Ouvert aux commentaires.
Ce qui est formidable dans votre petit conte de Noël, c’est la merveille de l’amabilité qui vous a permis de…
*Godot est mort !*
Ah, j’ai l’impression que mon cmmentaire sur l’autre fil « spéculation/taxes » s’applique aussi à 95% ici.
J’ose :
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Alors l’étage des transactions financières, c’est un peu comme les microbes et micro-organismes avant les explications de Pasteur.
Etage complexe de la vie, avec pour nous une majorité de bons côtés (chaque repas est co-processé par les cellules les plus nombreuses de notre corps : notre kilogramme de flore intestinale – le microbiote intestinal doit-on dire –, plus nombreuses que nos propres cellules et représentant le gros de la diversité de l’ADN que nous portons chacun d’entre nous.).
Et aussi quelques mauvais côtés (n’est-ce pas MM Koch (tuberculose), Yersin (peste) et Semmelweis, ajoutons sans doute Jenner et des milliers d’autres moins connus) , malgré leur jolis noms « statrucocoque doré ».
C’est aussi, suivant l’image Braudélienne, un étage de « transformateur », entre « circuit haute tension » qui va loin et circuit plus local.
Cette double analyse, de « pathogénicité » et de « localité » pourrait aider les gens à comprendre quoi faire dans les interdictions.
Le côté symbioTique de la « bonne finance » est associé à la réalisation d’un projet dont les tenants et aboutissants ne sont pas directement extractivistes et aliénants (pas trouvé mieux que le vieux vocabulaire sartrien/marxien).
Le côté « infectieux » est celui qui déborde d’un projet pensé en tant que tel et se nourrit d’autres intentions. La mise à jour des intentions doit rester possible sur toute la chaine. Et être traduisible. Comme l’eau d’un ruisseau qui saurait qu’elle deviendra eau d’estuaire.
En 10 ans, on peut rééduquer le gros d’une génération, pour faire valoir des visions de ce type, à condition qu’on ait les enseignants qui maitrisent au moins un petit bout de ce corpus…
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Avec l’éducation au centre du débat. Noter que l’Université va subir de gros coups de boutoir si la rentrée n’est pas standard : on va pousser les gens aux MOOCs, et donc à une offre privée, et admettre des taux de décrochages « inévitables » qu’on va pérenniser ensuite (un peu comme le tri des vieux aux urgences covid : « on n’y peut rien on ne sait pas faire mieux dans ces dures conditions »).
Il nous faut une autre université populaire
(mais sans faire de résonance aux calembrendaines d’Onfray, si je puis me permettre sur ce thème des Univ. populaires, je ne sais plus j’ai vu ses dernières sorties, … plutôt basta à ce stade …).
Pour changer le monde, Paul nous parle de finance et souligne les difficultés. Pourquoi ne pas se concentrer sur l’anthropologie?
L’évolution des mentalités, les nouvelles générations, cela forme le terreau sur lequel un nouveau monde pourra naître.
L’élément déclencheur a peu d’importance.
La post modernité nous permettra-t-elle de marcher sur nos 2 pieds? Je parle de la raison, mais aussi du mystère de la vie. Ce dernier, l’homme ancien (le moderne) l’analyse et veut en percer les secrets. L’homme des traditions primitives savait « faire avec ». Fondamentalement, je crois que nous cherchons à retrouver cela.
Pour ma part, il me semble que le monde désirable est fraternel. Une complicité avec les frères humains dans cette nature qui a tant à m’apprendre.
Je rêve d’un 14 juillet où l’on se retrouve, sans mot d’ordre, à partager un temps avec des inconnus (*) mais d’où je suis sûr qu’il se degagerait un fort sentiment d’unité. D’où il pourrait sortir:
– nous n’avons pas peur les uns des autres ;
– nous avons confiance en l’avenir.
(*) sentiment éprouvé parmi les Gilets Jaunes jusqu’en mars 2019.
Puisque l’on reparle du discours de Toulon, quelques extraits qui annoncent bien ce qui a été entrepris, en même temps, ou plutôt, à coté de tous les prometteurs effets d’annonce qui sont restés lettres mortes.
source : Le Monde Publié le 25 septembre 2008 à 19h21 – Mis à jour le 25 septembre 2008 à 19h21
(Le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon, jeudi 25 septembre, communiqué à la presse avant le meeting. Seul le prononcé fait foi.)
…/… La crise financière n’est pas la crise du capitalisme. C’est la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme, qui a trahi l’esprit du capitalisme.
Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle. …/…
…/… Il faut cesser d’imposer aux banques des règles de prudence qui sont d’abord une incitation à la créativité comptable plutôt qu’à une gestion rigoureuse des risques. …/…
…/… Pour retrouver des marges de manœuvre pour préparer l’avenir, les dépenses de fonctionnement de l’Etat doivent diminuer. L’année prochaine c’est un total sans précédent de 30 600 emplois qui seront supprimés dans la fonction publique. …/…
…/… Je n’accepterai pas des hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des Français. …/…
… /… Je n’accepterai pas d’augmenter les charges qui pèsent sur les entreprises parce que ce serait affaiblir leur compétitivité …/…
…/… c’est toujours le même but qui est poursuivi : faire en sorte que le travail coûte moins cher à l’entreprise, que le travail paye, que le travail soit libéré. …/…
…/… Réduire les exonérations de charges sur les salaires ce ne serait pas reprendre un cadeau fait aux entreprises, ce serait contribuer à détruire de l’emploi …/…
…/… on gueule dans une opposition qui est une opposition systématique et dont on sait que le rapport de force est nul et ne permettrait pas à ce que leurs idées communiquent avec les décisions qui sont prises …/…
Aux dernières présidentielles les quatre candidats arrivés en tête au premier tour étaient dans un mouchoir de poche. Le mode de scrutin aurait tout à fait pu voir la gauche accéder au second tour. Il s’en est fallu de quelques 600 000 voix. Dénier à priori un rapport de force est en quelque sorte auto-réalisateur.
Il ne tient qu’aux forces de montrer leur audience .
Ou leur nette absence d’audience comme ça a été le cas dans l’ élection présidentielle ( c’est ce qui m’a fait écrire que le pays était coupé en 5 voire 6 morceaux ) si l’on s’en tient au premier tour , et qui s’est confirmé pour les européennes ..
On verra comment la colle fonctionne pour les prochaines ,et ce que racontent surtout les vases recomposés .
Ma proposition de rédaction pour ce sujet, difficile à battre je crois sur le critère de la concision :
« Nan, mais ça aide »
Quelle note ça fait ? Eh bien 1/20, pourquoi 🙂 ?
J’attends votre copie pour ajuster la jauge .
