« Confinement quand tu nous tiens ! » : Veille permanente

Ouvert aux nouvelles, informations, conseils.

Avec 775 commentaires, le premier fichier « Veille du coronavirus » peut être considéré comme plein. Vous pouvez toujours le consulter ici : il y a des tas de conseils utiles. J’en ouvre du coup un nouveau.

L’attestation de déplacement_derogatoire (nouvelle version) à imprimer en France et à avoir avec soi si l’on sort (sous peine d’amende).

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479 réponses à “« Confinement quand tu nous tiens ! » : Veille permanente

  1. Avatar de Paul Jorion

    Les Américains, totalement indisciplinés (l’immunité de horde d’offre un boulevard).

    62% of Americans are still going to workplaces despite most COVID-19 cases

    According to Atlas VPN investigation, lockdowns successfully reduced the mobility of citizens, but 62% of Americans are still going to work.

    Recently, Google published its user’s location data to show how quarantine impacted the behaviors of citizens in various countries. Here, baseline or 0% is data from the beginning of the year, from January 3 to February 6. We compared the mobility data of 5 countries together with the timeline of their lockdowns.

    Among others, Google provides mobility trends for places of work. On March 29, both US and German citizens are coming to work around 40% less. In Spain and Italy, 60% of workers are not working at all or are working remotely. The UK is slowly closing the gap, with workplace mobility decreasing by around 55% by the end of March.

    In the middle of March, the International Labour Organization estimated that over 25 million jobs could be lost due to the COVID-19 pandemic globally. However, just two weeks later, they admitted that their estimations were conservative. On March 28, a record-breaking number of 6,648,000 Americans applied for unemployment benefits.

    US behind other countries in response

    It is apparent that the US is one of the latest adopters of social distancing and stay-at-home recommendations. Also, the US is one of the last countries in which coronavirus is rampant, but there is no nation-wide lockdown.

    Slow and rather insignificant response to the crisis might be the reason for the extreme growth in coronavirus cases in the US. It is now in the first place, with a total of 336,830 infections as of March 6.

    Retail and recreation mobility accounts for places like movie theaters, restaurants, cafes, museums, etc. In most countries, people are visiting such sites 70-90% less. Yet, Americans only reduced their visits around 47%.

    Spain and Italy, which are in the second and third place in terms of total infections respectively, reduced their visits around 97%. Italy was the first country to enforce nationwide lockdown on March 9. In Spain, the lockdown started soon after, on March 13. In comparison, the UK government ordered a shut down of non-essential businesses on March 23.

    Groceries and pharmacies saw an increase in customers in almost all countries just before the lockdowns. The panic led people to stock up on groceries, hand sanitizers, and some lucky ones could still purchase surgical face-masks.

    Once again, the US seems to be the country with the least noticeable decline in mall and pharmacy visits. The president’s coronavirus guidelines for America include recommendations to work from home, to avoid unnecessary travel, limit social gatherings of 10 people or more, and to practice good hygiene.

    Similarly, the German government only ordered a partial lockdown, limiting entry to the country as well as traveling by coaches, attending religious meetings, and visiting playgrounds.

    Record-breaking increases in calls and gaming

    Facebook recently reported that in countries hardest affected by the coronavirus, the volume of messages increased by over 50%. In Italy specifically, the number surged to over 70%. Also, voice and video calls on WhatsApp and messenger more than doubled during March.

    Moreover, telecommunication company Verizon shares its data on its user’s internet traffic in the US.  Most notably, Americans took up gaming, and video game traffic jumped by 102%.

    Another record breaking area is in phone calls. Verizon recorded an average of 800 million calls per day in March. In contrast, this is twice the amount of calls than during Mother’s Day, which was the record day for calls beforehand. Together with call frequency, the average call duration increased by 33%.

  2. Avatar de juannessy
    juannessy

    On est vexé . Apparemment il n’y a pas de différence quand les français travaillent ou qu’ils ne travaillent pas . En tous cas , ça n’intéresse pas les Yankies

    1. Avatar de 2Casa
      2Casa

      On avait déjà les pays sans gouvernement, la grippe sans symptôme, nous v’là avec l’économie sans travailleur. Et tout ça, ça marche ! Keski nous manque ? Le pognon sans le travail ? Déjà fait. Y’a pas, il abat un sacré boulot ce corona…

  3. Avatar de Bernadette
    Bernadette

    Moi, Bernadette suis française et demande à M. Jorion de transcrire son texte en français.
    Je ne suis pas étonnée que tout va mal.
    Alors Paul un effort.
    A bientôt de vous lire

    1. Avatar de juannessy
      juannessy

      Si vous avez un neveu ou une nièce un peu futés , demandez leur de vous installer une icone de traducteur automatique dans la barre supérieure ( ou demandez à Paul Jorion de vous envoyer un technicien , il aime bien rendre service ) . La traduction est parfois grossière et drôle , mais on suit le sens général .

      Ici , il est dit que les américains continuent à aller au travail et faire leurs courses en gros , comme si de rien n’était , et que restriction confinement ou pas , c’est plutôt de fait « l’immunisation de groupe naturelle ( et à forte mortalité ) qui y est de fait en marche . Paul Jorion ne parle plus d’altruisme .

      On fait état aussi de l’explosion des communications téléphoniques et des échanges informatiques plus ou moins ludiques .

      Il est tenté une comparaison assez aléatoire avec ce qui se passe en Angleterre , en Allemagne , en Italie , en Espagne.

      PS : alors , est ce que vous avez reconduit votre maire ?

    2. Avatar de Bernard
      Bernard

      De bernard à Bernadette :

      Les temps changent , mieux vaut s’habituer à trouver par soi même ce qui était disponible si facilement autrefois.

      Dans Google : tapez « traduction anglais français « après avoir copié le texte .( en plusieurs fois, nombre de caractères limités)
      Comment vous dites? La traduction de Google en français ?
      Quoi, comment on copie un texte? Ben on regarde par dessus l’épaule de son voisin …

    3. Avatar de Robin Denid
      Robin Denid

      Copiez le texte et ensuite vous le collez sur Deepl traduction et vous aurez ainsi une bonne traduction ce qui évitera à Mr Jorion de s’y coltiner, amitiés

    4. Avatar de François
      François

      Bernadette, PJ nous a déjà bien mâché la tâche en nous signalant ce site de traduction automatique très performant ( https://www.deepl.com/translator ). Faites simplement un copier/coller de l’article en anglais à l’ouverture de DeepL et le site vous donnera immédiatement la traduction suivante:

      62% des Américains se rendent toujours sur leur lieu de travail malgré la plupart des cas COVID-19

      Selon l’enquête d’Atlas VPN, les lockdowns ont réussi à réduire la mobilité des citoyens, mais 62 % des Américains vont encore travailler.

      Récemment, Google a publié les données de localisation de ses utilisateurs pour montrer l’impact de la quarantaine sur les comportements des citoyens dans différents pays. Ici, la base de référence ou 0 % correspond aux données du début de l’année, du 3 janvier au 6 février. Nous avons comparé les données sur la mobilité de 5 pays ainsi que la chronologie de leur mise en quarantaine.

      Entre autres, Google fournit les tendances de la mobilité sur les lieux de travail. Le 29 mars, les citoyens américains et allemands viennent travailler environ 40 % de moins. En Espagne et en Italie, 60 % des travailleurs ne travaillent pas du tout ou travaillent à distance. Le Royaume-Uni comble lentement l’écart, la mobilité sur le lieu de travail ayant diminué d’environ 55 % à la fin du mois de mars.

      À la mi-mars, l’Organisation internationale du travail a estimé que plus de 25 millions d’emplois pourraient être perdus à cause de la pandémie COVID-19 dans le monde. Toutefois, deux semaines plus tard, elle a admis que ses estimations étaient prudentes. Le 28 mars, un nombre record de 6 648 000 Américains ont demandé des allocations de chômage.
      Les États-Unis derrière d’autres pays en réponse

      Il est évident que les États-Unis sont l’un des derniers pays à avoir adopté des recommandations sur la distanciation sociale et le maintien à domicile. De plus, les États-Unis sont l’un des derniers pays où le coronavirus est endémique, mais il n’y a pas de verrouillage national.

      Une réponse lente et plutôt insignifiante à la crise pourrait être la raison de la croissance extrême des cas de coronavirus aux États-Unis. C’est maintenant le cas, avec un total de 336 830 infections au 6 mars.

      La mobilité dans le commerce de détail et les loisirs est à l’origine de la fréquentation de lieux tels que les cinémas, les restaurants, les cafés, les musées, etc. Dans la plupart des pays, la fréquentation de ces lieux diminue de 70 à 90 %. Pourtant, les Américains n’ont réduit leurs visites que d’environ 47 %.

      L’Espagne et l’Italie, qui occupent respectivement les deuxième et troisième places en termes d’infections totales, ont réduit leurs visites d’environ 97 %. L’Italie a été le premier pays à appliquer un verrouillage national le 9 mars. En Espagne, le verrouillage a commencé peu après, le 13 mars. En comparaison, le gouvernement britannique a ordonné la fermeture des entreprises non essentielles le 23 mars.

      Les épiceries et les pharmacies ont vu leur clientèle augmenter dans presque tous les pays juste avant les fermetures. La panique a conduit les gens à faire des provisions de produits d’épicerie et de désinfectants pour les mains, et certains chanceux ont pu continuer à acheter des masques chirurgicaux.

      Une fois de plus, les États-Unis semblent être le pays où la baisse des visites dans les centres commerciaux et les pharmacies est la moins perceptible. Les directives présidentielles sur les coronavirus pour l’Amérique comprennent des recommandations pour travailler à domicile, éviter les déplacements inutiles, limiter les réunions sociales de 10 personnes ou plus et pratiquer une bonne hygiène.

      De même, le gouvernement allemand n’a ordonné qu’une fermeture partielle, limitant l’entrée dans le pays ainsi que les déplacements en autocar, la participation à des réunions religieuses et la visite de terrains de jeux.
      Augmentation record des appels et des jeux

      Facebook a récemment signalé que dans les pays les plus touchés par le coronavirus, le volume des messages a augmenté de plus de 50 %. En Italie, plus précisément, le nombre de messages est passé à plus de 70 %. De plus, les appels vocaux et vidéo sur WhatsApp et messenger ont plus que doublé au cours du mois de mars.

      En outre, la société de télécommunications Verizon partage ses données sur le trafic internet de ses utilisateurs aux États-Unis. Les Américains se sont notamment mis à jouer et le trafic de jeux vidéo a augmenté de 102 %.

      Les appels téléphoniques constituent un autre domaine où les records ont été battus. Verizon a enregistré une moyenne de 800 millions d’appels par jour en mars. En revanche, c’est deux fois plus que pendant la fête des mères, qui était la journée record pour les appels passés auparavant. Avec la fréquence des appels, la durée moyenne des appels a augmenté de 33 %.

      Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  4. Avatar de Timiota
    Timiota

    Les ricains censément rois de l’individualisme sont des crypto- grégaires, alors !
    Ils sont juste coronairement pourvus de quelques canons sciés qui dépassent et limité leurs excès naturels. Tout s’explique.

