Les « avis du conseil scientifique », par Alexis Toulet

20 mars 2020 15h11

Ouvert aux commentaires.

Macron, son PM et son gouvernement suivent les avis du « conseil scientifique ». Très bien.

Alors pourquoi ce conseil ne dit-il pas qu’il faut impérativement arrêter toute activité économique non indispensable, à l’instar de ce que fit la Chine. (Exemple : trafic camion seulement pour les denrées alimentaires) ?

C’est une question ouverte en effet.

J’ai beaucoup de mal à imaginer que le conseil scientifique soit unanime à dire qu’arrêter les activités économiques non indispensables ne serait pas nécessaire. Sinon il ne serait pas scientifique en effet.

J’ai du mal aussi à imaginer que le conseil scientifique dise sans ambiguïté aucune que cet arrêt est nécessaire, sinon il serait très difficile aux dirigeants politiques de ne pas suivre. Ce serait à vrai dire dangereux pour eux, en n’oubliant pas que tout laisse des traces et qu’à terme l’enjeu pour les dirigeants pourrait être pénal, ce dont ils doivent être conscients.

Je peux imaginer en revanche que l’avis du conseil ne soit pas unanime.

Du coup, je peux imaginer – je dis bien « imaginer » ! – par exemple :

– Un conseil divisé qui donne plusieurs versions de ses recommandations – et un filtrage « politique » au niveau gouvernemental aboutissant à toujours écouter l’avis le moins dérangeant pour la vie économique, la version la plus minimaliste

– Un conseil divisé mais obligé par les règles de son fonctionnement d’exprimer une seule position « de consensus » – qui du coup est du genre « eau tiède », attiédie sans doute encore dans la compréhension du gouvernement, puisque s’il s’agit de faire « bouger » quelqu’un, l’eau tiède n’est pas le plus approprié pour le faire réagir…

Épidémiologie

Coronavirus, Covid-19

49 réponses à “Les « avis du conseil scientifique », par Alexis Toulet”

arkao

20 mars 2020 15h23

Avons-nous seulement une idée de l’identité des personnes qui composent ce conseil ?

Répondre
1. Wielki
  
  20 mars 2020 15h35
  
  Les avis sont en ligne
  https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/dossiers-de-presse/article/covid-19-_conseil-scientifique-covid-19
  
  Répondre
  1. Paul Jorion
    
    20 mars 2020 15h45
    
    Le dernier avis, celui publié le 16 mars, est très clair :
    
    Concernant les activités professionnelles, seules doivent persister les activités
    strictement nécessaires à la vie de la Nation, en s’appuyant sur les plans déjà existants
    type PCA, entrant dans le contexte d’une crise sanitaire majeure. Toutes les autres
    activités doivent être réorganisées notamment sous la forme de télétravail, quand cela
    est possible. Il appartient à l’Etat de mettre en place les dispositions nécessaires.
    
    On peut évidemment pinailler sur le « strictement nécessaires ».
    
    Répondre
  2. Denis Monod-Broca
    
    20 mars 2020 17h50
    
    « Toutes les autres
    activités doivent être réorganisées notamment sous la forme de télétravail, quand cela
    est possible. »
    Vous trouvez ça clair ? Ça ne l’est pas tant que cela.
    Comment réorganise-t-on quand le télétravail n’est pas possible ? Réponse : on adopte les mesures-barrières et l’activité se poursuit… Et adieu le confinement !
    
    Répondre
  3. Denis Monod-Broca
    
    20 mars 2020 18h12
    
    « Toutes les autres activités doivent être réorganisées notamment sous la forme de télétravail, quand cela est possible »
    On peut aussi pinailler sur le « réorganisées » quand le télétravail n’est pas possible.
    
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  4. Toulet Alexis
    
    20 mars 2020 18h24
    
    L’avis du 16 mars est un chef-d’oeuvre d’ambiguïté !
    
    Si on le lit entièrement, « Concernant les activités professionnelles, seules doivent persister les activités
    strictement nécessaires à la vie de la Nation », et tenant compte notamment du « strictement », on doit en conclure que toute activité non indispensable doit s’arrêter. On lit alors la suite et on comprend que les autres activités doivent être réorganisées « quand cela est possible », et que le « quand » est équivalent à un « si ».
    
