Le Monde en ligne met en ce moment en premier titre : « Féminicides : mécanique d’un crime annoncé » avec, mis en avant, le chiffre de 120 mortes par an.
C’est affreux !
La difficulté toutefois est que nous sommes dorénavant (par la mauvaise grâce du coronavirus) devenus bien plus conscients des ordres de grandeur : de la taille de chaque type d’événement par rapport à tous les autres.
120 femmes assassinées en 2019 à la suite de violences conjugales, c’est par rapport aux 3.239 personnes ayant perdu la vie dans un accident de la route, 3,7% du chiffre. C’est 1,5% par rapport aux 8.100 personnes mortes de la grippe durant l’hiver 2018-19. Et c’est 0,4 % par rapport aux 28.833 décès à ce jour dus au Covid-19.
Autrement dit, ce n’est pas négligeable. Mais presque.
Chaque décès dû à une autre cause que le grand âge est, à titre individuel, déplorable et tragique, et en particulier dans un contexte de violences, mais la crise présente nous a rendus sensibles aux ordres de grandeur – une excellente chose en soi en matière de lucidité – et il faudra que nous nous en accommodions.
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