  5. Avatar de arkao

    Piste n°4 ? « les graphiques sont encourageants, le pire est derrière nous »
    La piste n°2 est-elle dénuée de tout fondement ?

    1. Avatar de Lagarde Georges
      Lagarde Georges

      Si on distinguait parmi les cas australiens ceux qui ont été contaminés à l’étranger et ceux qui ont été contaminés sur place, il me semble qu’on en aurait une bonne idée de l’effet d’un temps plus chaud sur la contagion mais ça n’a l’air d’intéresser personne (même pas ceux qui interviennent sur les marchés à terme?)

      C’est le début de l’automne mais il fait encore chaud. Depuis que les frontières sont fermées et malgré un nombre de tests en augmentation le nombre de cas nouveaux par jour est en forte baisse.

      Espoir ?

      https://www.theguardian.com/australia-news/datablog/ng-interactive/2020/apr/06/coronavirus-cases-in-australia-map-curve-confirmed-numbers-stats-how-many-covid-19-nsw-by-postcode-maps-victoria-live-data-qld-sa-wa-tas-nt-act-latest-statistics

  6. Avatar de Bernard
    Bernard

    Pour gagner une guerre , faut des fantassins sur le terrain , et des avions ( ou satellites ) pour avoir une vision globale du champ de bataille.

    Ce blog offre une formidable vision d’ensemble , mais il est tout aussi important de savoir ce qui se passe au coin de la rue . «  Comment tu fais pour trouver des produits frais sans passer par la case grand magasin? « ha bon, ils cherchent des surblouses dans l’hôpital d’à côté ? »
    Alors bien sûr , quand le risque est trop grand de côtoyer ses voisins ( âge , maladie ) on peut leur écrire. C ‘est ce que fait une petite voisine qui nous fait parvenir des dessins. Ils sont tous affichés sur le frigo , pour le moral des troupes.
    Comment ? Le virus tient sur le papier? Bon, ben on est foutus… Foutue pandémie , on ne peut que minimiser les risques, pas totalement les éradiquer.

  7. Avatar de Timiota
    Timiota

    Googlisez DeepL une fois trouvé allez y et déposez le texte english dans la fenêtre de gauche. Ca marche jusqu’à 5000 caractères. Au delà vous coupez la tête et le traducteur prendra son pied (du texte).
    c bo la modernitude.

  8. Avatar de Timiota
    Timiota

    c’était @Bernadette. .. sur sa requête de traduction à Paul.

    1. Avatar de Lucas
      Lucas

      J’ai tout de suite voulu le faire mais je me suis dit que ça allait prendre du place sur le fil et que ce n’était pas la peine. En effet Bernadette si vous arrivez sur ce blog c’est que vous pouvez faire copier coller deepl!

      « Pas étonnant que tout va mal »
      😀
      Je le dis vous êtes trop forte !

      1. Avatar de Lucas
        Lucas

        Ça en fait beaucoup pour un seul homme quand même vous ne trouvez pas ?? 😀 😀 😀

  9. Avatar de Philippe Soubeyrand

    PHARMACOVIGILANCE : Nouvelle avertissement sur l’usage thérapeutique de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 !

    Un passage tiré des conclusions traduit :
    « Offrir trop d’espoir sur les thérapies qui n’ont pas été validées fait peser un énorme fardeau sur la société […] Le danger de ce battage médiatique est multiple : croire dans l’efficacité du traitement, les gens peuvent ne plus se protéger ou pourraient être exposés aux effets secondaires nocifs d’un surdosage (arythmies cardiaques, cécité,
    surdité, et même la mort). », par Brest, P. ; Benzaquen, J. ; Klionsky, D.J. ; Hofman, P. ; Mograbi, B., Open Questions for Harnessing Autophagy-Modulating Drugs in the SARS-CoV-2 War. Preprints 2020, 2020040022, CC-BY 4.0 :

    https://www.preprints.org/manuscript/202004.0022/v1

    1. Avatar de chabian
      chabian

      Passionnant. L’article a eu ce soir 12.000 lecteurs. Mais il faut lire les trois excellents articles de la journaliste. La quinine est au départ un remède des indiens des Andes, qui a sauvé la marquise de Chinchon, espagnole en voyage au Pérou en 1629… et qui a inspiré le nom de Quinquina. Il fut une culture javanaise, mais avec l’invasion de Java par le Japon en 1942, le gouvernement belge (à Londres) décida de créer une usine sur place au Congo en 1943 (dans des plantations impulsées par le Roi Léopold III et quelques agronomes de Gembloux). La firme est passée en 1961 (à l’indépendance) dans les mains du Groupe Roche, qui l’a abandonnée il y a pas longtemps et cédée à un cadre de l’usine…
      « Original » : quand un spécialiste d’un pays « sous-développé » est à la pointe de la lutte contre le virus (il connait le Sida, Ebola…) avec des médicaments cubains (qui auraient été utilisés massivement en Chine pour arrêter l’épidémie), c’est effectivement très dur à avaler pour nos estomacs occidentaux.

      1. Avatar de Didier
        Didier

        Sans vouloir vainement polémiquer, mon estomac occidental à moi – tout comme mes deux hémisphères cérébraux – se réjouit au contraire fortement de ce genre de percée. Vivement que disparaisse une notion aussi horrible que le «sous-développement», et que la morgue, l’agressivité et l’ethnocentrisme occidentaux en rabatte un peu ! Le genre humain (tiens, il ne fait plus beaucoup parler de lui, celui-là) ne s’en portera que mieux.

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Sur Scholar, l’unique article du Pr. Michel Balaka-Ekwalanga en relation avec son argumentaire de stress oxidatif est celui-ci

      https://pdfs.semanticscholar.org/f507/d0461c6816df4558e97c256f994419b2eea5.pdf
      International Journal of Science and Research (IJSR)ISSN: 2319-7064
      ResearchGate Impact Factor (2018): 0.28 | SJIF (2018): 7.426
      DOI: 10.21275/ART20203224

      Juste factuellement, (i) je voulais vérifier qu’il n’y avait pas de lien avec Raoult parce qu’il a « retapé » beaucoup d’étudiants africains, à très juste titre puisqu’ils faut des bons infectiologues et virologues et mimillogues en Afrique subsaharienne aussi. Pas de lien de type co-publi par exemple. (+)

      (ii) Le journal en question fait partie du « bas du tableau », avec un facteur d’impact de 0.28 en médecine, c’est très bas. Le journal n’apparait pas dans les listes « usuelles » de journaux en médecine. (-)

      Je vois bien l’évidence : quand on publie au Congo, dans un des rares hôpitaux, avec les rares appareils qui marchent, on n’est évidemment pas dans la même catégorie qu’en Europe. J’essaye en mentionnant ces éléments d’expliciter le questionnement : si ses résultats sont médicalement bons, comment aura-t-il un effet d’entrainement ? Ici je rappelle un effet connu en sciences et technologies : « NIH » : « Not Invented Here ». Ou en clair refuser les solutions qui ne font pas partie de son « école », voire de sa firme.

      En tout cas, c’est sûrement bienvenu pour enlever des oeillères aux chercheurs qui en ont sûrement quelques unes. Même si il y en aura pour « redécouvrir » quelque chose de voisin à leur façon. C’est comme ça que souvent la science a avancé, avec un chercheur qui avait le doigt sur la « vraie » chose, mais un autre mieux dans les réseaux qui a été l’amplificateur au point de devenir aux yeux de l’histoire l’inventeur plein et entier.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Le même en lien direct simplifié sans FB (merci le CO2 des serveurs)
      https://www.gifng.com/wow/73953/
      (durée : 1 mn, attendre la fin)

  10. Avatar de Dominique-e
    Dominique-e

    Le recyclage des masques… une urgence pour la santé et l’écologie :
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/masques-de-protection-la-piste-prometteuse-du-recyclage

    1. Avatar de Ruiz

      Donc « la chaleur sèche à 70 °C détruit très efficacement une charge virale calibrée déposée sur des masques chirurgicaux et FFP2. » est prouvé scientifiquement.
      Quelle procédure pour faire durer un masque chez soi avec un séche-cheveux ?

      On a pas de masque mais on suppose avoir encore des centrales électronucléaires.

      ou alors avec un four solaire qui ne les enflamme pas ?

      Les masques jetables sont le signe d’une société de consommation, du flux, de la non autonomie locale, du contrôle de l’activité par un élément physique non substituable, comme l’emballage de la part de frite du Mac Do pour le franchiseur,ou le décompte des serviettes papier pour l’inspecteur polyvalent du fisc, pas le signe du développement durable écologique.

      La vapeur de peroxyde d’hydrogène c’est bien à la base de l’eau oxygénée ?
      A quand une procédure validée pour utiliser un verre d’eau oxygénée dans un four à micro-onde ?

  11. Avatar de Hervey

    Bien que première puissance militaire, l’Amérique n’est pas armé pour ce genre de combat.
    Elle a beau montrer ses muscles, face à ce virus c’est de la gonflette.
    Chez eux aussi tout est à revoir.
    Un monde s’achève.

  12. Avatar de timiota
    timiota

    La France traine (trainait surtout au début) dans le « Covidscore ».
    Le Portugal, seul laboratoire de la social-démocratie en Europe, a fait largement mieux …

    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/04/05/au-covidscore-la-france-a-la-traine/

    1. Avatar de juannessy
      juannessy

      Ils ne sent pas si surchargés que ça, ces médecins qui ont le temps et le goût de dresser des carnets de note .

      1. Avatar de Élève Cancrelas
        Élève Cancrelas

        Demandez donc à ce chirurgien avec un nom breton…

    2. Avatar de Jacques Seignan
      Jacques Seignan

      @ timiota,
      Merci pour ce tableau (à mettre en « favoris »).
      Moi, j’admire ces médecins de prendre de leur temps pour nous donner cet outil.

      En pensant au Portugal, comment ne pas se souvenir que le PM Antonio Costa devait ruser avec les eurocrates (et donc avec les gouvernement européens austéritaires) pour commencer à rétablir son pays ? Oui tu as raison : le « seul laboratoire social-démocrate de l’UE » et qui désormais va se sentir moins seul …

      1. Avatar de chabian
        chabian

        Je voudrais relever, comme pour le Portugal : l’énigme de Charleroi. (Belgique)
        Charleroi est une grande ville industrielle/ouvrière (type St-Etienne pour faire bref) de 200.000 habitants. L’agglo fait 400.000 hab. Il y a donc une forte densité. On y compte un grand taux de pauvreté, mais aussi une grande population d’origine italienne (beaucoup de belges sont revenus d’Italie après la semaine de Carnaval). Charleroi comporte un aéroport international, base pour RyanAir. Et des grands hôpitaux. Pourtant le taux de covid19 confirmés est ridiculement bas, un des moindres des communes belges :
        https://www.rtbf.be/info/regions/detail_combien-de-cas-de-covid-19-detectes-dans-votre-commune-et-combien-cela-represente-pour-1000-habitants?id=10474616
        Il vous faudra chercher un peu sur cette carte : le taux de liège (ville comparable) est 1,88 cas/1000 hab, il est de 0,88cas/1000 hab à Charleroi. Et une ville située à proximité ouest a un taux plus élevé : 3,46 cas à Mons, ville de 60.000 hab. Et le taux de Charleroi était deux fois moindre il y a 8 jours. (0,48 si je me souviens bien).
        Une hypothèse malveillante serait qu’une ville pauvre est négligée dans la distribution des tests ; je ne veux y croire. La Belgique teste peu partout, mais elle teste à l’entrée des hôpitaux pour les cas symptomatiques du virus. Donc, l’énigme reste à expliquer.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Une explication alternative est que Charleroi a à sa tête Paul Magnette (bourgmestre = maire).