    Mais si on se contente de lire la phrase « Toutes les autres activités doivent être réorganisées notamment sous la forme de télétravail, quand cela est possible », il est possible d’interpréter l’avis dans le sens d’une simple recommandation « s’il est possible d’organiser les autres activités en télétravail, il faut le faire… mais sinon non ». Ce qui laisse ouverte la porte à la conclusion « Bon bah si le télétravail n’est pas possible, faut aller bosser comme si de rien n’était – mais lavez-vous les mains hein, et si vous attrapez le coronavirus quand même ça sera bien de votre faute, ça voudra dire que vous ne vous êtes pas bien lavé les mains ! »
    
    Le gouvernement s’est naturellement engouffré dans la porte ouverte par cette si commode et opportune ambiguïté, diluant le conseil énoncé par les membres du conseil scientifique.
    
    Mais eux, aucun problème hein, ils l’ont bien dit. On ne peut rien leur reprocher.
    
    Et le gouvernement, aucun problème non plus hein. Puisque la phrase le dit bien : on fait du télétravail « quand c’est possible » !
    
    Ce conseil scientifique m’a l’air fort « politique ». Que ses membres en soient conscients ou non d’ailleurs, il est envisageable qu’il soit constitué d’une majorité de gens compétents dans leur domaine et honnêtes, affublés d’un rapporteur qui sait ce que rédiger veut dire… et ce que le gouvernement veut entendre.
    
    Répondre
2. Jacques Seignan
  
  20 mars 2020 15h48
  
  oui Arkao,
  https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_scientifique_COVID-19
  C’est donc officiel et transparent et c’est encore heureux!
  
  Répondre
  1. CloClo
    
    20 mars 2020 16h13
    
    11 experts,
    
    3 qui ont fiche wiki…
    
    Je sais, wiki c’est wiki, mais moi ça m’interpelle un peu. Pas vous ?
    
    Répondre
    1. Paul Jorion
      
      20 mars 2020 17h01
      
      Je me suis fait la même réflexion.
      
      Répondre
  2. arkao
    
    20 mars 2020 16h20
    
    Une anthropologue et un sociologue parmi les membres. Pourquoi pas. Leur expertise concerne les conséquences d’un confinement radical ?
    
    Répondre
  3. arkao
    
    20 mars 2020 17h16
    
    http://www.fmsh.fr/fr/chercheur/laetitia-atlani-duault
    http://www.cso.edu/cv_equipe.asp?per_id=133
    
    Répondre
3. CloClo
  
  20 mars 2020 15h56
  
  Désolé de te contredire Paul, mais non ce n’est pas clair du tout, et pour les services de l’ETAT encore moins.
  
  Je suis encore dans l’active comme on dit, je vois bien les pressions directement des administrations pour qu’on redémarre dans mon secteur, qui s’est massivement arrêté.
  
  Répondre
Jeanson Thomas

20 mars 2020 15h27

Nous sommes tous , il me semble, témoins de ce spectacle à deux vitesses :

– ceux qui ont les mains dedans, hyper conscients de l’urgence de mettre tout en oeuvre

– ceux qui avancent à leur rythme, menageant la chèvre et le chou.

Version accélérée de notre inertie à lutter contre le réchauffement, l’épisode actuel va mettre en trois mois tout le monde d’accord sur ce qu’il aurait fallut faire.

Est ce que cela fera école pour le reste ?

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Juannessy

20 mars 2020 15h52

Il n’est pas du ressort d’un conseil scientifique de dire qu’il faut fermer toutes les usines . C’est le rôle du politique en concertation avec les organisations syndicales , qui auront tous les deux des difficultés évidentes à définir ce qu’est une activité « essentiel à la vie de la nation » et éventuellement la durée pendant laquelle on peut les mettre en sommeil sans tuer la nation et les travailleurs .

C’est le rôle d’un conseil scientifique de dire si , pour se donner une chance de sortir de la guerre , il faut passer par des mesures à la chinoise , très bien évoquées dans la vidéo de ce professeur français en Chine , récemment mise en ligne . Remarque faite , si on suit bien la réalité de la chronologie chinoise , que ce pays a suivi un peu les montées en puissance progressives à l’œuvre maintenant un peu partout dans le monde . Avec la « chance » d’être un pays immense et qu’en confinant une seule région principalement , de façon drastique , il a pu , au moins provisoirement ( une deuxième vague n’est pas exclue ) sauver la mise , en trois mois malgré tout . On n’est plus dans ce cas , puisque toute l’Europe , notre « Chine « , est contaminée .