Ça , c’est la méthode en ayant des » susceptibles d’être convaincus » dans la citadelle ( et mondialement il y en a qui ont besoin de mieux causer entre eux ). On peut aussi alors disposer de go-between .Elle peut être privilégiée car c’est celle qui fait le moins de morts ,et qui préserve le mieux les chances et la préparation concrète du nouveau monde à venir .
Sinon , c’est la méthode un peu plus brutale , mais dans ce cas , il ne faut pas bêtement cantonner ses forces à des forces nationales , car compte tenu de la taille mondiale de la citadelle , ce serait la même stupidité que Nivelle au chemin des Dames ( où les Belges avaient déjà reçu la pâtée par Jules César , enfin dans le même secteur ) et le même carnage dans la défaite .
Sinon encore , méthode de grignotage long en profitant de toutes les faiblesses occasionnelles adverses pour avancer de petits pions qui font les grands royaumes . Mais c’est plus sioux , car il faut des pions qui soient à la fois peu effrayants mais véritablement signifiants et » cliquets » , ce qui oblige à être particulièrement futé . Un peu dans la manipulation réussie quoi .
Mais dans tous les cas , il faut déjà être sur de la vérité et de la réalité de sa propre conviction .
Sur le fond , je retrouve dans l’exercice que vous nous proposez aujourd’hui , un écho à mon interrogation sur la nécessité de définir les « cibles opérationnelles » pour définir les moyens de les atteindre . ( j’avais aussi imaginé une interrogation écrite généralisée sur le thème » comment sauver le genre humain » , mais j’avoue que la faire sur le thème « comment changer le monde » à la même échelle mondiale , ça fait vraiment trop de copies à synthétiser et de langues à apprendre )
Galilée était un grand savant, la Pape représentant de Dieu sur terre – centre de l’Univers, donc Galilée ne pouvait pas gagner le coeur du Pape ! (du moins dans l’immédiat 🙂
En d’autres termes pouvons-nous affirmer que le président M n’est pas convaincu des raisons de PJ?
Une vision englobante ne peut s’acquérir uniquement dans le cas où l’on est disposé à faire corps avec ce système qui nous a fait et faire preuve de réflexivité ( sur le tas oui ) .
C’est pour ça qu’une mission, assis couché en marche ou debout, bein c’est un peu de botter des derrières, dans l’amour inconditionnel de mère nature !
Et comme elle peut nous éliminer aussi bien innocemment qu’atrocement, je m’emploierai à la nommer Dame.
Mon chat rouspète mais bon C’est déjà un titre assez noble!
Une pensée venue des alpages suisses qui décrit le mur.
Une perception toute en souplesse pour atténuer les raideurs qui nous traversent face à cette situation globale.
Voici une proposition de méthode.
1. Se résigner à l’idée que la seule circonstance dans laquelle gouvernement et opinion publique soient prêts à effectuer des changements profonds est qu’ils y soient obligés par une amère expérience, du type « Je fonce dans le mur, ouille ça fait mal, bon faut faire autre chose ». Non parce qu’il est agréable de constater que seules les conséquences de l’erreur sont suffisamment convaincantes. Mais parce que c’est comme ça
2. Produire des prédictions simples, claires et avec des dates des conséquences à attendre du cours actuel des choses. Assez simples pour être compréhensibles par tous. Assez claires pour qu’il soit évident après coup que « Cette personne avait vraiment vu venir le truc ». Et avec des dates
3. Diffuser ces prédictions, idéalement de manière assez provocante pour faire réagir les endormis « Madame Cassandre a dit ça, qu’est-ce que Madame Cassandre nous embête – et qu’est-ce qu’elle est bête, d’ailleurs ! »
4. Une fois les conséquences réalisées (ah oui, il faut que ça arrive… la prédiction est un art difficile, eh bien il s’agit de le RÉUSSIR !) diffuser urbi et orbi qu’on l’avait vu venir bien sûr. Avec les liens. Et aussi les liens vers les réactions des endormis – comme quoi Madame Cassandre est bête et tout. Appuyer fort. Non, encore plus fort !
5. Empêcher au passage les gens qui y ont intérêt de changer l’histoire, ou du moins la manière dont elle est comprise, ce que certaines personnes savent très bien faire, au moins auprès de la majorité des gens – et les minorités qui ont compris elles s’en fichent la majorité leur suffit au maintien du contrôle. Beaucoup de techniques sont disponibles pour faire ça. Bloquer ces techniques est d’ailleurs peut-être le point le plus difficile de la méthode 🙁 …
6. Utiliser la crédibilité ainsi gagnée pour expliquer que dans ce cas de catastrophe, eh bien il faut faire ceci et cela. Si. Sauf à suivre l’avis des endormis qui sont tombés de l’armoire, bien sûr, mais en avez-vous envie ?
Je ne suis pas sûr que cette méthode soit la meilleure, et il me semble assez clair que ça ne doit pas être la seule. Mais enfin c’est une idée. Qui pourrait être améliorée si c’est possible, ou remplacée par une meilleure – si ça existe.
Giscard d’Estaing vous expliquerait que au delà de :
-premièrement
– deuxièmement
– troisièmement ;
Personne ne comprend et » n’imprime » .
Alexis, ce n’est pas la bonne méthode. Je suppose que vous êtes conscient que ce que vous décrivez là est mon parcours et que si ça marchait je n’aurais pas même posé la question.
Le contre-exemple (je l’ai raconté à l’époque) : je suis invité vers 2009-10 à un événement (invité de 2d – 3e rang), et on me dit : « L’événement est prestigieux, la preuve, nous avons un keynote speaker (invité d’honneur) prestigieux : M. G***, économiste appartenant à l’équipe d’Alan Greenspan ». Or M. G*** est célèbre à l’époque pour avoir dit en 2006-08 qu’il ne se passait rien dans le secteur subprime et en avoir apporté la preuve (pseudo-)mathématique dans un article où il « prouvait » que les bulles financières n’existent pas.
D’avoir prédit qu’il y aurait une crise due aux subprimes m’avait permis d’accéder du statut d’anthropologue à celui d’économiste d’honneur de 2de ou 3e classe, mais de s’être ridiculisé n’avait entamé en rien le statut d’un chercheur membre de l’équipe de Greenspan… qui se trouvait toujours au rang d’économiste… de plein droit et de premier rang.
Oui j’ai bien vu les similitudes avec votre parcours.
J’ai pensé que la difficulté que je citais en 5. c’est-à-dire comment empêcher les gens qui y ont intérêt de changer la manière dont sont compris les événements du passé, était l’obstacle principal qui avait « bloqué » dans votre cas. Dans ce cas précis, d’une part la focalisation sur les seuls prêts « subprime » comme cause unique de la crise, alors que dans ma compréhension ils n’en étaient que le déclencheur, d’autre part – plutôt en Europe – la désignation des dettes publiques comme cause racine de la crise en Europe.