          [Il n’y a pas de quoi, Paul, je le pense vraiment].

          Rappel :

          Le texte de l’allocution :

          Monsieur le Président, chers collègues,

          C’est pour notre Parlement et la Wallonie, un moment extrêmement important.
          Ce dont nous parlons, ici, ce n’est pas seulement d’un traité commercial entre l’Union européenne et le Canada. Ce dont nous parlons, ici, c’est de toute la philosophie des échanges commerciaux tels qu’ils se construiront pour les 10, 15, 20 ou peut-être 30 prochaines années.

          Cela tombe sur le traité CETA mais la discussion que nous avons, au-delà de toute l’amitié qui nous lie aux Canadiens, est dans le fond une discussion de principe, est une discussion évidemment politique et même, à certains égards, une discussion philosophique. Sur le sens même de ce qu’est le commerce et sur la manière dont il faut le mener. C’est pour cela qu’il y a dans ce débat tant de gravité.

          Je commencerai comme vous, Monsieur Jeholet, par vraiment me réjouir du fond du cœur de la qualité des débats que nous avons eus dans ce Parlement sur ces sujets et qui font que ces débats qu’aujourd’hui, nous pouvons très sereinement assumer notre opposition à l’égard de l’ensemble de nos partenaires qu’ils soient européens ou canadiens.

          Il y a très peu d’autres parlements qui ont mené un débat aussi riche que le nôtre. Il y a eu un débat très fort aussi au Parlement néerlandais. Je me suis entretenu hier soir encore avec la ministre néerlandaise du Commerce extérieur qui m’a confié qu’un certain nombre de difficultés que nous rencontrons, elle les rencontre également dans son propre Parlement.

          Il y a eu un débat également à la Chambre basse du Parlement autrichien qui a lui aussi été très approfondi. Là aussi, le Chancelier autrichien avec qui je me suis entretenu, à plusieurs reprises, m’a dit la même chose: «Plus on débat, plus on analyse, plus effectivement les parlementaires se posent des questions».

          S’il y a un débat, ici, en Wallonie, et s’il y a des réticences, ici, en Wallonie, ce n’est pas parce que nous sommes plus bornés que les autres, ce n’est pas parce que nous prendrions plaisir à être le «petit village gaulois», ce n’est pas parce que nous rêvons d’autarcie. C’est tout simplement parce que dans cette Région, il y a deux particularités que l’on rencontre assez peu, ailleurs en Europe. La première particularité, c’est que la Wallonie a toujours été une terre de grande vitalité démocratique. Nous avons des organisations syndicales, des mutualités, des associations, dans tous les secteurs, extrêmement actives, dynamiques, vigilantes, mobilisées qui ont étudié ce texte avec beaucoup de sérieux, qui ont consulté les meilleurs experts, qui ont remis des avis et qui ont alimenté nos propres travaux. Cette vitalité démocratique de notre propre population, nous ne pouvons pas en faire fi; nous ne pouvons pas le balayer du revers de la main sous prétexte que nous risquons d’être isolés. Être isolés de sa propre population, être isolés de ses propres citoyens, à une époque, au début du XXIe siècle, où la démocratie est déjà tellement profondément en crise, ce serait au moins aussi grave que d’être diplomatiquement isolés. Nous devons faire en sorte que ces liens très forts que nous avons soient préservés. C’est un premier élément du débat.

          Deuxièmement, nous sommes – cela nous a été rappelé, ici, par M. le Professeur Koen Lenaerts, par ailleurs Président de la Cour de justice de l’Union européenne – l’une des très rares régions en Europe qui a constitutionnellement le même privilège, en termes de droit international, que les parlements nationaux. Nous avons, le Gouvernement wallon a le pouvoir de signer et donc aussi de ne pas signer un traité et votre Parlement a le pouvoir de ratifier et donc aussi celui de ne pas ratifier un traité.

          Ceci donne évidemment une très grande gravité à nos débats. Si nous n’avions pas ce privilège, nous n’aurions pas le panel de caméras, venues des quatre coins de l’Europe. Pas grand monde ne se soucierait de l’avis de la Wallonie, si l’avis de la Wallonie n’était pas décisif.

          Nous avons donc, de ce point de vue-là, une responsabilité politique majeure. Tout l’art de la politique, c’est de savoir utiliser ces responsabilités. Dire, comme Mme Defrang-Firket: «Nous avons un pouvoir formidable, nous avons une société civile qui s’est mobilisée, c’est très bien. Mais enfin bon, à quoi bon, laissons tomber, signez, ratifiez et puis allons de l’avant et ignorons tout le travail que nous avons fait», ce se serait remettre en cause nos propres compétences constitutionnelles et notre propre vitalité démocratique. À quoi sert alors un parlement, s’il faut de toute façon signer, s’il faut de toute façon ratifier?

          À l’inverse, dire: «Mettons tout cela à la poubelle, cela ne sert à rien de discuter», ce serait non seulement confirmer un isolement complet mais ce serait aussi ne pas utiliser pleinement le pouvoir qui est le nôtre.

          Bien sûr, nous utilisons pleinement ce pouvoir mais nous l’utilisons pour obtenir quelque chose, pas juste pour crier non, pas juste pour dire que nous ne sommes pas d’accord. Pas d’accord, pas d’accord, pas d’accord! Quand on a dit qu’on n’était pas d’accord, il faut ensuite dire ce que l’on veut et il faut utiliser le rapport de force que l’on a construit pour obtenir des concessions qui vont dans le sens de ce que sont nos inspirations et de ce que sont les aspirations de notre population. C’est cela la politique et c’est cela que nous sommes en train de faire. C’est difficile mais malgré tout, il faut aller au bout de cet exercice.

          Bien sûr, nous ne sommes pas contre le commerce. Bien sûr, nous ne sommes pas contre le Canada. Si l’on pouvait déjà s’épargner ces caricatures, si l’on pouvait s’épargner ces simplismes, l’on gagnerait non seulement beaucoup de temps mais on gagnerait aussi beaucoup de la qualité des relations avec nos partenaires européens, avec nos partenaires canadiens.

          Bien sûr que les Canadiens sont nos amis. Bien sûr que nous regrettons finalement que cette discussion – je l’ai dit – qui est une discussion de principe qui tombe sur ce traité avec le Canada, lequel est certainement l’un des pays les plus proches de nous au monde, qui tombe sur ce traité qui est certainement l’un des plus avancés aujourd’hui au monde. Ce n’est pas parce que nos amis sont nos amis et ce n’est pas parce que ce traité est moins mauvais que d’autres que nous devrions renoncer à exercer notre responsabilité et notre devoir de vigilance démocratique.

          Nous sommes un partenaire commercial important du Canada. L’année dernière, nous avions d’ailleurs un excédent commercial de 115 millions vis-à-vis du Canada. C’est la preuve que l’on commerce très bien avec le Canada et que, même sans le CETA, nous ne sommes pas en train de nous refermer sur nous-mêmes, de nous «racrapoter», comme certains le disent et le prétendent.

          Je reviens du Japon. J’ai passé trois jours à défendre nos entreprises présentes sur place pour les aider à exporter davantage, à essayer d’attirer chez nous des investisseurs étrangers. Je n’ai pas deux discours. Je suis convaincu que la Wallonie doit être une Wallonie ouverte. Je suis convaincu que la Wallonie doit exporter et qu’elle doit attirer des investissements étrangers. Je sais que, pour ce faire, nous avons besoin d’instruments juridiques.

          À nouveau, cela ne veut pas dire que l’on doit tout accepter, que l’on doit se priver du pouvoir que nous avons d’avoir un véritable examen critique.

          Sachons faire la part des choses. Nous ne sommes pas contre le commerce. Nous ne sommes pas contre le Canada. Je dirais d’ailleurs que c’est justement, Madame Defrang-Firket, parce que les Canadiens sont nos amis que nous pouvons nous permettre de leur dire que nous ne sommes pas d’accord avec un certain nombre de choses.

          Je n’aime pas quand la discussion, tout d’un coup, commence à glisser vers la menace, comme on a pu l’entendre ces derniers jours: «Attention, il y aura des conséquences. Attention, il y aura des rétorsions» et cetera. Je n’aime pas cela du tout. Je trouve que ce n’est pas digne d’un débat démocratique. Je n’aime pas non plus quand cela commence à glisser tout doucement vers des choses qui s’apparentent à de l’injure. J’espère que, justement parce que nous sommes des amis, nous pouvons éviter entre nous les menaces et les propos plus ou moins injurieux; que nous pouvons nous dire les choses franchement, en toute sincérité, en toute compréhension réciproque.

          Quand on a un ami qui a des difficultés, on l’écoute et on essaie de comprendre ses difficultés. On essaie de voir avec lui comment on peut les surmonter ensemble. Cela vaut autant dans les relations diplomatiques bilatérales que dans la vie de tous les jours. C’est le message que nous voulons faire passer.

          Nos difficultés sont bien connues.

          Elles sont d’abord sur la forme.

          Je vous rejoins, Madame Ryckmans et Monsieur Hazée, là-dessus assez largement. Vous avez été applaudis d’ailleurs sur les bancs de la majorité à certains moments. Il y a un vrai problème avec la manière dont on négocie ces traités commerciaux. Ceux qui, aujourd’hui, ne le comprennent pas, sont en train de préparer une crise du commerce bilatéral exactement équivalente à celle que nous avons connue il y a 15 ans avec la crise du commerce bilatéral.

          En 2001, souvenez-vous, l’OMC nous a dit: «On ouvre le site de Doha, un nouveau grand cycle de libéralisation multilatérale.» Formidable, ouvert, on fait de grandes négociations secrètes, mais on prépare une petite salle dans le coin où les ONG peuvent faire semblant d’être tenues informées et, de temps en temps, on vient leur faire coucou en leur demandant si cela va, si elles veulent encore un peu d’eau, encore un peu de café, mais sans rien leur donner comme véritable élément d’information et sans débat. Cela ne marche pas et cela ne marchera plus jamais. Les rounds de Doha sont enlisés depuis 15 ans.

          C’est pour cela que nous faisons aujourd’hui des discussions bilatérales. C’est justement parce que le multilatéral ne fonctionne plus que l’Europe essaie de renouer des relations avec les partenaires les plus proches, avec le Canada, avec le Japon, demain avec les États-Unis et de le faire sur d’autres bases, de le faire en incluant dans ses relations des normes, des règles sociales, environnementales, de respect des droits de l’homme, de respect de l’exception culturelle qui sont plus fortes et beaucoup plus solides que celles que l’on peut trouver dans les traités de libéralisation multilatéraux. C’est pour cela que nous devons, si nous sommes progressistes et si nous sommes ouverts au monde, si nous voulons, nous, Européens, continuer de jouer un rôle sur la scène mondiale, nous devons défendre l’idée de traités bilatéraux qui fixent des normes et des standards élevés.

