Une remarque de Claude Lévi-Strauss sur les épidémies, que je soumets à votre réflexion.
Avec le néolithique, l’homme s’est mis à l’abri du froid et de la faim ; il a conquis le loisir de penser ; sans doute lutte-t-il mal contre la maladie, mais il n’est pas certain que les progrès de l’hygiène n’aient fait plus que rejeter sur d’autres mécanismes : grandes famines et guerres d’extermination, la charge de maintenir une mesure démographique, à quoi les épidémies contribuaient d’une façon qui n’était pas plus effroyable que les autres.
C’est à la page 452 de Tristes Tropiques, un texte daté 12 octobre 1954 – 5 mars 1955
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