Mais il est vrai qu’il faut encore citer la résistance véritablement « téflon » de certaines personnes conservant un rôle de référence alors même que les événements ont prouvé qu’elles ont manqué gravement le coche. En somme le caractère « permanent » de certaines formes de prestige, même après des échecs qui auraient du être cuisants. S’agissant par exemple du covid-19, le fait qu’un Didier Raoult continue d’être écouté et d’avoir tribune ouverte dans les médias, même après la série presque comique d’erreurs qu’il aligne depuis janvier, en est un exemple impressionnant.
Comment crève-t-on les baudruches ? Je sèche.
Ou faut-il incriminer une mémoire trop souvent semblable à celle d’un poisson rouge de la part de pas mal de gens, favorisée peut-être par les médias télévisuels en fonctionnement « présent permanent » sans retour sur le passé ?
Les « réputations téflon » comme vous le dites, doivent être ancrées dans ce qu’on pourrait appeler des rocs d’espérance : des voies de salut que l’on fait miroiter. Que « les marchés » disent la vérité dans le cas de G***. Que le remède est là devant nous, qu’il suffit de se pencher pour le ramasser dans le cas de Raoult … et que si la panacée se révèle nulle, ce n’est pas parce qu’elle est authentiquement nulle mais parce que Raoult … a été persécuté par les « incroyants », les mécréants.
vendredi 22, jeudi 21, lundi 18 pas 17 ?
Corrigé ! Merci !
Alexis écrit : « Comment crève-t-on les baudruches ? Je sèche. »
Réponse « simple » : en mettant fin sans attendre à l’indifférence générale dont elles savent tirer profit depuis si longtemps, c’est à dire en cessant d’avoir peur tout en fouillant « simplement » dans leurs placards… car on trouve de tout dans les placards, si vous saviez, parfois même quelques Lumières résistantes/survivantes abandonnées/placées là lâchement depuis des années, voire des décennies, et qui jadis pouvaient hélas ! menacer malgré elles, les seuls intérêts de leurs dits bourreaux, ces baudruches donc…
Le désir, la convoitise, l’orgueil, la jalousie, la soif de reconnaissance à tout prix, conduisent trop souvent toutes ces baudruches à commettre ce crime trop souvent sous-estimé et demeuré à ce jour impuni ; alors elles (ces baudruches) se rassurent probablement en s’imaginant n’avoir tué personne… certes, mais ces Lumières cachées n’en sont pas moins leurs victimes ; la torture morale par l’oubli est parfois pire que la mort, mais elle conduit de toute façon à la mort ; une mort lente…
Vous l’avez sans doute compris en me lisant : ces baudruches ont donc une complice idéale à savoir, l’indifférence des gens qui les entourent, et c’est bien la propagande de masse qui cultive cette dernière à outrance…
Alors l’éducation des gens, les universités populaires (le commentaire de timiota), certes, mais tout ça, ça prend encore et toujours du temps, or, ces Lumières mises au placard contre leur gré, si elles ne sont pas déjà mortes, ont-elles vraiment du temps devant elles ?
Ai-je besoin de vous donner/redonner la réponse à cette question ?
A méditer d’urgence…
C’est une méthode pour ramener la « stratégie du choc » dans le domaine du gérable « en quasi continu » (avec feedbacks liés à l’écart à une trajectoire de référence).
Ne risque-t-on pas de rater le côté vraiment radical de ce qu’il nous arrive avec ce choix ? ?
Peut-on affirmer sans exagération que la conscience humaine va connaître
une franche mutation entre « avant » et « après » la crise du coronavirus ?
Eh bien, c’est comme si la réponse ne dépendait que d’une chose :
sortirons-nous de cette crise avec le sentiment d’êtres tous impliqués dans une même histoire en devenir,
ou un autre évènement sera-t-il nécessaire pour que nous nous en rendions compte,
aussi sûrement que nous respirons tous le même air ?
Ainsi, que nous révèlent entre autres les vidéo-conférences PJTV du Blog de Paul Jorion ?
Ma réponse sera laconique : nous voyons double, désormais.
Ecodouble sera peut être d’accord , mais moi je ne comprends pas clairement votre commentaire .
Vous en appelez à l’impact psycho-social de la pandémie pour faire la conviction économique nouvelle des foules votantes et des décideurs plus ou moins élus ?
Il faut être vacciné par combien de pandémies pour que tout le monde soit totalement convaincu de la nécessité des propositions de notre nouveau Kepler keynésien ?
« Encore s’il suffisait
De quelques hécatombes
Pour qu’enfin tout changeât, qu’enfin tout s’arrangeât
Depuis tant de « grands soirs » que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre, on y serait déjà »
GB
@Jeanson Thomas
C’est très très beau, mais cela renvoie à une histoire d’un monde qui se déroule de façon on ne peut plus prévisible pour ne pas dire cyclique, et qui ne répond pas selon moi, au caractère inédit de cette crise mondiale du coronavirus sans précédent à bien des égards dans l’histoire humaine.
Je ne pense pas que Jeanson croit Que ce passage de cette magnifique chanson peut nous permettre de trouver une solution. Mais c’est très important de sublimer ce qui nous arrive parce que c’est lourd. Alors merci GB
@ PHILGILL
Le cycle, cela n’existe pas !
Pour tout ce qui se passe dans l’univers, il y a des pertes, des usures, des vieillissements.
Surtout, il n’y a rien de cyclique en économie ou en Histoire.
Finances, Économie, Banques et … Argent.
Difficiles à comprendre pour la majorité des humains selon Paul Jorion qui en a découvert la plupart des interconnexions sur le terrain.
La quasi totalité des activités humaines n’ont-elles pas une relation à l’argent, aux monnaies ?
Lorsqu’un enseignant quel que soit le niveau d’élèves à qui il s’adresse commence par remonter le plus possible le fil des interrogations, puis il s’appuie sur des exemples simples afin que chacun puisse partir d’une représentation mentale commune. Ensuite, il ajoute des éléments pour rendre compte de la complexité.
Bon, l’argent.
Je suis un être humain et j’appartiens à différents groupes d’êtres humains.
Quand ai-je besoin d’argent ? Quand les groupes humains auxquels j’appartiens et ceux auxquels je n’appartiens pas ont-ils besoin d’argent ?
Dans chaque cas, à quel usage est destiné cet argent ? A vivre au présent ou bien à me projeter à plus ou moins long terme ? Faut-il – et comment ? – laisser les moyens et longs termes nous obséder, bouffer nos foies et nos rates et bousiller nos existences ?
La plupart des projets dans de nombreux domaines n’auraient-ils pas dû être stoppés au nom de cette maxime simple, facile à concevoir et donc à comprendre : NOUS N’AVONS QU’UNE SEULE PLANÈTE ? Cela n’est quand même pas si difficile à comprendre.