          Moi, je ne suis pas, Monsieur Gillot, pour dire: «On met le traité à la poubelle». Cela veut dire que l’on met le traité à la poubelle et puis quoi? Rien. Puis, on aura exactement ce que l’on a encore aujourd’hui: des multinationales avec parfois des chiffres d’affaires supérieurs au PIB de certains États membres qui pensent qu’elles peuvent fixer la loi, des multinationales qui recourent à des juridictions privées ou à la menace du désinvestissement, à la menace de retrait, à la menace de rétorsion. C’est cela, le monde réel d’aujourd’hui.

          C’est ce que nous voulons éviter, ce dont nous voulons sortir, précisément en édictant des règles socio-économiques et environnementales à l’échelle mondiale, qui transposent dans les relations entre les États ce que nous sommes parvenus à construire dans le chef de nos États décennie après décennie au nom de longs combats sociaux. Les droits sociaux ne sont pas venus comme cela en une fois. Les normes environnementales ne sont pas venues comme cela en une fois. Elles sont le résultat d’une longue mobilisation de la société, qui s’est traduite à un moment donné par une législation.

          Il en va exactement de même à l’échelle internationale.

          Si nous voulons, demain, qu’il y ait de vraies normes sociales, si nous voulons que les conventions de l’OIT soient applicables, respectées, contraignantes, si nous voulons qu’il y ait de vraies règles en matière des droits de l’homme, du développement durable, il faut faire un travail de négociation pour obtenir un premier traité qui fixe les standards si hauts que cela deviendra la norme européenne. C’est l’enjeu fondamental du CETA.

          C’est pour cela que nous devons dire «non» pour négocier. Non pas «non» pour tout saborder et donner un coup de pied dans la fourmilière, mais «non» pour créer un rapport de force qui nous permette d’obtenir plus de normes sociales, plus de normes environnementales, plus de clauses de respect des services publics et qui nous permette, demain, de dire: «Voilà le standard européen». Quand l’Union européenne ouvrira une négociation avec le Japon, avec les États-Unis ou avec n’importe qui d’autre, c’est à partir de ce standard-là que l’on discutera. C’est cela l’enjeu fondamental et c’est pour cela qu’aujourd’hui, ces débats sont aussi forts.

          Une telle négociation, on ne peut évidemment pas la mener selon les méthodes habituelles. On ne peut pas faire du nouveau avec les méthodes à l’ancienne. «Un mode de pensée qui a produit les problèmes d’aujourd’hui ne peut pas produire les solutions de demain», disait en substance Albert Einstein. C’est toute la manière de faire des négociations commerciales qui doit changer.

          Dans le traité « Vers la paix perpétuelle », Emmanuel Kant disait: «Toutes les actions relatives au droit d’autrui, dont la maxime n’est pas susceptible de publicité, sont injustes». C’est devenu un principe fondamental du droit international. En d’autres termes, tout ce que l’on n’a pas à cacher, on ne doit pas le cacher.

          Si l’on n’a rien à cacher dans ces accords commerciaux, si vraiment le CETA est bon pour les petites et moyennes entreprises, si le CETA est bon pour les agriculteurs, si le CETA est bon pour les services publics, si le CETA est bon pour la croissance, alors pourquoi faut-il le négocier en secret ? Pourquoi n’a-t-on pas la confiance de le faire devant les citoyens ? Il y a là une contradiction fondamentale dans la méthode. Elle s’est appliquée depuis le début.

          Madame Defrang-Firket, ce n’est pas que nous nous soyons réveillés après 10 ans. Un mandat d’une vingtaine de pages a été donné en 2009. Il fixe les balises et le cadre. Entre 2009 et 2015, la Commission négocie au nom de l’Union européenne, c’est son rôle, mais ne rend pratiquement aucun compte, ne donne pratiquement aucune information sur ce que sont ces négociations en cours. Puis, on arrive en 2015 en disant: «Bonjour, voilà, c’est fini». Les 20 pages sont devenues 1.600 pages et maintenant on vous demande de dire amen. Non, c’est précisément ce qui ne marche pas. C’est précisément parce que nous ne pouvons plus accepter cette manière de faire de la négociation commerciale que nous avons, dès septembre 2015, dès que les textes nous ont été connus, tiré la sonnette d’alarme.

          Je ne vais pas vous refaire l’interminable liste des contacts que nous avons eus depuis plus d’un an, mais je voudrais rappeler quand même que c’est le 18 septembre 2015 que j’ai indiqué à la ministre québécoise des Relations internationales ces difficultés que nous avions avec le CETA. C’est quelques jours plus tard, le 2 octobre 2015, il y a plus d’un an, que je me suis rendu au bureau de Mme Malmström, la commissaire en charge du Commerce, au Berlaymont, pour lui expliquer très clairement les difficultés que nous avions avec ce traité. Tout au long de l’année, nous n’avons pas cessé d’avoir des contacts avec nos partenaires européens, avec la Commission, avec le Canada, mais tout cela n’a pratiquement rien donné.

          La première réunion de coordination intrabelge a eu lieu le 6 juillet 2016. Entre octobre et juillet, pendant 10 mois, il ne s’est rien passé. Tout à coup, en juillet 2016, on a commencé à se dire: «Tiens, ces Wallons ont l’air déterminés. Ces Wallons ont l’air de savoir ce qu’ils veulent et ils ont l’air de vouloir aller au bout. Il va donc falloir commencer à discuter avec eux».

          Quelques jours plus tard, j’appelais le Premier ministre québécois, M. Couillard, en lui disant: «Je comprends que ce soit difficile de tout renégocier, mais comprenez que nous avons, dans une résolution, énoncé quelques balises fondamentales et nous voudrions pouvoir rediscuter sur ces balises dans un instrument juridique à définir. Cela peut être un protocole, cela peut être une convention additionnelle, cela peut être une déclaration interprétative, du moment que c’est juridiquement contraignant». À ce moment-là, on m’a dit: «Pourquoi pas, cela pourrait être une bonne idée», mais rien n’a suivi.

          J’ai répété ceci fin septembre à l’envoyé spécial de M. Trudeau, M. Pettigrew, et aux ambassadeurs, mais il a fallu attendre le 4 octobre pour que l’on donne oralement les premiers éléments de ce qu’était la table des matières d’une éventuelle déclaration interprétative, en nous disant: «S’il vous plaît, nous sommes déjà en retard, essayez d’être d’accord pour le 11 octobre, en tout cas, au grand plus tard pour le 18 octobre qui est la réunion du COREPER». Que nous est-il arrivé – qui nous a été présenté oralement – seulement le 6 ou le 7 octobre en soirée, dans une version partielle et dont nous recevons encore chaque jour des petits compléments.

          Tous les jours, je reçois un petit bout de déclaration interprétative en plus, avec un peu l’idée: «Allez, ce n’est pas assez, tiens, en voilà encore un petit morceau, un petit morceau, vous finirez bien par dire oui».

          Mais cela ne va pas. Sur la méthode, cela ne va pas. Je le répète et je l’ai redit. Je l’ai redit hier au président Hollande, je l’ai dit hier soir au président de la Commission, Jean-Claude Juncker; je l’ai dit à tous ceux qui ont eu la gentillesse et la courtoisie de m’appeler pour me poser la question de la situation de la Wallonie. Nous voulons bien discuter, mais nous voulons nous mettre autour d’une table, en toute transparence, dans le respect des règles démocratiques.

          Nous voulons pouvoir dire: «Nous, Wallons, voici les balises que nous voulons absolument retrouver dans un traité» et c’est seulement à l’issue d’une telle négociation, et si les partenaires européens et canadiens rencontrent l’essentiel de nos préoccupations, que nous pourrons vous dire: «Oui, c’est un traité qui fixe des standards très élevés et il mérite d’être défendu».

          Mais à l’heure qu’il est, je n’ai toujours pas de réponse. J’ai appelé, ce matin encore, le ministre fédéral des Affaires étrangères, Didier Reynders, pour lui expliquer cette piste. J’ai senti un intérêt. J’espère que nous pourrons avancer dans cette direction; c’est fondamentalement ma volonté. Mais il faut, pour cela, qu’il y ait une vraie volonté de changer la méthode et de démontrer, en bout de course au moins – mieux vaut tard que jamais – que face à des régions qui ont des difficultés, et nous sommes moins isolés qu’on le pense. Bien sûr, personne n’ose sortir le premier, c’est toujours le même jeu, on se dit que celui qui sortira le premier sera celui qui se fera blâmer, c’est lui qui aura les mesures de rétorsion, c’est lui qui sera mis sous pression. Beaucoup attendent en se disant: «Tiens, les Wallons vont-ils sortir les premiers, ce qui me permettra de ne pas devoir sortir puisque tout le processus sera paralysé»; petit jeu tout à fait classique.

          Je peux vous dire que, des très nombreux entretiens bilatéraux que j’ai eus, que des réticences il y en a dans au moins quatre ou cinq États membres et que la Commission européenne en est parfaitement consciente!

          Il n’y a que dans un jeu politique belgo-belge que l’on essaie de faire croire qu’il n’y a que la Wallonie qui a des réticences avec ce traité, à ce stade.

          Si la situation est celle-là, mettons-nous à table, clairement, en toute transparence discutons; voyons si nos demandes, légitimes, peuvent être rencontrées.

          Les demandes que vous avez formulées, dans vos résolutions je ne me cache pas devant le Parlement – demander au Parlement de faire un travail d’analyse, d’auditionner, de recevoir, de se prononcer, de fixer des balises dans une résolution, c’est un élément de vitalité démocratique plutôt que de se cacher. Je n’ai pas besoin du prétexte du Parlement. Je veux pouvoir démontrer que je m’appuie sur une majorité parlementaire très large et qui dépasse le cadre de la majorité.

          Quand on dit: «Nous avons des difficultés avec l’ICS, le fameux mécanisme d’arbitrage tel qu’il est toujours là», on est loin d’être les seuls. Lisez l’arrêt de la cour constitutionnelle allemande d’hier soir qui dit: «Oui, l’Allemagne peut signer, mais pas ce mécanisme d’arbitrage et quoi qu’il arrive, il ne pourra pas entrer en vigueur, même pas de manière provisoire». La cour constitutionnelle allemande est quand même une institution qui pèse en Europe. Si elle le dit, c’est que ce ne sont pas seulement nous, les petits Wallons, qui avons un problème avec ce mécanisme. Elle retient exactement les mêmes critiques d’un risque de privatisation rampante de la justice que nous avons émises, que vous avez émises dans vos résolutions.

          Quand nous disons: «La déclaration interprétative est pleine de bonnes intentions», c’est vrai. Les messages politiques qui sont exprimés sont des messages qui rencontrent nos aspirations, sur les droits de l’homme, sur l’exception culturelle, sur la protection des normes environnementales, sur le conventions de l’OIT, sur le droit du travail, sur la capacité de réguler, sur le principe de précaution, et autres, puisqu’il en arrive des nouvelles pages tous les jours. Tous ces éléments vont dans le bon sens, qui rencontrent ce qu’ont été nos aspirations.

