Roger Stone, ami de longue date de Donald Trump, se présentant lui-même – comme un titre de gloire – de « dirty-trickster » : expert en mauvais coups, n’ira pas en prison le 14 juillet, son copain ayant commué la peine la nuit dernière. Un vendredi dans la nuit, comme la plupart des décisions autocratiques du président.
Trump avait dit durant le procès de Stone que celui-ci « avait eu les tripes » de refuser de témoigner contre lui quoi qu’il arrive, ce que le rapport de la commission Mueller avait commenté en disant que l’implication en était que le président s’engageait à récompenser ceux qui respecteraient la loi du silence.
Bill Russo, porte-parole de Joe Biden, candidat Démocrate à l’élection présidentielle de novembre, a déclaré :
Le président Trump a une fois de plus abusé de ses pouvoirs, commuant cette peine vendredi dans la nuit, espérant une fois encore échapper à l’examen critique, réduisant à néant les normes et les valeurs qui font de notre pays un phare resplendissant aux yeux du reste du monde.
La justice américaine est en effet à terre, succombant en ce moment aux coups que lui assène William Barr, ministre de la Justice, suivant les instructions du Parrain.
Mauvaise nouvelle pour M. Russo : pour autant que ç’ait été le cas avant l’accession de Trump à la présidence le 20 janvier 2017, les États-Unis ont en tout cas cessé ce jour-là et jusqu’à nouvel ordre, d’être « un phare resplendissant aux yeux du reste du monde ». Il s’agit désormais d’un État mafieux comme un autre.
Laisser un commentaire