N’empêche que , si c’est le choc psychologique majeur , comme il m’est arrivé de l’écrire ici , qui va parcourir et motiver les populations de ce siècle , tout le monde est encore loin d’en être persuadé et encore plus loin d’en tirer les conséquences .
Changer le monde ?
Le monde est ce que nous en avons fait, poussés par le désir, légitime au départ, naturel, humain, d’avoir, d’avoir plus, d’avoir toujours plus, fut-ce aux dépens d’autrui.
Pour changer le monde nous devons, nous, changer.
« Nous » ?
Nous, en tant qu’individus : pas facile mais faisable puisque nous sommes, n’est-il pas vrai ?, libres et responsables.
Nous, en tant que nations : c’est là que ça se corse, comment faire pour que la France (la Belgique, etc.) 1/ soit libre et responsable et 2/ devienne sobre et altruiste ?
Réformer la finance, interdire la spéculation, serait certainement très utile mais nous devons changer nos croyances, abandonner nos certitudes. C’est une autre paire de manches…
Je ne désire pour personne lui faire changer ses convictions et croyances. C’est une manipulation mentale que je repousse comme dangereuse, parce que déshumanisante.
En revanche, un changement d’environnement peut nous faire changer nos convictions.
C’est pourquoi il faut commencer petit et simple, par exemple l’interdiction de la spéculation, d’ailleurs sans attendre un impossible consensus international. Sans doute une révolution désagréable pour ceux s’engraissant de la spéculation mais compréhensible par tous les autres.
A toute fin utile, je précise qu’il ne s’agit pas ici de trouver des solutions au problème de Paul mais de s’opposer à ce qui s’apparente à la tentation du lavage de cerveau, notion bien oubliée.
Autrement dit, comment échapper à l’actuel lavage de cerveau « néolibéral » sans évidemment retomber sous l’emprise d’un autre lavage de cerveau, qui risquerait fort d’être encore pire ?
Enfin, Denis, relisez!
Admettons que dans ce domaine, la manipulation, il y ait engrenage. Le crime commence dès la plus petite réalisation car la tentation d’aller au pire est trop forte. C’est la classique montée aux extrêmes. Je vous invite à lire:
La manifeste du camp N°1 , auteur Jean Pouget.
Daniel, vous trouver que c’est « petit » de commencer par interdire la spéculation ?
Ceci étant , sa solution me parait plus » simple » que celle de Franck .
Comment connecter :
Nos image de l’imagination, nos rêveries avec sons et images, se parler, nos souvenirs, nos idées, nos pressentiments
ET
Nos douleurs physiques, nos sensations de faim et de soif, notre colère, notre joie, notre haine, notre embarras, notre désir, notre étonnement, notre orgueil, notre anxiété, notre regret, notre terreur, notre froideur et nos chatouillements?
Assez facile : vous prenez un bon coup ou drame sur la tête .
Bingo ! (en d’autres termes une expérience du monde extérieur)
Avec des talents réplicateurs qui peuvent contracter de chez contracter l’essentiel des idées de votre blog sous formes de maximes, rythmiques, rimes, auditifs, visuels … du corps à corps 🙂
Ce que vous faites déjà seul, inscrivant ce blog dans la mémoire long terme des internautes.
« Changer le monde » c’est pas un peu has been?
Est-ce que ça veut dire quelque chose?
Changer la France? Les USA? Le Nigeria? La Chine? L’Arabie Saoudite? L’Inde? Le Brésil? La Suisse? Madagascar?
…
Est-ce que la dichotomie décideurs/sachants tient vraiment la route?
Y a-t-il véritablement des sachants ? Et surtout, y a-t-il véritablement des décideurs? J’entends sachants et décideurs niveau fin du monde?
Les « grands hommes » de Hegel, le « Législateur » de Rousseau, le « Prolétariat » de Marx, les élites techniciennes de Keynes?
Il me semble urgent de constituer des « cycles de savoir » ou le savoir monte et descend comme la sève dans les plantes.
C’est cela des sachants utiles, et cela peut englober bien plus qu’une élite, si l’on met les savoir-faire de la partie.
Et avec ça on part armé pour garder une dose « utile » de complexité civilisationnelle, assez élevée.
Un peu comme quand on éclaircit la forêt (les Laies de St Germain en Laye par exemple), on laisse des haies en nombre suffisant pour que la gent ailée ne déserte pas le lieu? Certes, en ne gardant que 2% d’arbre, on réduit ladite gent ailée de 50 ou 80%, mais pas de 98%.
De la même façon, pour n’être réduit que de 50%, il est important de savoir repérer les « haies » nouvelles du pb au seins de collectifs bien emboités entre petite et grande taille.
C’est la version jardinier-écolo de l’organisation de la société ?
@Paul Jorion : Oserai-je une question directe liée au contenu de votre vidéo..
A gauche , par exemple , un gars comme T.Picketty , ((bien que je n’aperçoive pas que son domaine d’activités économiques le prédispose à « comprendre comment le système fonctionne » ni même peut-être à s’y intéresser…)) , comprend-il la substantifique moêlle de ce que vous décrivez comme moteur de fonctionnement concret de la finance??
A ma connaissance, Piketty ne parle jamais de finance. Quand il touche à des questions financières, il invente de nouveaux outils d’analyse plutôt que d’utiliser les outils existants. Je ne suis pas très enthousiaste, par exemple, à sa pratique de confondre comme revenu du capital, le profit et la rente.
Si je crois comprendre la nuance , cette dernière phrase appelle sans doute , trois lignes d’explication synthétique ( dans l’esprit marché/capitalisme / libéralisme ) , pour s’assurer que tous les commentateurs vous comprennent .
Allons allons, il y a bien 3 pages et demi sur la « création monétaire » (par la BCE notamment ou la FED) dans le dernier pavé « Capital et Idéologie », pages 811-815.
Sur 1200 pages, c’est dire l’importance de la phynance.
Cela recoupe un peu mon constat « pasteurien » sur la finance au début : s’il avait des signaux « clairs », il s’y serait attaqué, le travail fait du côté du pool WID (World Inequality Data) est gigantesque dans l’absolu, même si c’est dû en partie à des opacités de havres fiscaux etc.
Il n’y a pas plus de signaux clairs entre finance et société que entre microbes et maladies quand on ne connait pas encore bien les microbes, on fait avec les « miasmes » ou on dit rien si on n’est pas convaincu.
Je plaide donc pour le Piketty qui « brasse là où Excel veut bien ».
Dans la même veine, l’expérience (semi-malheureuse…) de Ignaz Semmelweis, l’inventeur de l’asepsie (mais qui ne comprenait pas encore les microbes) peut-elle nous aider ?