          Mais telle, qu’elle est formulée aujourd’hui, cette déclaration interprétative n’est pas suffisante; elle ne nous donne pas suffisamment de garanties.

          Je ne vais pas entrer ici dans un débat de juristes, les expertises que nous avons demandées à différents cabinets d’avocats et différents universitaires nous disent qu’une déclaration interprétative peut, quand elle est écrite d’une certaine manière, avoir une force juridique totalement contraignante si elle est acceptée par les deux parties, opposable aux tiers, reconnue comme étant opposable aux tiers et si elle est libellée de manière très précise elle a exactement la même valeur que le traité lui-même.

          Si l’on dit dans la déclaration interprétative, à l’article 30, alinéa 5: «Il faut comprendre tel mot comme ayant tel sens», cela a tout à fait la même valeur juridique qu’un amendement. C’est, de fait, un amendement au traité.

          La question n’est pas «Faut-il une déclaration interprétative ou un autre instrument juridique?». La question c’est «Comment libelle-t-on ces observations?». C’est ce que j’ai dit aussi à tous ceux qui m’ont appelé. Si vous acceptez que nous rouvrions la discussion, nous demanderons que l’on relibelle, que l’on reformule un certain nombre de remarques qui sont dans la déclaration interprétative, que l’on en apporte quelques autres complémentaires.

          Je suis convaincu que beaucoup d’autres États européens, pour avoir eu de nombreux contacts, nous soutiendront parce qu’eux aussi, aspirent à avoir des clauses beaucoup plus précises en matière de protection des services publics, de protection des droits du travail.

          C’est ce message-là que nous devons faire passer. Politiquement, ce n’est pas facile, évidemment que ce n’est pas facile. On prend des risques, quoi que l’on fasse. On prend le risque soit de s’isoler de sa population. Si l’on veut se dire «Ne nous prenons pas pour plus importants que nous sommes, acceptons le traité tel quel, ce n’est déjà pas si mal. Tant pis pour les quelques petites imperfections». Je crois que l’on ne fera que renforcer la défiance déjà très profonde dans le personnel politique et on ne fera que renforcer la défiance encore plus profonde à l’égard des négociations internationales et du commerce.

          On peut se dire, à l’inverse: «Disons non, un point c’est tout, puis allons faire un feu d’artifice, en se réjouissant d’avoir fait échouer le bateau CETA. Et quoi demain? Demain tant pis». Cela ne me paraît pas non plus être une position de responsabilité politique.

          Par contre, on peut dire non mais expliquer pourquoi on dit non et expliquer à quelles conditions nous accepterions de négocier à nouveau. Cela a toujours été notre position et cela reste notre position.

          Ce que je dirai, à l’ensemble de ceux qui me poseront la question, ce que j’ai dit et que je confirmerai au ministre fédéral des Affaires étrangères tout à l’heure, c’est ceci: aujourd’hui, le Parlement wallon a réexaminé la déclaration interprétative. De nouveaux documents arrivent aujourd’hui, arriveront encore sans doute demain, peut-être lundi. Nous continuerons de les examiner, parce que c’est ce sérieux, c’est cette rigueur dans l’analyse qui nous donnent de la crédibilité dans notre démarche. Toutefois, aujourd’hui, à l’analyse, ceci ne donne pas de garanties suffisantes.

          Comme je m’y étais engagé formellement devant vous, je ne donnerai pas les pleins pouvoirs au Gouvernement fédéral et la Belgique ne signera pas le CETA le 18 octobre.

          Je ne prends pas ceci comme un enterrement, je ne prends pas ceci comme un veto sans condition, je prends ceci comme une demande de rouvrir des négociations pour que de légitimes attentes d’une société civile organisée, transparente, qui ont été exprimées avec force, puissent être entendues par les dirigeants européens et pour que nous puissions ensemble contribuer, non seulement à notre prospérité mais aussi à reconstruire la confiance politique entre les citoyens et leurs élus.

      2. Avatar de chabian
        chabian

        Paul, je n’ai pas répondu tout de suite. Mais vous avez proposé une (longue) « explication alternative » à mon énigme, qui n’en est pas une. Je vous laisse libre de vos admirations pour l’engagement de tel ou tel. Mais l’énigme est restée…

  13. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Bonjour Paul
    Bonjour à tous

    Depuis plusieurs jours je remonte sur plusieurs blogs les infos par département des hospitalisés/décès en faisant un parallèle entre les départements Paris/Bouches du Rhône qui ont la même population et ont vu le démarrage de la pandémie au même moment.
    Ces informations se trouvent sur le site du Ministère de la Santé et montrent le constat suivant au 05/04:
    Hospitalisés:
    Paris : 3075
    Bouches du Rhône : 1095
    Décès :
    Paris : 593
    Bouches du Rhône : 96
    avec la mise en œuvre du protocole hydrochloroquine dans le 13
    Ces informations remontent maintenant sur certains plateaux télé et montrent en temps réel les écarts entre les différents protocoles.
    Je ne suis pas spécialiste en virologie mais j’ai travaillé en relation avec la FDA dans un domaine complètement différent ( implantologie rachidienne) .Cette organisation prend toujours ses décisions de façon très rigoureuse.
    FDA : Food and Drug Administration.
    C’est l’organisme américain qui valide , certifie , autorise la mise sur le marché étatsunien d’un dispositif médical , et pratique sa surveillance.
    L’équivalent en France est l’ANSM ex Afssaps
    La FDA a appliqué une EUA :Emergency Use Authorization pour autoriser l’utilisation du protocole le 30/03
    Qu’est-ce qu’une EUA
    l’EUA permet a la FDA d’aider à renforcer les protections de santé de la population US en cas de menace grave.
    article 564 de la FDA:
    le commissaire de la FDA peut autoriser l’utilisation de produits médicaux pour de nouvelles indications pour les médicaments précédemment APPROUVES lors d’une situation d’urgence déclarée.
    Procédure utilisée lors de la pandémie H1N1 de 2009.
    Les états américains reçoivent actuellement par avions cargo les moyens de protections et traitement , achetés sur le marché mondial et charge aux gouverneurs de mettre en œuvre.
    https://www.newsweek.com/fda-says-hydroxychloroquine-chloroquine-can-used-treat-coronavirus-1494925

    D’autres pays mettent en œuvre ce protocole: Maroc , Algérie , Tunisie ,Sénégal , Espagne , ……
    Italie
    https://www.trustnodes.com/2020/03/29/italy-finally-starts-mass-treatment-with-hydroxychloroquine
    Les résultats sont bons et ont un impact sur l’évolution favorable de diminution actuelle réanimation/décès

    Bien à vous

    1. Avatar de Hervey

      C’est donc une arme efficace en temps de guerre.

    2. Avatar de François Corre
      François Corre

      @ilicitano
      Mais peut-on comparer deux départements ?
      Et peut-on comparer raisonnablement deux département dont l’un est Paris avec environ 20800 personnes/km2 et l’autre, les Bouches-du-Rhône, avec 400 personnes au km2… ?

      1. Avatar de François Corre
        François Corre

        Manque un sur le deuxième, il est là, s.

      2. Avatar de CloClo
        CloClo

        Une réponse raisonnable à ta question en image François :

        https://www.youtube.com/watch?v=wvX8lfLwYbg

      3. Avatar de François Corre
        François Corre

        @CloClo
        🙂 Très bon itou !

      4. Avatar de ilicitano
        ilicitano

        Bonjour François Corre

        J’entend bien votre remarque , mais ce sont les seuls chiffres dont nous disposons.

        https://mapthenews.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/5e09dff7cb434fb194e22261689e2887
        II aurait été plus judicieux de comparer avec Marseille (3700 hab/km2) , mais les chiffres ne sont pas disponibles ,mais certainement connus par le Ministère de la Santé, et je pense que la comparaison aurait été très proche en ratio.

        Ce matin, O. Veran sur RMC a donné certaines informations importantes et pris certaines décisions :

        – les premiers résultats de l’étude Discovery , préconisé par le comité scientifique d’experts, montrent que l’utilisation d’hydrochloroquine en réanimation ,sans l’antibiotique associé, ne montre pas ou peu d’amélioration. Résultats qu’avaient anticipés l’IHU
        – il a pris la décision et l’initiative , sans passer par le comité scientifique , de demander à un certain nombre de CHU d’engager l’utilisation du protocole hydrochloroquine + antibiotique préconisés par l’IHU en début de symptôme .
        Les résultats seront connus rapidement
        – il a informé que Sanofi pourrait mettre à disposition rapidement ce protocole pour l’ensemble de la France en cas de résultat positif du traitement en début de symptômes.

        Pour information concernant les préconisations du comité scientifique:
        – les élections du 15/03 peuvent se tenir ( pour info , ce jour la j’étais un assesseur bénévole pas content du tout)
        – le port du masque n’est pas nécessaire
        – les tests généralisés n’ont pas d’utilité
        – l’hydrochloroquine n’a aucune preuve de son efficacité
        – lancement de l’étude Discovery , en double aveugle , sur des patients en réa en contradiction complète avec les préconisations de l’IHU d’utilisation du protocole en début de symptômes.

        Ensuite toute validation, certification ,autorisation de la mise en œuvre d’un dispositif médical ainsi que sa surveillance , passe par l’ANSM, ex Afssap , organisme dont il y aurait beaucoup à discuter. Toutes les informations se trouvant sur internet.

        Pour terminer ce virus est une vraie sal……ie.
        La pathologie de SDRA ( Syndrome de Détresse Respiratoire Aigue) qui submerge actuellement la réa , ne serait pas la seule conséquence de ce virus , la récupération après sortie hospitalière étant difficile.

        Bien à vous

      5. Avatar de François Corre
        François Corre

        @ilicitano
        Pour tout ce qui tient du domaine médical, je suis incapable de vous répondre, mais si il y a un domaine ou les études/essais/comparaisons trop rapides doivent être délicates, c’est bien celui-ci…
        Sinon, vous trouverez normalement sur le blog des réponses intéressantes sur vos remarques, billets ou commentaires, je vous jure qu’il y a de la lecture, et ce n’est pas fini ! 🙂

    3. Avatar de alain samoun
      alain samoun

      Ces différences entre Paris et Marseille sont éloquentes et confirment a mon avis l’approche du Pr Didier Raoult
      Celui-ci d’ailleurs a remarqué que la mortalité,cette année, n’est pas aussi élevée que les médias essaient de nous la faire croire. Il est temps que le gouvernement mette en oeuvre une politique de tests et n’isole que les gens susceptibles de contaminer les autres. Le confinement,comme au temps de la peste,ne se justifie pas si on a un medicament qui peut agir sur le virus comme l’hydroxychloroquine,qui a été utilisée en Chine et d’autres pays avec succès. Ce n’est pas parce que Trump supporte son utilisation que l’on doit la combattre. En fait il risque bien d’être réélu a cause de cela.
      Mortalité hebdomadaire comparee 2014-2020
      https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/233008/2515964

    4. Avatar de Ruiz

      La comparaison n’a de sens que si les conditions locales (notament la date du début) de l’épidémie sont comparables et l’application des mesures non pharmacologiques (de confinement), intervient à un stade équivalent lors de la phase exponentielle initiale : un retard de 3 jours double le résultat …

  14. Avatar de Dom
    Dom

    Le marché de wuhan est ouvert à nouveau , apparemment ça recommence à faire cuire dieu sait quelle bestiole dans des woks à même le sol , on en sortira jamais !

