Ici :
1- une courbe de la dynamique de l’épidémie depuis le 01/04. +
2- la même à partir du 17/04, pour détailler
3- un graphe superposant les entrées « brutes » en réa (bleu) à la dynamique des entrées « brutes » (rose) (dans ce schéma, c’est surtout l’enveloppe des courbes qu’il faut observer, cad tracer mentalement la tangente), ceci depuis le 04 mars (données les plus anciennes que j’ai pu recueillir).
Pour rappel, il s’agit d’un travail sur les « entrées quotidiennes en réanimation » ++++ provenant du site geodes.santé-publique.
avec d=dynamique de l’épidémie (si d>0, l’épidémie s’étend, si d<0 c’est la régression).
Donc, début avril, on est monté parfois à plus de 20% d’augmentation par jour, voire plus (donc doublement tous les 5 jrs +++, voire moins), on est actuellement à un peu plus de 3% (doublement tous les 30 jours), situation identique au 11/Avril environ.
On a atteint le « pic des entrées en réa » le 1/04 (771 entrées, 15 jours après le confinement) avec ensuite une « dégringolade des entrées en réanimation », jusqu’à -6,7% , le 5 mai.
Ensuite, assez rapidement après la fin du dé confinement (11/05 ), un plateau de baisse très modérée (-5% environ) jusqu’au début juillet.
Enfin, l’été voit uniquement une baisse du retrait de l’épidémie (pourtant les épidémies de maladies infectieuses respiratoires régressent classiquement avec les beaux jours), puis sa réactivation fin juillet-début août avec un d > 0 à partir du 24/07.
Je ne veux pas trop extrapoler sur les causes de ce phénomène mais il faut bien comprendre que tout ceci est assez rationnel, c’est à dire qu’il y a des conduites micro-sociales qui créent les conditions de ces nouvelles contaminations, dans la mesure où il n’y a pas d’autres dispositifs pour palier (et donc « influer » sur) le développement de cette pandémie, et donc l’expliquer autrement.
Le seul facteur positif étant une meilleure prise en charge de la maladie (donc moins de réa et réa plus courtes).
Si l’on ne réagit pas maintenant (la situation présente ressemble à celle du 14/03 !), sachant que le processus laissé sans action sur la réalité du phénomène repartira de façon « exponentielle », il est à craindre une situation hors contrôle dans certaines zones, l’agglomération de Marseille semble une bonne candidate (les hôpitaux de Marseille ont été obligés de ré-ouvrir des lits de réa ces derniers jours) d’ici la fin du mois.
Espérons que les mesures prises demain lors du « conseil de sécurité sanitaire » seront pertinentes.
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