… Plus la situation va se dégrader plus le risque d’un pouvoir totalitaire (même pour la bonne cause) se fera désirer par les « masses » (enfin ceux qui survivront) afin de vaincre par le bruit et la fureur le capitalisme devenu fou qui se moquera des pertes humaines pour conserver son fric, ses dividendes, sa propriété privée. Alors se jouera le dernier acte avant l’effondrement dans la pire barbarie (voir « La Route » de Cormac McCarthy) et ce dernier acte sera violent c’est, hélas, inévitable…
D’abord je vous signale un livre qui devrait donner réponse à vos questions et que j’ai trouvé de stock dans ma librairie de ville industrielle ce samedi : « Comment sauver le genre humain ». Vous devriez y trouver les réponses, non ? 🙂 (J’en dirai sans doute un mot dans la semaine, après ma lecture).
Puis la question, à lire le fil des commentaires, ne parait pas claire.
S’agit-il que la vérité percole, et jusqu’aux décideurs ? C-a-d que les pétitions d’intellectuels n’ont rapport ni avec la vérité (tant d’intellectuels préfèrent rester dans l’erreur), ni avec la stratégie politique ? Dans ce cas, est-ce une question d’intellectuel(s) ? Vous la regardez sans doute personnellement avec ce prisme-là : un juste « visionnaire » au pouvoir (déjà quand vous avez appelé à la candidature de Piketty aux présidentielles précédentes) ou qui a l’oreille du pouvoir. Et beaucoup s’aveuglent du spectacle politique et médiatique. Mais ce n’est pas la faute à Sarkozy si la crise de 2008 n’a rien changé au pouvoir sur la finance (on pouvait être incredule déjà en l’écoutant à la sortie du G9 avec ses promesses ; de même, on pouvait être incrédule le 13 avril avec l’intervention de Macron). C’est une responsabilité générale.
Cela ne marche donc pas comme cela. Je suis tenté de regarder l’histoire, l’histoire des crises humaines et celle des mouvements populaires. Je suis certains que d’autres pourraient aussi proposer des regards de ce type. Les miens sont, dira-t-on, orientés.
1905 : un mouvement structuré des soviets fait trembler le pouvoir tsariste, ce que les attentats passés n’avaient aucunement annoncé. Il sera suivi de 12 ans de recul terrible. Mais il renaîtra sous une autre forme. La figure et le travail organisationnel de Lénine y est indéniablement pour beaucoup.
1953 : Fidel Castro a mobilisé une petite bande pour attaquer une caserne, dans un régime au bord de l’écroulement selon lui. C’est l’échec lamentable et la prison puis l’exil. 1957 : Débarquement, 2e échec ; mais à six survivants, ils vont entreprendre une conquête victorieuse, avec un peuple et des combattants nouveaux, contre l’armée du dictateur, marionnette des USA, et des colonisateurs US. Et ce pouvoir tient toujours malgré un Etat voisin superpuissant et totalement déloyal. Fidel Castro a encore consacré une longue maladie à tenir une « bataille des idées ».
1935 : Je n’évoque pas la longue marche d’un petit militant chinois entraînant un mouvement paysan dans une dissidence avec la société ancestrale et avec la politique social-démocrate, pour surgir victorieux en 1949.
Je sais que 99, 5 % des lecteurs ne se laisseront aucunement convaincre que ces histoires mériteraient peut-être attention et analyse. Comme expériences de société. A ne pas réduire (c’est si facile) à des histoires de fous.
1535 : De Genève, Calvin envoie des prédicateurs (prêtres ayant abjuré) dans des régions favorables en France. La moitié évoluée du Tiers-Etat (marchands, artisans) exprime par le choix de ce camp sa révolte contre les abus de l’Eglise, de la Couronne, de la Noblesse. Elle va maintenir victorieuse une guerre civile durant 40 ans, avec finalement un compromis qui n’instaure qu’une tolérance. Laquelle sera révoquée 80 ans plus tard, et pour 125 ans encore (et une révolution).
1789 : Le Tiers-Etat a gagné la convocation des Etats Généraux, plus réunis depuis 170 ans. Puis le serment du Jeu de Paume en garantit la durée. Puis, la nuit du 4 août, les puissants abandonnent d’initiative leurs privilèges, dans l’espoir de sauver la situation. Mais ce sera la révolution.
Dans aucun de ces événements de renversement historique, il n’y a une question de vérité scientifique mieux établie. Il y a une question de vérité commune ressentie par le peuple, par delà le carcan religieux et idéologique, qui dissout la légitimité de la société telle qu’elle est. La conviction se fait au sein du peuple. Un discours cohérent, en cohésion (décalée) avec l’expérience vécue et un dirigeant déterminé et convainquant sont nécessaires à l’avant-poste.
Dans beaucoup de ces événements historiques, des guerres ne sont souvent pas loin. Ou des famines. Bref des besoins primaires qui obligent les masses du peuple à bouger. Et des besoins secondaires qui appellent la classe moyenne à bousculer la hiérarchie traditionnelle.
Conclusion provisoire : il faut du temps au temps, l’urgence ne suffit pas. Il faut le temps de construire, même en pleine guerre. Une crise financière telle que 2008 n’est pas du tout suffisante pour faire bouger. Les citoyens n’ont rien perdu sur le moment. La pandémie est une crise bien plus perturbante sur le plan social. Et le tsunami de l’économie réelle pourrait se répandre. Et la mentalité a vraiment évolué (Vincent Burnand-Galpin, pages 10-12). Et les jeunes sont nombreux à vouloir faire changer. Et les colères des soignants auront des prolongements (hier à Bruxelles, les soignants tournent ostensiblement le dos en cortège à la première ministre).
Autre conclusion : vous êtes sévère avec « les pétitions ». La pétition Faure-Jadot-Roussel est la plus désespérante : rien à attendre des décideurs en place, même en opposition ! La pétition du réseau belge Résilience Management Group, le plan Sophia d’entreprises engagées dans l’économie de transition est plus concrète, plus en phase, mais elle est pilotée par une boite de conseil en marketing vert (je l’ai connue jadis) et cela se sent dans le réformisme encore limité dans ses perspectives. La pétition de 3000 académiques a pour elle son succès (40 universités dans 36 pays en quelques jours) et son niveau d’exigence, qui va plus loin. Pourquoi ne pas en débattre ? Vous y opposez les pétitions du Medef et de divers économistes : justement, il faut intervenir dans ce débat d’opinion, même sans illusion. En attendant « le mouvement ».
Moi j’estime le rapprochement Faure -Jadot- Roussel plutôt encourageant , si c’est le début de quelque chose de plus synthétique et solide , et si , derrière eux , c’est le rapprochement de leurs troupes respectives qui se dessine pour une ambition politique et programmatique commune .