  15. Avatar de Lucas
    Lucas

    Après le speech du président ils auraient dû embaucher Thomas Pesquet pour nous expliquer comment supporter cette période insupportable.
    Déjà en lisant primo Levi on sait qu’il est important de continuer à faire sa toilette. Il faut jouer de la trompette aussi.Oh Il y a une cigogne dans le ciel. (Lui n’en voyait pas)

    1. Avatar de Lucas
      Lucas

      Non en fait c’est un héron petit patapon !

  16. Avatar de Philippe Soubeyrand

    M’ENFIN ?! OU EST L’EUROPE ?!

    C’est fou comment la pandémie de Covid-19 due au virus SARS-Cov-2 a su effacer de tous les prompteurs des médias, de toutes les statistiques semi « temps réel », de tous les bilans journaliers, voire de toutes les cartes interactives, le mot EUROPE !!

    Les Etats-Unis existent toujours eux… Mais l’Europe ?! Un énième silence en musique ?!

    Il semblerait que cela arrange tout le monde qu’un bilan consolidé européen somme toute CATASTROPHIQUE, ne soit surtout pas communiqué en boucle au public européen…

    Boris Johnson, lui est en soin intensif, mais L’EUROPE EST DÉJÀ MORTE !!

      1. Avatar de Jacques Seignan
        Jacques Seignan

        @ Julien, nous aimerions y croire et nous jugerons sur les actes.
        Lire François Leclerc :
        https://décodages.com/2020/04/06/les-autorites-allemandes-a-lepreuve-du-feu/
        Je fais partie de ceux qui n’aiment pas les tables rases et qui apprécient des acquis tels que Schengen (actuellement mis à mal). Je crois que l’UE a le mérite d’avoir construit des bases, initié une unification nécessaire, mais il faut vraiment et en urgence convaincre les gouvernements « austéritaires » (type Rutte) d’arrêter leurs sal***es, (cf. Troika et Grèce), puisque nos eurocrates leur doivent obéissance in fine.
        Malheureusement cela passe aussi par des prises de consciences lors des élections nationales et je ne vois pas beaucoup d’espoir de ce côté-là : par ex. comment convaincre nos vertueux Néerlandais luthériens (y compris le « répugnant » Hoekstra) de bien vouloir daigner aider nos « latinos » ? Le coronavirus va-t-il aider ? C’est triste d’en arriver là.

      2. Avatar de juannessy
        juannessy

        Ça bouge un peu et peut être que la vraie Europe avancera ….masquée . Pascal Lamy a raison de dire que l’Europe doit viser le moyen et long terme pour se faire utilement , être une vraie force et se faire sa place dans la géopolitique et l’économie mondiale .

        J’espère , pour que le mouvement se renforce , que Trump se cassera la gueule et que les britishs retrouveront des aspirations plus proches de chez eux , on a besoin d’eux .

    1. Avatar de daniel
      daniel

      Constat pouvant être établi depuis quelque temps déjà.

      La clause d’irresponsabilité -telle que décrite régulièrement par François Leclerc- est super agissante: « Nous allons nous réunir pour décider dans une semaine d’une conférence qui aurait pour but de déterminer quelles actions pourraient être soumises à l’approbation du Conseil etc… »

      Sèchons nos larmes:
      La chancelière Merkel a promis que de cette épreuve surmontée surgira une Europe renforcée. Merkel, entre tous. Le fossoyeur va s’exercer à la résurection.
      L’ UE? absoute.

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Sur FC,Billet politique :
      Comment Ursula Van der Leyen a de l’impact (lavage de main soigneux, yes) :
      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/le-billet-politique-du-mardi-07-avril-2020
      Assez bien troussé, comme d’habitude.

      1. Avatar de Philippe Soubeyrand
        Philippe Soubeyrand

        C’est clair !

        Comme l’eau de roche qui coule à flot au mépris des niveaux de l’ensemble des nappes phréatiques européennes… Va falloir se souvenir de tout cela pour le leur rappeler le moment venu…

        Tout aussi pathétique que symbolique ce lavage de main…

    3. Avatar de 2Casa
      2Casa

      Salut Philippe,

      Je ne peux pas vous laisser dire ça.

      En ce moment l’Europe légifère en vue d’harmoniser la taille des masques et la longueur de l’élastique.

  17. Avatar de Hervey

    Un urgentiste new-yorkais interpelle ses confrères sur les réponses apportées au traitement des malades atteints du Covid-19.
    https://www.youtube.com/watch?v=aDi7JkqSiRU&fbclid=IwAR2fyzXN3WsQpDUZRJGlGIuDo9hPUOTD0zyrrT57Bf2gQ-tc0hdMUIyGTdU&app=desktop

    1. Avatar de toutvabien
      toutvabien

      https://gothamist.com/news/surge-number-new-yorkers-dying-home-officials-suspect-undercount-covid-19-related-deaths

      (…)

      Une vague de NYers mourant dans leurs maisons suggère que la ville sous-estime les décès par coronavirusLundi après-midi, 2 738 habitants de New York sont décédés de cas «confirmés» de COVID-19, selon le département de la Santé de la ville. C’est une moyenne de 245 par jour depuis le lundi précédent.

      (…)

      Lundi après-midi, 2 738 habitants de New York sont décédés de cas «confirmés» de COVID-19, selon le département de la Santé de la ville. C’est une moyenne de 245 par jour depuis le lundi précédent.

      Mais 200 autres habitants de la ville meurent désormais chaque jour chez eux, contre 20 à 25 morts avant la pandémie, a déclaré Aja Worthy-Davis, porte-parole du bureau du médecin légiste. Et un nombre incalculable d’entre eux ne sont pas confirmés.

  18. Avatar de Jacques Seignan
    Jacques Seignan

    Je signale une magnifique tribune dans Le Monde de Yuval Noah Hariri.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/05/yuval-noah-harari-le-veritable-antidote-a-l-epidemie-n-est-pas-le-repli-mais-la-cooperation_6035644_3232.html

    C’est riche par sa vision et solidement argumenté. Comme l’article est réservé aux abonnés je voudrais vous en donner un aperçu.
    Sa thèse : «Face à l’épidémie due au coronavirus, beaucoup accusent la mondialisation et prétendent que le seul moyen d’éviter que ce scénario se reproduise est de démondialiser le monde. Construire des murs, restreindre les voyages, limiter les échanges. Et pourtant, si le confinement, à court terme, est essentiel pour freiner l’épidémie, l’isolationnisme, à long terme, provoquerait un effondrement de l’économie sans offrir aucune protection contre les maladies infectieuses. Au contraire. Le véritable antidote à l’épidémie n’est pas la ségrégation, mais la coopération. »
    Je cite d’abord le paradoxe qu’il soulève.
    Autrefois : « Les épidémies ont tué des millions de gens bien avant l’ère de la mondialisation. Au XIVe siècle, il n’y avait ni avion ni bateaux de croisière, ce qui n’a pas empêché la peste noire de se répandre de l’Extrême-Orient à l’Europe occidentale en guère plus de dix ans (…) » Or : « Au cours du siècle qui a suivi [après 1918], l’humanité est devenue encore plus vulnérable aux épidémies par l’effet combiné d’une amélioration des transports et d’une croissance des populations. Aujourd’hui, un virus peut voyager en classe affaires à travers le monde en 24 heures et infecter des mégapoles »
    Donc « Nous aurions donc dû nous attendre à vivre dans un enfer infectieux où des fléaux mortels se seraient répandus les uns après les autres.» Ce ne fut pas le cas, pourquoi ?

    Hariri fait une remarque de fond, sans doute évidente mais toujours importante à rappeler en es temps de néo-obscurantisme « (…) L’ampleur et l’impact des épidémies ont, en réalité, considérablement diminué. Malgré des virus abominables comme le VIH ou Ebola, jamais depuis l’Age de pierre les épidémies n’ont causé aussi peu de morts, en proportion, qu’au XXe siècle. C’est parce que la meilleure défense dont les hommes disposent contre les pathogènes, ce n’est pas l’isolement, c’est l’information. L’humanité a remporté la guerre contre les pathogènes parce que, dans la course aux armements à laquelle se livrent les pathogènes et les médecins, LES PATHOGÈNES COMPTENT SUR DES MUTATIONS AVEUGLES ET LES MÉDECINS SUR DES ANALYSES DE DONNÉES SCIENTIFIQUES.» [je mets en majuscule car je ne sais comment mettre en gras ni en italique]

    Il introduit un concept très fort : « Dans la bataille contre les virus, l’humanité a besoin de protéger étroitement ses frontières. Mais pas les frontières qui existent entre les pays, plutôt celle qui sépare le monde des hommes de celui des virus. La planète Terre fait équipe avec d’innombrables virus, et de nouveaux virus évoluent constamment à cause de mutations génétiques. LA LIGNE DE DÉMARCATION ENTRE LE MONDE DES VIRUS ET LE MONDE DES HOMMES PASSE A TRAVERS LE CORPS DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN. Si un dangereux virus parvient à franchir cette frontière à n’importe quel point du globe, c’est toute l’espèce humaine qu’il met en danger.»
    Il note : « Au cours du siècle passé, l’humanité a fortifié cette frontière comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Les systèmes de santé modernes ont été conçus pour servir de mur le long de cette frontière, et les soignants, les médecins et les chercheurs sont les gardes qui patrouillent et repoussent les intrus. OR DE LONGUES PORTIONS DE CETTE FRONTIÈRE SONT RESTÉES EXPOSÉES. Des millions de personnes à travers le monde n’ont pas accès aux soins. Cela met en danger chacun d’entre nous. »

    Sa conclusion est irréfutable :
    « Dans ce moment de crise, le combat décisif se joue au sein même de l’humanité. Si cette épidémie conduit à une désunion et à une méfiance accrues entre les hommes, ce sera la plus grande victoire du virus. A l’inverse, si l’épidémie entraîne une coopération mondiale plus étroite, alors nous n’aurons pas seulement vaincu le coronavirus, mais tous les pathogènes à venir.»

    Aider massivement l’Afrique et tous les autres pays pauvres est crucial pour la survie de l’espèce mais qui en doutais ? À part les prédateurs venus de notre monde et leurs complices locaux?

    PS- Je m’indigne à nouveau en tant qu’abonné que Le Monde ne laisse pas en accès libre tous les articles sur la pandémie. Sans doute trop demander aux trois hyper-riches propriétaires.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      En phase avec George (sans s) Monbiot que j’ai cité l’autre jour :
      (ici sans passer par le Guardian : 24h + tard si je comprends bien comment il gère ses chroniques)
      https://www.monbiot.com/2020/04/02/a-zombie-love-story/

      « You can watch neoliberalism collapsing in real time. Governments whose mission was to shrink the state, to cut taxes and borrowing and dismantle public services, are discovering that the market forces they fetishised cannot defend us from this crisis. The theory has been tested, and almost everywhere abandoned. It may not be true that there were no atheists in the trenches. But there are no neoliberals in a pandemic.

