Bon, il ne sont pas venus. Il y avait place pour 19.000 MAGAs (Make America Great [= White] Again), dans le palais des conventions de Tulsa (Oklahoma), et il n’était plein qu’aux deux tiers, sans même mentionner l’esplanade devant écran géant pour le trop-plein attendu, qu’on a pu fermer entièrement.
Quelle déception ! le président attendait le million de personnes qui s’étaient inscrites (une farce organisée semble-t-il par des fans de groupes pop Sud-Coréens [et de jeunes Américains facétieux]).
Cela va sans doute jouer sur son moral, venant s’ajouter à un certain nombre de mauvaises nouvelles puisées dans les mémoires de John Bolton (par exemple, que Mike Pompeo, son ministre des Affaires étrangères, dit en rigolant derrière son dos qu’il est « full of shit » = « il ne dit vraiment que des conneries »), s’ajoutant aux deux défaites de Trump en quelques jours devant la Cour Suprême (que les LGBT sont bien des êtres humains [gaspation !] et qu’il faut ficher la paix aux « Dreamers », les enfants d’immigrants illégaux nés aux États-Unis et qui n’étaient pas – à leur insu – d’authentiques citoyens américains).
Cela dit, Trump continue de marquer des points en matière de détricotage de la (semi-)démocratie américaine : la décapitation récente par lui du réseau (de propagande) radiophonique Voice of America pour mettre à sa tête un lieutenant du suprémaciste blanc Steve Bannon (ce n’est plus demain la veille qu’on entendra parler officiellement à l’étranger de « Black Lives Matter » !), ainsi que la révocation de Geoffrey S. Berman, procureur du district de Manhattan, qui enquêtait sur les affaires de la Trump Organization (qui n’avait, cela va de soi, rien de spécial à se reprocher).
Le bras de fer se poursuit. Je ne serais pas trop surpris cependant si, devant la perspective de se ramasser en beauté aux élections de novembre, certains sénateurs Républicains voyaient leurs nerfs flancher dans les jours qui viennent.
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