Mais , à mon goût , c’est sur les enjeux et perspectives réalistes géopolitiques que se fera la ligne de démarcation .
Mais est-ce là votre question ? Qui serait alors à formuler ainsi : « comment est-ce que le monde change brusquement ? »
Tolstoï a donné sa propre réponse dans Guerre et Paix .
Il faudrait la relire avec le paramètre supplémentaire de la « complexité » , mais l me semble que la trame générale tient toujours la route .
Il y a aussi cette initiative-ci, politique au sens plein du terme, souverainistes contre Maestrichtiens : https://frontpopulaire.fr/
La solution est simple. C’est la méthode Bartleby. On arrête de participer au système. On arrête de consommer, ce qui, comme on le voit en ce moment, suffit à mettre le système par terre. On arrête aussi de voter, on n’utilise le système que comme un passager clandestin, jusqu’à ce qu’on en retrouve le contrôle. On n’achète que ce dont on a vraiment besoin. On ne s’endette que contraint et forcé. Pour des raisons vitales. La solution est simple dans son principe mais elle est difficile à mettre en œuvre. Elle exige de la discipline.
Franck, vous avez tout dit.
Quand les grandes portes ne veulent pas s’ouvrir , ne jamais oublier qu’il y a toujours une petite porte.
Si le but est de faire avancer vos idées et votre compréhension du monde alors que tout vos efforts dans ce sens n’ont pas donné grand chose ( à votre avis parce que le principe du semeur de graines , c’est d’attendre la récolte ) , je vous proposerai bien un truc issu d’un cerveau peu musclé mais habitué au système D…
Pourquoi ne pas créer un jeu de société qui permettrait la compréhension des principes économiques que vous aimeriez que le monde connaisse ?
Ce serait passionnant que de pouvoir jouer à autre chose que le Monopoly ou Pandémie…
Ah oui ! « Utopy » au lieu de Monopoly.
Bonjour Mr Jorion, le son de vos vidéos est de plus en plus faible. Avec 3 enfants en bas âge à la maison il est de plus en plus difficile de vous suivre !
Bien à vous.
C’est curieux. Je ne connais pas la raison : quand je repasse la vidéo sur l’ordi où elle a été enregistrée le son est parfaitement normal (même chose pour les enregistrements faits sur Skype, Zoom, Teams, etc.) Quelqu’un a-t-il une idée ?
Vous semblez être un peu plus éloigné de la caméra aujourd’hui que quelques vidéos en arrière, lorsque l’on voyait moins vos épaules dans le cadre. Si le micro est situé au même endroit que la caméra, ça peut être une explication.
Autrement peut-être s’assurer qu’aucun objet ou poussière n’est placé devant le micro.
A partir du même ordinateur, je suis aujourd’hui parfaitement audible sur la vidéo et Vincent, malheureusement, totalement inaudible de son côté !
Je me suis mal exprimé, par « vidéo d’aujourd’hui » j’entendais vidéo « Comment changer le monde ».
Dans la vidéo « Comment sauver le genre humain » vous apparaissez plus prés de la caméra et le son est meilleur.
Les dernières vidéos peu audibles exposent un ‘content loudness’ à -17.4db, alors que les vidéos plus anciennes exposent un ‘content loudness’ plutôt autour de -10 db, il semblerait donc opportun de modifier le volume de la piste son lors de l’’upload’ vers Youtube dont les serveurs ont tendance à égaliser les pistes son. 🙂
Merci : très utile. Malheureusement cela ne semble pas être une option lors du téléchargement. Une suggestion ?
J’ai également fait le même constat, cela semble coïncider avec le changement de microphone pour PJ TV, est-ce strictement le même matériel qui est utilisé pour tous les enregistrements ?
Oui.
Pas technicien du tout ( Julien Alexandre n’est plus en télétravail ?) , mais si je me fie à ma logique :
– enregistrement et écoute locale OK
– réceptions mauvaises
– doit signifier perte lors de la mise en ligne , soit entre émetteur et « central » , soit entre « central » et récepteurs , soit les deux , soit interne au » central » .
Sous Linux Mint et DuckDuckGo (navigateur), il est possible d’augmenter le volume sonore de sortie de la vidéo (150%) et cela devient parfaitement audible 🙂
Dans ce cas, le navigateur utilise le plugin Cisco.
Il y a des gens qui bossent à un freinage avant le mur, en s’adressant aux acteurs économiques, lesquels sont beaucoup plus sensibles aux risques vitaux pour leur activité que les pantins qui s’agitent à la tête de l’État, et qui ont de vrais moyens de pression sur ces derniers : https://theshiftproject.org/
Si ça rate, ça sera l’arrêt brutal dans le mur (sanitaire, climatique, énergétique, dans l’ordre que vous voulez ou tout ça ensemble) avec bordel généralisé, dictatures, migrations géantes, guerres… Cf votre feuilleton apocalyptique favori.
Comme je l’ai déjà écrit, ce sont les artistes qui disposent des moyens les plus puissants pour alerter l’opinion en faisant sauter la malédiction de Cassandre. Hélas ! je n’aperçois à l’horizon aucun génie d’un calibre suffisant : signe de décadence ?
Pour préparer l’après-effondrement, je trouve crucial de repenser la question du pouvoir politique : comment éviter, dans de grandes organisations, de le remettre à ceux dont les dents rayent le parquet, dont la clique, tous régimes politiques confondus, nous a conduit à l’impasse actuelle ?
Je me mets là car ma carte bleue n’est toujours pas dans la boite aux lettres :
mes propres dictionnaires me donnent pour » transaction » , trois définitions :
-1 sens originel : Acte par lequel on transige , « Contrat synallagmatique par lequel les contractants terminent ou préviennent une contestation en renonçant chacun à une partie de leurs prétentions . »
-2 Arrangement , compromis .
-3 Contrat entre un acheteur et un vendeur . Opération effectuée dans les marchés commerciaux , dans les bourses de marchandises , de valeurs .
Est ce que l’art de la transaction peut être une réponse à la question posée dans ce billet ( mais on cherche le bon notaire capable d’éviter un juge inexistant ) ?
Medellín, le 18 mai 2020
Paul Jorion touche au sujet le plus relevant, mais aussi le plus difficil.
Comment changer le monde vers un monde plus inclusif, plus égalitaire, plus démocratique et plus écologique?
Un changement a court et a moyen terme.
