Ouvert, cette fois-ci pas aux commentaires, mais aux hommages.
Jacques De Decker, qui fut longtemps Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, fut un personnage unique dans l’Histoire : il entendait faire de moi un Académicien.
Non pas que je l’aie jamais encouragé dans cette voie (j’ai des témoins !), à ce point qu’un jour il me brandit sous le nez un exemplaire d’un de mes livres aux pages profusément surlignées en s’écriant : « Et ça ? Ce n’est pas vous qui l’avez écrit ? » Je n’en étais pas entièrement sûr : nous étions encore à l’époque où Claude Durand, qui m’avait pris sous son aile protectrice chez Fayard, modifiait libéralement des passages de mes manuscrits sans trop m’en aviser !
Quoi qu’il en soit, De Decker échoua dans sa croisade, non pas faute d’enthousiasme puisque les lignes les plus louangeuses sur ce que j’ai pu écrire, c’est sous sa plume qu’on les trouve, mais probablement face à la coalition ordinaire des bien-pensants de toutes confessions.
C’est vrai : nous, les don Quichottes de la pensée, essuyons à l’occasion quelques revers. Mais le mot « découragement » nous est inconnu car, Jacques, nous ne l’ignorons pas toi et moi : la victoire est au bout du chemin !
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