C’est un souvenir d’enfance, une chose que j’entendais répéter : « Les Américains sont de grands naïfs ! » Il y avait dans cette phrase tant de condescendance qu’il était difficile d’y prêter autre chose qu’une attention distraite.
Mais quand je lis la presse américaine ce soir : « M. Trump respecte-t-il encore les valeurs républicaines ? », « Le président se soucie-t-il encore véritablement du bien public ? », et ainsi de suite, une vision me vient, surgie de l’histoire, un quotidien allemand du début janvier 1933, affichant en titre : « Le respect de M. Adolf Hitler pour les institutions démocratiques est-il aussi ferme que ce qu’il nous assure ? »
La qualité de « grand naïf » est hélas universellement partagée : nous ferons pareil un jour ou l’autre, toujours béatement en retard d’une guerre.
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