Pour donner une petite reflexion comparative, j’aimerais vous présenter ici une traduction faite par deepl.com d’une section sur la vie de Semmelweis (le ‘papa’ de bien laver les mains… au 19-eme siecle) qui ne parait PAS dans la version francaise de wiki sur sa vie…
C’est a dire, le rejet par ses collegues de se laver les mains, parce qu’on se sentait ‘offensé’…
citation:
Malgré diverses publications de résultats où le lavage des mains a réduit la mortalité à moins de 1 %, les observations de Semmelweis étaient en contradiction avec les opinions scientifiques et médicales établies à l’époque et ses idées ont été rejetées par la communauté médicale. Semmelweis ne pouvait offrir aucune explication scientifique acceptable pour ses résultats, et certains médecins ont été offensés par la suggestion de se laver les mains et se sont moqués de lui pour cela. En 1865, Semmelweis, qui s’exprimait de plus en plus ouvertement, aurait fait une dépression nerveuse et aurait été interné dans un asile par son collègue. Il meurt 14 jours plus tard, à l’âge de 47 ans, après avoir été battu par les gardiens, d’une blessure gangreneuse à la main droite qui aurait pu être causée par les coups. La pratique de Semmelweis n’a été largement acceptée que des années après sa mort, lorsque Louis Pasteur a confirmé la théorie des germes, et que Joseph Lister, s’appuyant sur les recherches du microbiologiste français, a pratiqué et opéré en utilisant des méthodes hygiéniques, avec un grand succès.
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
fin de la citation
Sources:
* https://en.wikipedia.org/wiki/Ignaz_Semmelweis
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_Philippe_Semmelweis
Le REJET de lire, de penser, de analyser, alors, est un grand obstacle.. meme… cher Paul dans le cas tellement ¨pratique, pragmatique¨ de se laver les mains… meme du coté des gens qui avaient un intéret tellement élevé d’écouter Semmelweis…
Tout cela me fait penser a la reflection souvent répétée: ¨pourquoi la plupart des gens agisse contre leur propre intéret?¨.
Parce que les grandes corporations ont gagné? Avec leurs thinktanks, leurs organisations, leur stratégie de solidarité?
Je pense a deux observations de Bill Domhoff, la premiere sur la cause de notre perte, et la deuxieme sur la stratégie du changement:
https://www.goodreads.com/book/show/43969903-the-corporate-rich-and-the-power-elite-in-the-twentieth-century
et
sa réponse a lui meme:
https://whorulesamerica.ucsc.edu/change/liberal_left_alliance.html
@Paul Jorion :
un commentaire sur ce deuxième lien donné par Johan ? Trop » américain » ?
Je le remets sous forme PDF :
https://whorulesamerica.ucsc.edu/change/liberal_left_alliance.pdf
@ juannessy, Paul Jorion
Quant au >>trop américain<<… ?
¨mais voyez…….. c'est beaucoup pire que vous vous l'imaginez, et si vous vous l'imaginez c'est encore pire..¨
(Bert Schierbeek, poete néerlandais, apres la mort tragique, dans un accident de voiture, 1970)
Références:
https://www.pauljorion.com/blog/2012/02/24/appel-aux-comptables/
Bonjour Johan .
C’est plutôt la solution » politique » évoquée dans ces pages , dont je me demandais si elle n’était pas trop « américaine » .
@ Juannessy
Buenas tardes Juannessy!
Oui, vous avez toute la raison.
Néanmoins, apprendre des actions et activités sur le plan ¨organisation¨ ne me parait pas trop bizarre dans des communeautés / villes / municipalités en Europe tellement en désarroi…
Ce n’est pas uniquement un pays comme la fédération des EEUU ou la droite populiste a gagné tellement le terrain a travers d’une lutte organisatrice sous les yeux bienveillants des entreprises corporatives…
Ou, pour l’inverser: lui (Donald T) les a bien servi…. raison pour laquelle tous ces ¨barons¨ modernes corporatifs se taisent…
Ou est-ce que je me trompe?
Et pour me lier au style de Paul (regardez ces fragments impressionnants de Piccoli montrés aujourd´hui au blog, nous referant aux remarques de Paul Jorion le 13 septembre 2011 quant a la distinction entre incident et accident….):
Un livre raconte l’histoire poignante de Semmelweiss, sa découverte, le refus de considération par ses pairs, puis son désespoir et sa mort jeune.
« Le siècle de chirurgie » par Thorwald Jurgen.
Excellente traduction de l’allemand par J.J. Villard.
Presses-Pocket, 1957.
Livre original: Fin du 19.ème siècle, un jeune chirurgien US de déplace en Europe pour rencontrer les sommités médicales et chirurgicales du continent, par exemple List et Pasteur. Une sorte de voyage d’initiation aux progrès médicaux. On n’oubliera pas , cependant, que la chirurgie US a découvert et employé la narcose permettant les interventions sous anesthésie, un immense progrès.
L’auteur n’est pas exactement blanc-bleu, mais comme certains autres il s’est bien racheté devant Dieu et les hommes, bref un écrivain talentueux doublé d’un historien.
@ daniel
Merci! Faisons maintenant une équation avec la réponse de Paul Jorion a Michel Camdessus quant au suivi ¨aveugle¨ du ¨modele en vigueur¨ parmi les collegues plus anciens de Paul a la banque…
S.v.p. a partir de la minute 19.15 ….. Paul Jorion intervient:
https://www.youtube.com/watch?v=ll2_iZdaRFY&lc=z224wfb5fq2vxrkvkacdp43a2km2fa3u225fhzvhtitw03c010c
D’abord, je suggère de ne pas engager la recherche de solution en agitant le chiffon du pragmatisme. Celui-ci agira uniquement comme censeur. Mieux vaut identifier ce qu’il est pertinent de faire, puis rechercher comment le concrétiser et éventuellement y renoncer en raison de difficultés insurmontables ! Et puisque nous sommes dans le champ de l’action, il me semble que la question n’est pas tant celle de l’augmentation du savoir (c’est un autre sujet), ni même celle de la diffusion du savoir mais plutôt celle de l’accouchement de l’envie de changer du plus grand nombre possible avec ce l’on sait déjà ?
Pas plus tard qu’hier, j’ai attrapé quelques bribes d’une émission d’une radio du service public au sujet du texte de la Boétie sur la servitude volontaire : une très belle lecture d’un extrait (j’ai pris l’émission à la fin de la lecture) suivi d’un commentaire et d’une interview, tous les deux très pénétrants sur un ton apaisant et culturel à souhait ! C’est en ce moment-là que j’ai ressenti un petit malaise. Je me suis demandé dans quel but le journaliste voulait-il nous faire entendre ce texte ? Envisageait-il de nous insuffler l’envie de nous lever de notre canapé pour nous précipiter dans la quête du moyen de mettre fin à notre servitude volontaire ? Si c’était le cas, le dispositif de l’émission était-il approprié ? Et puis d’abord, pour quelle raison pourrait-il envisager que nous puissions en venir à vouloir mettre fin à notre servitude volontaire ?