      The shift is even more interesting than this suggests, however. Power has migrated not just from private money to the state, but from both market and state to another place altogether: the commons. All over the world, communities have mobilised where governments have failed. (…) « 

    2. Avatar de Ruiz

      Votre insistance à condamner les frontières (quelles quelles soit) est de nature probablement idéologique.
      Faire du confinement c’est limiter les déplacements et les contacts, c’est apparement le seul moyen dont on dispose pour limiter temporairement le tribut à payer à ce virus, qui ne menace nullement l’espèce, (dont la survie en l’espèce n’est pas en jeu) et protéger les classes du Baby Boom encore propriétaires et dirigeantes et tricher avec l’évolution naturelle de la maladie.

      C’est créer des millions de frontières au niveau de chaque maison, chambre individuelle ou EHPAD, interdire des zones entières publiques et partagées rues, parcs et jardins, plages, forêts, montagnes, espaces naturels !

      « les pathogènes comptent sur des mutations aveugles et les médecins sur des analyses de données scientifiques »
      A voir Raoult et le débat sur l’hydroxychloroquine « on est mal barré ».

      Des mutations aveugles ce sont des mutations attribuées au hasard et en science le hasard c’est ce qui permet de modéliser ce que l’on ne comprends pas.

      Lorsque l’on a affaire à un virus nouveau pour nous (mais très ancien dit-on car naturel), et qu’il a la bonne caractéristique d’être transmissible d’homme à homme c’est pourtant bien en créant des frontières entre les hommes (2m, masques.. ) dans des cantonnements que l’on peut espérer limiter sa diffusion.
      Que signifie « la frontière entre le monde des virus et le monde des hommes est à l’intérieur de chacun » , alors que le virus se réplique à l’intérieur de la cellule !
      Comment voulez-vous faire ? c’est un pur concept !
      Alors qu’une frontière entre un groupe d’humains réputé atteint et un groupe d’humains naïfs ou réputés indemnes est parfaitement réalisable (aux erreurs de tests et durée de quarantaine près) !
      Il faut mettre la société dans un état où le virus ne peut se répandre (R0 <1).

      Que l'information circule c'est bien, mais laquelle ?
      Une jeune journaliste de BFM témoignait récemment qu'au début janvier elle répandait encore dans un souci sans doute de se conformer à l'air ambiant de ne pas affoler les populations, que la transmission inter humaine n’était pas établie !

      En la matière l’ensemble du corps médical et des soignants ne fait rien pour repousser l’ennemi.
      il limite individuellement certains dégats.
      Au contraire des fabricants et distributeurs de masques, des policiers et gendarmes qui font observer le confinement, des fabricants et distributeurs de gels et savon, des technicien.es de surface qui limitent les contaminations avec surface intermédiaire. des employés qui s’enferment avec leurs clients dans leur EHPAD, des livreurs qui permettent le maintien à domicile, du décideur qui se décide à prendre la décision (de confinement).
      Promouvoir la confiance entre les peuples c’est savoir lire/accepter les publications scientifiques, même si elles viennent de Chine, c’est leur envoyer des masques et des respirateurs en janvier pour en recevoir en avril, mais c’est aussi accepter des frontières fermées dans la durée (moyennant quarantaine) pour un pays qui a traité ainsi son problème.
      En Europe, (UE et UK) il est normal que des frontières sanitaires se retrouvent aux limites des territoires qui appliquent des politiques sanitaires indépendantes et différentes, mêmes lorsqu’ils auront unifiés à terme leurs cantonnements internes à l’issue d’un processus progressif de déconfinement.
      C’est le maintien de ces frontières qui constitue un acte de coopération et de reconnaissance mutuelle .

      1. Avatar de Jacques Seignan
        Jacques Seignan

        @ Ruiz,
        Une première remarque : les frontières entre États-nations sont une invention très récente dans l’Histoire (lisez par ex. Michel Foucher) qui s’est avérée extrêmement néfaste et mortifère. Quand Copernic est allé faire ses études en Italie, il pouvait certes franchir des barrières d’octrois à l’entrée des villes (frontières fiscales heureusement supprimées, elles) mais SANS passeport (lisez Stefan Zweig, le Monde d’hier ).
        Alors vos jugements, ce que j’en fais… J’assume cette « idéologie : elle s’appelle l’humanisme.

        Par ailleurs votre réponse est selon moi décousue et elle ne comprend pas du tout l’argumentation de Y. N. Hariri mais il est vrai que vous n’avez pas lu l’article en entier.
        Voilà ce qu’il dit pour la variole :
        «Dans les années 1970, l’humanité a réussi à vaincre le virus de la variole parce que partout dans le monde les gens ont été vaccinés contre la variole. Si un seul pays avait échoué à vacciner sa population, il aurait mis en danger toute l’humanité, car tant que le virus de la variole continuait d’exister et pouvait évoluer quelque part, il pouvait toujours se répandre à nouveau partout »
        Si le virus NOUVEAU (même d’origine ancienne comme tous les virus) reste dans la population mondiale comme ce fut le cas pour la variole, nous vivrons tous mal, pas seulement les baby boomers.
        Autre détail, quand Hariri dit à « l’intérieur de chacun » il parle bien sûr de nos cellules : tous vos arguments son à l’avenant de mauvaise foi.
        Quand vous dites que la « survie en l’espèce n’est pas en jeu» et implicitement que ce n’est pas un problème d’une si grande importance vous faites preuve d’un aveuglement incroyable. Vous pensez que l’espèce va vivre en harmonie avec ce virus circulant de façon endémique ? Qu’en pense la compagne de Mr Johnson ?
        Vos remarques sur le corps médical sont mesquines ; vous aimez les frontières et les divisions : opposer un médecin à un éboueur c’est démagogique et minable !
        Quant à recevoir les informations médicales venant de Chine, qui ose dire le contraire ?
        En conclusion, à vous lire, Ruiz, je dirai comme vous : « on est mal barré » !

      2. Avatar de Ruiz

        @ Jacques Seignan Merci de me répondre, comme d’autres sans doute vous réagissez au mot frontière en l’associant automatiquement à frontières entre États-nations et rappelez l’aspect néfaste et mortifère. que l’on peut je pense associer plutôt aux guerres territoriales que la France, les francs, les romains, les gaulois eux-mêmes qui sont allés à Rome ont pratiqué de longue date.
        La muraille de chine n’est pas très ancienne, le mur d’Hadrien peut être ?
        Mais les humains autrefois se mélangeaient moins vite. et si notre SARS amélioré Cov-2 était apparu il y a quelques siècles/millénaires ou les échanges internationaux à longue distance existaient déjà (peut être seulement de proche en proche) sa diffusion aurait conquis aussi le monde, mais à une vitesse bien plus lente, égale à celle du déplacement des hommes à cette époque, qui était alors aussi celle de l’information, laissant du temps aux responsables de l’époque pour étudier la situation, et adapter leur comportement, les communautés autosuffisantes pouvant sans gros inconvénients pour leur économie restreindre d’instinct leurs contact en pareil cas créant une « frontière de facto » -no man’s land- de contact et d’échange pas forcément territoriale et objet de rivalité d’appropriation (voire les tribus d’amazonie).

        Nous avons fait de gros progrès le virus se déplace à la vitesse de l’homme en avion et atteint l’autre bout de la planète en 48 H.
        L’information elle va à la vitesse des signaux de l’Internet et des télévisions numériques au flux compressé c’est à dire quelques secondes, quelques fractions de seconde en cas d’échange téléphonique.
        Celà laisse peu de temps pour la réflexion et comme nous n’en sommes pas encore à confier les décisions portant sur notre avenir à des systèmes experts ou à une intelligence artificielle nos structures décisionelles n’ont pas fait beaucoup de progrès et ne sont peut être pas adaptées à la situation.

        L’absence de passeport : on en est loin avec le code barre sur le smartphone géolocalisé, l’autorisation de sortie, la carte vitale, le rapatriement de tous les français n’est ce pas celà le troupeau pour lequel on veut créer un sentiment d’appartenance et peut-être une immunité ?

        Pour ce qui est de l’humanisme ce sentiment vous honore, mais je ne peux que vous inciter à vous inspirer de Descartes et vous interroger si l’humanisme ne peut pas être aussi néfaste et mortifère ?

        La variole est un exemple de coopération, mais il y a un vaccin, et les frontières n’ont pas joué de rôle prépondérant me sembe-t-il dans un sens ou dans l’autre. Son éradication et le fait que l’on ne vaccine plus, en fait un vecteur de guerre biologique, à la disposition de 3 ou 4 pays qui en ont conservé des souches, comme les Etats-Unis et la Russie, éventualité d’emploi pour laquelle la France disposait de vaccins pour toute la population, stock dont il conviendrait sans doute de s’interroger sur l’existence à la lumière de nos précautions prises en matière de masques.

        Si le virus nouveau reste dans la population son incidence (sur la base d’une létalité à 1% et d’une immunité de groupe permanente) sera sans doute assez semblable à la grippe 7000 morts par an, sans saturer le système de soins, puisqu’il ne s’agira que de renouvellement à la marge et pas de la contamination explosive d’une population naïve. Ce n’est pas un virus de même type, mais avons-nous éradiqué la grippe (d’ailleurs nous n’avons pas le vaccin adéquat) ?

        Si j’emploie la « survie en l’espèce n’est pas en jeu» c’est parce qu’il m’a semblé voir employé ici ou là l’affirmation contraire qui me semble inappropriée et qu’il me semble préférable de laisser aux mots leur sens.
        Celà ne veut pas dire que ce n’est pas important, il est même possible que des notions de regroupement, de tri ,de frontières sont, seront, pourraient être utilisées ici ou là pour traiter cette question si on le souhaite.
        Ce qu’en pense la compagne de Mr Johnson, n’était pas ici l’objet de mon propos.
        Il ne s’agit pas d’opposition chacun fait le boulot qui lui incombe, mais de mise en contraste vis à vis d’un but dans la mesure où l’essentiel de l’objectif ne dépends que de moyens non médicaux,
        opposer une aide-soignante à un président ou au premier ministre c’est peut être minable, mais je ne crois pas que ce soit démagogique.
        Je reconnais que le trait a été un peu forcé, l’action initiale, détection recherche des contacts tri mise en quarantaine requiert effectivement du personnel médical, -ce n’est pas à proprement parler du soin- mais surtout a été rapidement abandonnée avant de reprendre peut-être.

        Je ne doute pas que l’auteur dont vous rapportez les réflexions ait une connaissance des virus et des cellules, mais la notion de « ligne de démarcation entre le monde des virus et le monde des hommes qui passe à travers le corps de chaque être humain » me laisse perplexe, sachant que l’homme, le corps de l’homme est en fait l’organe reproducteur du virus !

        Quand aux frontières fiscales heureusement supprimées ce sont celles liées à un tranfert physique indubitable de marchandises alors que les frontières fiscales de droit permettant tout les ajustements de finance, de prix de transfert virtuel, de délocalisation de bénéfices sont rigoureusement conservées pour le bien de tous (actionnaires, investisseurs, créateurs d’emplois, entrepreneurs, avocats d’affaires ou fiscalistes traders, fonds de pension, instituteurs de californie retraités ..) !