Si le confinement total , brutal , était nécessaire et réclamé , pour au moins « juguler » la pandémie en acceptant des pertes et des choix douloureux, il est clair que le politique devra définir , sans doute pas seul , ce qui est vital pour la nation et la durée de l’effort nécessaire. Ce sera une bonne occasion de définir ce qui fait une nation et de quels autres elle a besoin pour que ses propres efforts lui donnent l’espoir de survivre .

Répondre
1. CloClo
  
  20 mars 2020 16h10
  
  Je suis assez d’accord, nous sommes en démocratie, et c’est ça le plus compliqué, car c’est plus dur à court terme dans une démocratie et plus la pagaille, mais on doit voir plus loin. La sécurité et l’ordre, il n’y a qu’une chaîne de commandement militaire pour gérer cela, ou un pouvoir autoritaire. Le confinement total et long sans intervention de l’Armée j’ai du mal à y croire. L’autre option, c’est malheureusement de laisser passer en stop et go, comme on peut, et de compter les morts.
  
  Il y aura des morts et beaucoup de pleurs de toutes les façons.
  
  Répondre
2. toutvabien
  
  20 mars 2020 16h37
  
  N’empêche les initiatives locales: https://twitter.com/i/status/1240896164049846272
  
  Répondre
  1. juannessy
    
    20 mars 2020 16h53
    
    C’est plus facile à un donneur d’ordre communal ( ou national , c’était d’ailleurs un classique pour éviter de dépenser de l’argent pendant 6 mois à un an .) dont les réalisations n’ont pas un degré d’urgence spécialement urgent et qui concernent des « travailleurs » externes . C’est plus hard dans une relation employeur payeur / travailleurs car il n’y a plus d’agent qui rentre dans la caisse .
    
    Pour être sérieux , il faut discuter de la « caisse « . Où l’on pourrait reparler de partage du gâteau et de fiscalité .
    
    Répondre
  2. Otromeros
    
    20 mars 2020 16h55
    
    En parlant d’ « initiatives locales »…. âmes sensibles s’abstenir.. quoique..? …les nombreux téléspectateurs belges des « journaux » télévisés du soir ont pu voir et comprendre hier :
    
    Répondre
Jacques Seignan

20 mars 2020 16h11

Humain trop humain… serait-ce un aspect de la réponse à ta question, Alexis ?

En consultant les qualifications des membres du Conseil Scientifique, on peut vérifier qu’il y a en effet le gratin des spécialistes dans leurs domaines, tous très utiles pour ce type de crise sanitaire, plus des gens qualifiés avec d’autres expériences (de terrain) :
Les onze experts composant ce conseil scientifique sont:
Jean-François Delfraissy, immunologue, Président
Laetitia Atlani Duault, anthropologue
Daniel Benamouzig, sociologue
Lila Bouadma, réanimatrice
Simon Cauchemez, modélisateur
Pierre Louis Druais, médecine de ville
Arnaud Fontanet, épidémiologiste
Bruno Lina, virologue
Denis Malvy, infectiologue
Didier Raoult, infectiologue
Yazdan Yazdanapanah, infectiologue

(y manque-t-il un expert en courbes exponentielles, un simple ingénieur 😉 )
J’ai déjà pu vérifier (et commenté ici) que la majorité du corps médical n’a pas pris la mesure de la menace et a eu tendance à diffuser des positions lénifiantes, sans doute mal informés eux-mêmes. Le réveil devant les faits a été brusque et jamais je ne me permettrais de les blâmer.

Une interview du Pr. Delfaissy apporte un début d’explication :
« Interrogé en direct à propos du délai de déclenchement du confinement alors que la situation en Chine puis en Italie se dégradait rapidement, le professeur Jean-François Delfraissy a reconnu n’avoir pas compris assez tôt l’ampleur de la crise. ++Ecoutez c’est difficile. Je vais vous citer mon cas personnel. Vers la mi-février, j’avais une série d’informations autour de ce qui s’était passé en Chine. Mais peut-être que nous n’avions pas suffisamment perçu la gravité de cet événement, je le dis très humblement. C’est quelque chose de tout nouveau, de complètement différent de ce qu’on a observé. C’est ma troisième grande crise sanitaire, j’ai vécu le VIH, j’ai vécu Ebola, j’ai vécu Zika, mais là, ça dépasse entre guillemets tout ce que j’ai vu jusqu’à maintenant++», a-t-il déclaré. »

Reconnaissons-lui une grande honnêteté intellectuelle.
Cela étant comment non plus ne pas penser à la sclérose bien connue des « mandarins » et de tous les patrons que ce soit en médecine ou dans la R&D. Un moment vient où ils basculent dans leur certitudes et où ils ont le pouvoir de les imposer.
Comment composer un tel conseil : le rajeunir un peu ? Choisir des gens moins « reconnus » mais plus actifs dans les labos ?
Quant au gouvernement, oui, je crois désormais que l’hypothèse évoquée, choisir dans des avis contradictoires (sans unanimité), ceux qui appuient les décisions que l’on prendrait d’instinct, c’est-à-dire guidé par son idéologie (on sait laquelle) me semble la bonne. Donc je pencherais pour ta 1ère hypothèse, Alexis : « le filtrage ».

