La langue s’use rapidement et, vu le mauvais souvenir qu’a laissé le confinement, il ne sera jamais question de « reconfinement » : on parlera, comme on le fait en ce moment dans les communiqués anglais et écossais décrivant les modalités du reconfinement, de simples « restrictions ».
Gageons qu’à la troisième vague, on n’osera plus parler même de restrictions, vu le mauvais souvenir que ces restrictions auront laissé elles-mêmes, mais d’« adaptations nécessaires ». Et ainsi de suite.
Où tout cela nous laisse-t-il ?
Aux États-Unis, qui ont dépassé officiellement dans la journée d’aujourd’hui le seuil des 200.000 morts, la population des différents états est censée ne pas croire ou croire à l’existence même de la pandémie selon la couleur Républicaine ou Démocrate de son gouverneur. Cet état de fait a généré une cacophonie favorisant la contamination puisque les frontières entre les états sont ouvertes. En Europe (« Vive l’unité d’action qu’a permise l’Union européenne ! » – excusez la plaisanterie de très mauvais goût !), la cacophonie est bornée précisément par la capacité de chacune des nations de fermer ses frontières à ses voisines, manière de leur signifier si les particularités de leurs restrictions conviennent ou non à sa variété propre de confinement refusant de dire son nom.
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