* Jeu de mot sur le nom du conseiller, Dominic Cummings, et l’expression « coming and going » = aller-retour. Ouvert aux commentaires.
Boris Johnson s’est exprimé ce week-end sur la controverse qui entoure son conseiller principal, Dominic Cummings. Ce soir, lors de la conférence de presse quotidienne sur le coronavirus à Downing Street, il a annoncé qu’il ne plierait pas devant les pressions exercées en vue du licenciement de M. Cummings, qui a été accusé d’avoir violé de manière flagrante les règles de confinement du gouvernement britannique pour l’Angleterre, qu’il a lui-même contribué à élaborer.
Sans entrer dans les détails des faits contestés de l’affaire ou de l’occultation que constitue la défense par le Premier ministre britannique d’un conseiller apparemment indispensable, je prends la liberté de résumer l’essentiel de ce qui est allégué en citant un membre du parlement britannique, John Nicolson (Scottish National Party), qui, comme M. Johnson, est journaliste de profession :
« L’un d’entre nous serait-il autorisé à quitter son domicile avec un conjoint infecté par le coronavirus et à parcourir 250 miles pour se rendre dans une résidence secondaire ? La réponse est d’une évidence aveuglante. Une règle s’applique à nous, une autre aux copains de Boris Johnson ».
« Dominic Cummings a enfreint les règles, quittant sa maison de Londres pour « aider à la garde de ses enfants ». Mais dans sa résidence secondaire, aucune garde n’était assurée. La défense de Dominic Cummings par Boris Johnson ne fait aucun sens ».
En réponse à une question posée lors de la conférence de presse, M. Johnson a déclaré qu’il trouvait les actions de M. Cummings défendables parce qu’il avait agi poussé par l’instinct parental. Mais même si cela devait être vrai, l’idée que l’instinct l’emporte sur la raison ou même sur la loi du pays est en soi manifestement indéfendable. Lorsqu’on lui a demandé si nous devions désormais tous agir à l’instinct plutôt que de respecter la loi, le Premier ministre britannique s’est bien sûr dérobé et est passé à la question d’un autre journaliste.
Les fanfaronnades, l’incohérence et le chaos ont caractérisé la manière dont le gouvernement britannique a géré la crise du coronavirus. Comme si cela ne suffisait pas pour une population éprouvée, nous avons maintenant une loi pour les favoris du Premier ministre et une autre pour le reste d’entre nous.
Qu’y a-t-il de si important dans la personne de M. Cummings aux yeux du gouvernement britannique pour que sa carrière soit préservée au risque de saper ce qui subsiste du confinement en Angleterre et du maintien d’un confinement plus strict en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ?
Eh bien, comme vous vous en souvenez peut-être, M. Cummings était le cerveau de la campagne « Leave » lors du référendum du Brexit. Sans sa participation essentielle à ce référendum, le Royaume-Uni n’aurait peut-être pas quitté l’Union européenne. Il est également la personne sur laquelle M. Johnson compte pour guider le Royaume-Uni pendant la période de transition et pour tirer parti de l’urgence du coronavirus comme une occasion de rejeter sur les mesures exceptionnelles rendues nécessaires par la pandémie la responsabilité de tous les résultats économiques négatifs du Brexit qui en découlent. La protection de M. Cummings est donc plus importante pour le gouvernement britannique que la protection du confinement, auquel M. Johnson s’efforce de mettre fin rapidement quoi qu’il en soit malgré l’opposition de l’Écosse, du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord.
En Écosse, d’où je vous écris et où j’habite, il se trouve que nous avons eu un cas similaire il y a quelque temps, impliquant le médecin en chef d’Écosse, le Dr Catherine Calderwood, qui a parcouru une distance beaucoup plus courte que M. Cummings pour se rendre dans sa résidence secondaire, mais qui a reconnu avoir enfreint la réglementation écossaise en matière de confinement, s’est excusée abondamment et a rapidement démissionné. Pas de fanfaronnades, pas d’occultation, pas de remise en cause du confinement et pas deux lois, une pour les grands du gouvernement et une autre pour tous les autres. Personne n’est au-dessus des lois en Écosse. L’Angleterre est un autre pays.
On ne pourrait guère faire mieux que de conclure par une citation du Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, dont on dit qu’elle a gagné la confiance et le respect du peuple (non seulement d’Écosse mais aussi de tout le Royaume-Uni) dans la crise présente :
« Je sais qu’il est difficile de perdre un conseiller de confiance au plus fort de la crise, mais lorsqu’il s’agit de choisir entre cela ou l’intégrité d’une directive vitale en matière de santé publique, cette dernière doit passer en premier. C’est le jugement auquel nous sommes parvenues, Catherine Calderwood et moi-même, ce qui est tout à son honneur. Le Premier ministre et Cummings devraient faire de même ».
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) + un amical coup de pouce de PJ
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