Si vous suivez un peu mes réflexions ici sur les États-Unis vous aurez remarqué que je n’ai encore émis aucune opinion favorable sur le candidat Démocrate à l’élection présidentielle de novembre : Joe Biden. Les remarques négatives, elles, au contraire, ne manquent pas, en particulier sur les qualités de père d’un bonhomme qui, Vice-Président des États-Unis du temps d’Obama, n’a pas suffisamment d’autorité sur son fils Hunter Biden pour le décourager de toucher des jetons de présence d’un montant mensuel de 50.000$ au conseil d’administration de la compagnie pétrolière ukrainienne Burisma.
C’est pourquoi c’est avec un certain scepticisme que j’ai regardé l’allocution que Joe Biden a prononcée aujourd’hui. Vous me direz qu’avoir l’air intelligent, posé, responsable, homme d’État, quand le personnage auquel vous serez comparé est Donald Trump est un exercice dont la quasi totalité d’entre nous s’acquitterait sans difficulté. Mais Biden a fait beaucoup mieux que cela.
Il s’agissait de rassurer une nation qui a le sentiment qu’elle est sur le point de basculer dans le chaos absolu, de la convaincre que le salut est peut-être là, en novembre, lors de l’élection présidentielle. Je ne suis pas transporté d’enthousiasme, et je resterai vigilant, mais Biden a ramené aujourd’hui un peu de santé mentale et de chaleur humaine sur la scène politique américaine.
Laisser un commentaire