Plus généralement ne faisons-nous pas une consommation foncièrement culturelle des faits et écrits historiques tout comme des vérités mêmes scientifiquement démontrées ? Ce que je veux dire, c’est que le cours habituel de nos vies consiste manifestement en une imprégnation contemplative en ‘vérités’ qui apparaissent et disparaissent de notre champ visuel ? D’où s’en suit cette incapacité pour le savoir d’engendrer le changement (à court terme).
Dès lors, pour provoquer le changement c’est-à-dire mettre le plus grand nombre en mouvement vers une nouvelle destination (c’est ma conception du changement), ne serait-il pas plus pertinent d’extraire du magma de la complexité du réel quelques éléments incontestables accessibles à tous, non pas comme vérités à contempler mais plutôt comme aiguillon, comme source d’inconfort (tenez comme perturbateur de la tranquillité de nos affects) et de rappeler le déséquilibre jusqu’à sa résolution la plus complète ?
Notre société humaine structurée par le capitalisme a ceci de dérangeant mais également de plus accessible à tous que le fruit de notre labeur nous est systématiquement enlevé par un tiers. En dépit de l’état de sidération que nous avons atteint chacun comprend d’instinct idée de labeur, du fruit du labeur et l’exigence non négociable d’en vivre correctement ! Pourquoi ne pas pousser nos recherches dans ce sens et montrer concrètement à chacun à quel point il se fait gruger. Connaissez-vous un ouvrier, un contremaître ou un cadre qui ne soit pas sensible à la juste rétribution du fruit de son labeur ?
La réforme des règles comptables que nous espérons, l’interdiction de la spéculation, la consolidation de l’Etat providence… tout ceci n’est-il pas à portée de mains dès lors que le salariat aura obtenu une autre répartition du surplus signifiant que l’actionnariat aura été défait de sa position de maître incontesté ? Et comment défaire l’actionnariat autrement ? Et puisque nous entendons changer le monde, connaissez-vous un endroit de la planète où le salariat ne souhaite pas récupérer une part substantielle et économiquement viable du surplus ?
Nous disposons d’outils et avons identifié des mesures à prendre d’urgence « pour sauver le genre humain ». Mais ces mesures peinent à être adoptées parce qu’elles ne s’inscrivent pas dans le cours habituel des choses. Pour changer ce cours habituel des choses, ne devrions-nous pas examiner d’autres issues possibles ? En appeler au plus grand nombre, faire jouer l’inertie de la multitude, n’est-ce pas justement une issue qui a fait ses preuves ?
J’entends déjà qui disent mais concrètement que faire ?
La reprise de l’économie est possible à la condition de mobiliser et d’intéresser le salariat en lieu et place de le menacer de licenciement pour lui faire avaler davantage de couleuvres.
1- mobilisons l’ensemble du salariat (ouvrier, cadres, et même dirigeants) avec l’objectif du maintien de l’emploi et des salaires (voire leur augmentation dans les entreprises qui ont distribué du dividende au cours des deux dernières années) pendant toute la durée de l’action ;
2- provoquons dans les entreprises du CAC40 ainsi que dans les moins grandes des discussions sur la répartition du « surplus » entre actionnariat, patronat et salariat ? Sans perspective de reprise, les sociétés ne valent « plus rien » en bourse. L’actionnariat n’est pas en état de refuser une issue susceptible de préserver (du moins partiellement) son capital.
3- concluons ces discussions par une harmonisation nationale et par l’inscription des règles de répartition dans la constitution.
Et advienne que pourra !
Vous êtes syndiqué ?
Je ne suis pas salarié !
Tout s’éclaire .
» Mieux vaut identifier ce qu’il est pertinent de faire, puis rechercher comment le concrétiser et éventuellement y renoncer en raison de difficultés insurmontables »…
Avec une démarche pareille, je sens que l’avenir est dans notre dos, de notre fait.
Pourquoi ne pas renoncer tout de suite? D’ailleurs, vaudrait mieux renoncer avant. Simple question de rentabilité.
Le pragmatisme nous tuera? Peut-être.
Et l’idéalisme? surement.
Le virus nous indique la composante essentielle, la reproduction.
C’est son efficacité à se reproduire dans notre société industrielle qui lui a donné sa force de frappe et son originalité qui lui permet de pérenniser son offensive pour encrer durablement des nouveaux comportements sociaux.
Que voulons-nous reproduire (processus autonome à bas coût culturel, économique et énergétique (pour faire plaisir aux thermodynamiciens)), et par quel médium connecté à quelle ressource ?
Il comprend cette phrase le virus ?
Les virus informatiques génèrent déjà des chiffres d’affaires de plusieurs dizaines de milliards.
La vie = « la reproduction » + un « je ne sais quoi » pourtant essentiel qui la fait dévier des amplifications et atténuations extrêmes.
(Le mystère de la biodiversité : pourquoi dans chaque règne, quelques espèces ne finissent pas par l’emporter , ronces et orties partout pour les plantes basses par exemple).
@timiota
Pour les ronces, elles n’ont pu réellement s’épanouir qu’avec l’ouverture du milieu par l’homme avec ses défrichements (plus d’ensoleillement). En milieu boisé ombragé, elles végètent ce qu’il faut pour leur survie. Il me semble que c’est aussi l’action de l’homme (en milieu ouvert) qui freine leur expansion par la taille et par le piétinement de leurs animaux d’élevage.
Il y a toujours un concurrent pour copier celui qui a du succès.
La vie = Reproduction + imitation + …
Imitation = feedback X mutation + …
La pensée scientifique et son langage de modélisation doivent faire leur révolution pour sauter la barrière de l’incorruptible matière, cerné par la conservation de l’énergie, et s’attaquer au vivant.
Aux commentateurs : ce qu’il faut faire on le sait, la question est comment le faire vite ?
Ce qui est formidable dans votre petit conte de Noël, c’est la merveille de l’amabilité qui vous a permis de…
Si la magie se niche quelque part c’est bien dans les probabilités improbables ! Ainsi nous pourrions attendre une éternité…
Désolée, Mr Jorion, de ne pas pouvoir prendre connaissance votre réponse. Vous êtes d’ailleurs le seul avec qui cela m’arrive…
Croissance des formes. Il y a l’approche de d’Arcy Thomson (dont Thom s’est inspiré) et celle de Turing (dont Wolfram…
@Manuel Guérin C’est à une régression du salariat à laquelle on assiste, cette condition (à temps complet et déracinée) étant…
@Jacques Racine Une petite navigation à partir du lien proposé amène à une évaluation comparative de l’utilisation marginale des IA…
MG : Comment intégrer la disparition du travail qui va affecter la population, dont les revenus sont essentiellement salariés, dans…
@Chabian En quelque sorte l’IA serait un grand vizir Iznogoud obséquieux et affable auprès de l’humain en Haroun el Poussah…
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