs domaines, Jacqueline Chabbi, historienne de l’islam, et Thomas Römer, spécialiste de l’Ancien Testament, publient une réflexion conjointe sur la Bible et le Coran. Et enjoignent de ne pas confondre sacré et histoire.
j’ai posté le commentaire suivant :
Cette discussion entre deux érudits se présentant l’un comme porte-parole de l’Ancien Testament, l’autre du Coran, est éclairante, mais le fait qu’elle ne débouche sur rien est significative : la mise entre parenthèses du Nouveau Testament dans leur dialogue la prive de tout enjeu et de toute signification.
La raison en est évidente, c’est celle sur laquelle mon maître Claude Lévi-Strauss avait insisté dans Tristes tropiques : même si l’islam apparaît historiquement après le christianisme, sur le plan conceptuel, le Nouveau Testament est la synthèse d’un message dont l’Ancien Testament est la thèse et le Coran, l’antithèse. Lévi-Strauss écrit : « c’est le malheur de la conscience occidentale que le christianisme qui, né plus tard, eût pu opérer leur synthèse, soit apparu ‘avant la lettre’ » (p.471).
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