C’est une petite histoire vraie du jour sur la Covid-19. Elle s’est passée sur mon lieu de travail.
Avant-hier soir je reçois un mail à la maison d’une stagiaire qui m’écrit à moi et à ma supérieure hiérarchique. Elle venait de se faire tester positive asymptomatique à la Covid-19 .
Le lendemain matin, arrivé au travail, commencent à circuler quelques mails d’information pour prévenir, appliquant par-là la consigne qui nous avait été délivrée. Quelque temps plus tard, ma supérieure hiérarchique fait un mail à son groupe pour les avertir de leur situation à risque d’avoir été en contact avec la stagiaire. Puis la matinée suit son cours, chacun à ses activités.
Après avoir déjeuné, je reçois un appel sur mon téléphone portable. Une dame de l’assurance maladie m’informe que je dois appliquer les mesures de précaution en tant que personne-contact. Je dois quitter sur le champ mon lieu de travail, prendre rendez-vous pour faire un test PCR, et rester confiné en attendant les résultats. Si je suis positif, je devrai respecter la durée de la quarantaine entièrement confiné et déclarer mes contacts. Je vois alors les collègues, ayant reçu les mêmes consignes, s’interroger, téléphoner et s’organiser pour quitter le lieu de travail et rentrer chez eux. Ce que je fais aussi, rassemblant mes affaires pour me mettre en condition de télétravailler. Arrivé à la maison, j’informe par mail mes quelques interlocuteurs de travail, pour les inviter à me contacter par téléphoner et organiser des réunions par Teams.
Je me décide alors à chercher au plus vite un laboratoire où passer le test et là…. surprise, tous les labos sont saturés, proposant des rendez-vous pas avant le début du mois d’octobre.
Pour faire simple et illustrer le propos, voici un mail reçu à ce moment-là par un de mes collègues :
« Bonjour
Je viens de faire quatre laboratoires de biologie dans trois arrondissements différents. Le délai le plus court pour faire un test est de dix jours (quand le laboratoire accepte de pratiquer le test).
Je vais encore chercher si je trouve un créneau avant ce délai.
En tout état de cause, comme me l’a indiqué l’assurance maladie par téléphone en présence de ma cheffe de service, je vais suivre leurs instructions. Je me place à l’isolement en attente du résultat. Je vais donc devoir annuler mon week-end, rencontres familiales et toutes autres activités.
Cordialement »
Je réalise alors à mon tour la situation problématique : 10 jours d’attente confiné pour faire le test + un délai pour connaître le résultat + 14 jours de confinement encore si celui-ci s’avère positif = environ 1 mois. Nous sommes rendus à mi-octobre…
La collègue stagiaire qui est à la source de cette alerte vient de finir son stage depuis 6 jours, et je ne peux m’empêcher de calculer avec combien de personnes j’ai été en contact depuis la dernière fois où nous avons été en contact elle et moi ; c’est-à-dire le nombre de personnes que je devrais déclarer si mon test s’avérait positif. Essayons : d’abord je ne comptabiliserai pas les personnes croisées (de près) dans la rue, ni les aller-retour quotidiens effectués en métro. Cantonnons-nous au lieu de travail pour simplifier. Grosso modo, cela sera dans le cas de mon activité de l’ordre d’ une dizaine de personnes différentes par jour, soit une cinquantaine de personnes en tout. J’imagine que si je suis positif, il y a des chances que certaines d’entre elles soient également positives. Toutes devront de toute façon se mettre en confinement au moins dix jours avant les résultats de leur test… On n’est pas du tout sorti de l’auberge !
Cher amis, nous marchons sur la tête : qui réfléchit vraiment chez nos dirigeants sur des dispositifs qui marchent ! Les mêmes qui nous font des grands discours sur la « responsabilisation » ! Je pense que nous allons devoir utiliser une nouvelle expression : nos gouvernants sont tous « covidés » et ne savent plus prévoir. Alors bas les masques et vite !
Laisser un commentaire