Une Belle-au-Bois-Dormant qui se serait piquée à la quenouille maudite il y a trente ans exactement et se réveillerait aujourd’hui, se serait endormie après avoir refermé le journal où s’étalait en gros titre « Le communisme : mort pour de bon ! »
Or, se réveillant aujourd’hui, elle n’en croirait pas ses yeux : le seul pays en bonne santé et sur le point de devenir par KO technique de ses principaux adversaires, la première puissance mondiale est … un pays dirigé avec une main de fer par un Parti communiste.
Je ne vous donne pas ici les détails dont la Belle aurait besoin pour relier les pointillés : vous êtes parfaitement au courant.
Le plus curieux sans doute pour elle serait l’enthousiasme avec lequel les pays capitalistes précipitent leur chute par des discussions à l’infini sur l’infraction rédhibitoire à la logique sacro-sainte des droits de l’homme que constitue le port d’un masque réduisant le risque de contamination dans la pandémie qui nous affecte, discussion évoquant, en pire, celle dans Byzance assiégée par les Ottomans, sur le sexe des anges, discussion qui n’en est pas une – nous le lui signalerions – dans le pays qui triomphe aujourd’hui.
Peut-être la Belle songerait-elle au processus d’auto-destruction des cellules appelé « apostose » qui conduit certaines cellules à « se suicider » quand elles paraissent condamnées ou pour faire la place à quelque chose ayant – au contraire d’elles – un véritable avenir. Comme dans la main en forme de moufle de l’embryon, pour les cellules qui s’apoptosent, laissant apparaître par leur sacrifice altruiste, les doigts, promis eux à un très bel avenir.
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