Steve Bannon et trois autres personnes, arrêtées pour s’être appropriés 25 millions de dollars de crowdfunding en vue de la construction d’un mur à la frontière des États-Unis et du Mexique.
Cette nouvelle de l’arrestation d’un escroc à la petite semaine a davantage d’implications qu’il pourrait sembler. Ancien conseiller à la Maison-Blanche, licencié pour avoir été le « penseur » du soutien du Président aux néo-Nazis défilant à Charlottesville en août 2017, il demeurait conseiller de l’ombre. Théoricien du suprémacisme blanc, Bannon a consacré une part considérable de son énergie ces années récentes à coordonner les extrêmes-droites à l’échelon international, tout particulièrement en Europe.
Si vous me lisez régulièrement, vous m’aurez vu récemment le soupçonner d’avoir été le penseur de l’affaiblissement du service postal depuis le début de la présidence de Trump, comme moyen de miner le vote par correspondance auquel recourent plus volontiers les habitants des grandes villes, plus disposés à voter Démocrate. Vous m’aurez vu dire aussi qu’il serait le chef de la sédition si Trump décidait de contester le résultat de la présidentielle en mobilisant les milices armées de ses partisans.
En arrêtant Bannon pour malversations, la cour du district sud de New York (Manhattan), lui met du plomb dans l’aile à deux mois et demi de l’élection présidentielle.
Cette décision va dans le même sens que le rapport bipartite du Sénat avant-hier : rendre le Président et ses affidés bien visibles sur l’écran radar du système judiciaire.
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