      3. Avatar de Jacques Seignan
        Jacques Seignan

        @ Ruiz,
        Je vous ai répondu longuement car je lis vos autres commentaires et souvent je suis assez d’accord avec vous et avec avec vos idées. Mais là non.
        Je lis votre longue réponse et je me dis que je ne veux pas continuer un dialogue de sourds. Il me faudrait reprendre point par point comme vous l’avez fait. Désolé de le dire ainsi : mais Hariri comprend plus en profondeur que vous le problème. Peu importe.
        Ce soir sur LCI il y avait un éditorialiste du Figaro qui reprenait la thèse trumpienne : le confinement est pire que le mal d’une économie en faillite. Un médecin chef de service en réanimation lui a répondu avec dignité et il a simplement dit que lui il a vu mourir des gens de 40 ou 50 ans… pas des vieux > 85 ans que la Suède suivant sa tradition eugéniste (comment avons-nous pu oublier ça?) pense passer pour pertes et profits.
        J’ai 68 ans et je peux accepter de dire que ma vie est derrière moi mais envisager de laisser circuler un virus tueur comme ça (aléatoirement des jeunes) , m’est insupportable car évidemment il frappe (frappera) tout le monde.
        Si vous ne comprenez pas ce qui se passe, je ne peux rien ajouter de plus.

        PS – Descartes est un très grand philosophe mais je ne l’aime pas. Ses idées se sont avérées fausses et quelqu’un qui ne voit les animaux que comme des machines animées, ma foi, quel penseur limitée !

      4. Avatar de moui
        moui

        @ Jacques
        Pour ce que ca vaut, on attribue abusivement à Descartes la thèse des animaux-machines.
        Ce n’est pas du tout son propos. Mais les légendes ont la vie dure.

        D’un autre côté, un Paul Jorion vous dira que ce sont des machines comme les autres, quoique moins performantes que les vraies (comprendre les machines artificielles, qui, elles, ne « ratent » jamais rien…).

  19. Avatar de Michel
    Michel

    Encore des ceusses qui refont le match, comme dirait Edouard. Trop facile, quand on n’est pas « aux responsabilités » comme lui. Mais quel b… quand même! Rien à faire, ils me donnent envie de vomir. Pas facile avec un masque.
    https://www.bastamag.net/Faute-erreurs-gouvernement-Macron-gestion-de-l-epidemie-masques-tests-confinement-urgence-sanitaire

    1. Avatar de Ruiz

      Sur Challenges c’est plus simple : https://www.challenge.ma/wp-content/uploads/2020/04/20200406_204934.jpg
      Merci G..gle images

      Enfin un retour à la société de consommation Néolibérale !
      Mais pas encore en France !
      Surveillez votre épicerie marocaine au coin de la rue …

      L’article est là : https://www.challenge.ma/les-masques-distribues-en-epicerie-et-en-grande-surface-au-prix-de-08-dh-lunite-136138/

    2. Avatar de daniel
      daniel

      Enfin! LCL s’est décidé.
      Noliser l’avion, ou la péniche, a du être difficile.

      Et, supposition raisonnable, sans Juan Branco pour servir de faire valoir.

      1. Avatar de Ruiz

        Il semble s’être exprimé assez originalement en confinement au début du mois
        Coronavirus, démocratie et vérité : https://www.youtube.com/watch?v=RTuTluuVHjY

  20. Avatar de François Corre
    François Corre

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/06/les-masques-protegent-ils-du-coronavirus-le-debat-demele-en-huit-points_6035758_4355770.html
    Les différents types de masques, euh non, enfin oui, peut-être, peut-être pas…
    Tentative de démêlage.

      1. Avatar de François Corre
        François Corre

        @juannessy
        Oui d’accord, mais alors avec des filtres non blanchis ou d’origine végétale… ! 🙂
        https://www.un-amour-de-cafe.com/Catalogue/files/Produit/photo/medium/c0832000de44d124618f9f257bd36967.jpg

      2. Avatar de Ruiz

        Un lien plus sympathique pour le filtre à café : https://www.cuisine-passion.net/wp-content/uploads/2016/08/filtre-c3a0-cafc3a9.gif
        reste à trouver l’agraffeuse le stock d’agrafes et les élastiques ….. :+)

      3. Avatar de blinblin
        blinblin

        vous le frottez pour le charger electrostatiquement les virus vont êtres comme aimantés et piègés dans le filtre , vous aurez un magnifique masque à effet corona 🙂

      4. Avatar de juannessy
        juannessy

        C’est une illumination pragmatique que je partage avec un manouche de Perpignan , que j’ai entrevu hier dans un reportage télé ( qui montrait aussi les limites  » ( euphémisme ) du confinement dans les quartiers  » réservés » , sur la jeunesse ) .Les vieux avaient bien compris , eux , que ça ne rigolait plus .

        https://www.bing.com/videos/search?q=elle+va+mourir+la+mama&docid=608035423081335845&mid=4D5BD1A3F8296DB98DD94D5BD1A3F8296DB98DD9&view=detail&FORM=VIRE

  21. Avatar de Toulet Alexis
    Toulet Alexis

    Olivier Véran donne une information qui ressemble bien à une mauvaise nouvelle (1)

    [début citation]
    Interrogé sur l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine testé dans le cadre d’essais cliniques, il a répondu: «j’ai des éléments qui me reviennent des hôpitaux qui ne montrent pas, à ce stade, un effet statistiquement significatif de l’une ou l’autre des molécules» testées sur les patients.
    [fin citation]

    Si j’ai bien compris, les premières indications non seulement concernant l’hydroxychloroquine – pas une surprise – mais encore et surtout les autres molécules actuellement testées sont « pas d’effet statistiquement significatif ».

    En d’autres termes : ça marche pas 🙁

    (1) https://www.lefigaro.fr/flash-actu/olivier-veran-le-confinement-durera-aussi-longtemps-que-necessaire-20200407

    1. Avatar de Philippe Soubeyrand

      Hélas ! Et même les japonais sont embarrassés concernant le favipiravir (toujours absent a priori des essais cliniques européens Discovery) du fait de ses effets secondaires tératogènes ; la question demeure entière :

      http://www.asahi.com/ajw/articles/13278436

      Il faut tester cet anti-viral…

    2. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      Cacophonie…??

      Voyez ce que fournit notre commentateur @ilicitano , ce même jour 14h45 , même fil :

      …  » Ce matin, O. Veran sur RMC a donné certaines informations importantes et pris certaines décisions :

      – les premiers résultats de l’étude Discovery , préconisé par le comité scientifique d’experts, montrent que l’utilisation d’hydrochloroquine en réanimation ,sans l’antibiotique associé, ne montre pas ou peu d’amélioration. Résultats qu’avaient anticipés l’IHU
      il a pris la décision et l’initiative , sans passer par le comité scientifique , de demander à un certain nombre de CHU d’engager l’utilisation du protocole hydrochloroquine + antibiotique préconisés par l’IHU en début de symptôme .
      Les résultats seront connus rapidement
      – il a informé que Sanofi pourrait mettre à disposition rapidement ce protocole pour l’ensemble de la France en cas de résultat positif du traitement en début de symptômes
      .  » …

      Disons que pour l’instant je m’abstiendrai de jugement…Par contre il serait intéressant de SAVOIR et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.. sachant que nous ne sommes pas le 1er avril..

    3. Avatar de Anne de Mars
      Anne de Mars

      C’est stupéfiant, non ?
      L’essai Discovery (INSERM) a démarré le 22/3 avec cinq modalités de traitement :
      – soins standards
      – soins standards plus remdesivir,
      – soins standards plus lopinavir et ritonavir,
      – soins standards plus lopinavir, ritonavir et interféron beta
      – soins standards plus hydroxy-chloroquine.

      Donc cet essai d’une grande rigueur méthodologique dixit ceux qui le mettent en oeuvre, effectué à l’échelle européenne n’a pas étudié et privé sciemment les patients de l’association antipaludéen/antibiotique avec ECG à 0 et 2 jours préconisée par le Pr Didier Raoult.

      Ailleurs qu’à l’IHU de Marseille qui publie ses résultatsaccessibles pour tout à chacun , les résultats cliniques sont là :
      https://www.republicain-lorrain.fr/sante/2020/04/06/coronavirus-le-bilan-tres-positif-d-un-praticien-lorrain-qui-prescrit-la-chloroquine

      Et puis quand d’autres Diafoirus foireux, pas rigoureux et sans éthique s’y mettent aussi, ça donne ça :
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-ancien-patron-du-pole-anti-cancer-marseille-signe-tribune-faveur-du-pr-raoult-1812512.htm

      Bienheureuse de vivre à Marseille et de pouvoir y être soignée correctement, j’espère que d’autres en profiteront !

      1. Avatar de Paul Jorion

        C’est une vieille tradition marseillaise, d’avoir raison contre l’avis des scientifiques.

      2. Avatar de Anne de Mars
        Anne de Mars

        Le lien complet et qui fonctionne :
        https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-ancien-patron-du-pole-anti-cancer-marseille-signe-tribune-faveur-du-pr-raoult-1812512.html

        Merci pour cet extrait de César , M. Jorion ! Je vous propose celui-ci tout aussi savoureux concernant la tradition de la statistique en terrasse avec ou sans pastis.
        https://www.youtube.com/watch?v=ac75uQ6n8nA

  22. Avatar de CloClo
    CloClo

    Waoouuuh une excellente nouvelle enfin, ouf :

    https://hitek.fr/actualite/coronavirus-reouverture-mcdonalds-livraison-drive_22230

    Merci Mac Do, le clown est toujours vivant en toi, tu ne fais plus rire depuis longtemps, et là tu bats des records, filer de la bonne graisse à des gens sans activité, qui vont prendre leur bagnole pour aller chercher leur bouffe de première nécessité avec un Coke et un Sundae !

    Capitalisme je t’adore ! (j’ai écris salopard nulle part vous avez vu, je suis m’auto censure super bien)

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Allons allons, avec ces drives McDo, le niveau de stress oxidatifs dans les familles confinées avec deux pré-ados va baisser grandement, et c’est donc un bien sanitaire indéniable !
      (Comment dites vous ? la cigarette du condamné ? Non vous exagérez un peu, là)

  23. Avatar de Lucas
    Lucas

    JVoudrais pas dire mais témoignage du terrain : ce qui ont été malade mais qui ne sont pas tout à fait guéri sans le renvoyer chez eux. Notamment beaucoup de personnes Âgées dépendantes d’auxiliaire de vie qui vont d’appartement en appartement sans aucun équipement pour la plupart.

    Franchement je comprends ceux qui se déconfinent Parce que c’est du grand n’importe quoi..

    C’est comme si un médecin au bord de mourir par foi pourri interdisait le whisky à ses patient. C’est NUL.

  24. Avatar de Paul Jorion

    Si vous avez le coronavirus (ou même avant) : une technique de respiration (sous-titres français).

    1. Avatar de Lucas
  25. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Accessible librement (aujourd’hui seulement??) .. et peut-être bien utile :
    https://www.lefigaro.fr/fig-data/coronavirus-timeline/

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