PS – ce sera un des éléments à juger dans l’affaire Buzyn. Sa parole n’a pas été suivie et le PM a déclaré qu’il y avait d’autres avis…

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1. Juannessy
  
  20 mars 2020 17h16
  
  Loi de Laborit : » Tout individu va spontanément vers ce qui est facile et/ou qui lui fait plaisir et s’arrange pour fuir ou repousser ce qui est difficile ou lui procure un déplaisir . La maîtrise du temps est un apprentissage du temps réfléchi » . ( ce que ne facilite pas l’urgence) .
  
  Loi de Murphy : » Chaque chose prend plus de temps qu’on ne se l’imagine au départ . Rien n’est aussi simple qu’il n’y parait » .( vérité d’ingénieur)
  
  Loi de Swoboda- Fliees – Teltscher : » Chaque personne est traversée de multiples rythmes biologiques. Chacun a ses bons et mauvais jours , ses bonnes ou mauvaises heures. » ( j’en sais quelque chose ) .
  
  Loi de Perls : » L’angoisse , c’est ce qui me sépare d’un futur que je ne connais pas . Elle se manifeste davantage lorsqu’on ne vit pas dans le présent , mais dans un futur supposé négatif ». ( en crise , se concentrer sur l’action ) .
  
  Répondre
  1. Jacques Seignan
    
    20 mars 2020 17h39
    
    @ Juannessy,
    … sans oublier deux lois fondamentales en politique que nous a léguées par Henri Queuille (1884-1970) :
    – « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
    – « La politique ne consiste pas à faire taire les problèmes, mais à faire taire ceux qui les posent. »
    
    – et le Principe de Peter [« dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence »] 🙂 que l’on voit en France confirmé au plus niveau possible.
    
    Répondre
  2. juannessy
    
    20 mars 2020 17h47
    
    En politique il n’y a pas d’autre Loi que la Constitution .
    
    Même en Chine .
    
    Répondre
  3. Jacques Seignan
    
    20 mars 2020 17h59
    
    @ Juannessy, je parlais de « lois » en politique en reprenant votre liste de lois, avec ironie. Inutile donc de me rappeler ça aussi solennellement (avec un L majuscule!)
    
    Répondre
  4. juannessy
    
    20 mars 2020 18h44
    
    J’aurais mis des majuscules à mes Lois socio-anthropologiques même si elles n’avaient pas été en tête de texte .
    
    Mais la majuscule ( la forme ) ne change rien au fond de mon tiré à part politique , qui vise l’unicité sacrée de ce qui fonde un peuple et ses règles .
    
    Sans Constitution , il n’y a pas peuple .
    
    Répondre
  5. timiota
    
    20 mars 2020 21h19
    
    La « Murphy » (plus de temps…) est la version faible de la loi de Hofstadter :
    « Ca prend plus de temps que ce qu’on pensait, même en appliquant la loi de Hofstadter »
    
    Répondre
  6. timiota
    
    20 mars 2020 21h22
    
    Sophie Wahnich parle sinon de constitution, du moins d’auto-institution d’un peuple.
    Il y a une émergence de quelque chose entre « avant la constitution » et « il y a la constitution ».
    
    Répondre
  7. Juannessy
    
    20 mars 2020 21h50
    
    @Timiota :
    
    je sais en effet que beaucoup de juriste s’écharpent périodiquement pour savoir qui est l’œuf et qui est la poule . Certains se demandent même si un « Etat » qui n’a point de Constitution écrite , n’a pas de Constitution . Mais ça fait déjà un nouveau terme à la place de « Peuple » ( l’Etat) .
    
    L’article 16 de la DDHC de 1789 énonçait que Toute « société » dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée , n’a point de Constitution .
    
    J’avais aussi déjà émis l’idée que la Propriété , si on voulait avoir sa peau , devait d’abord disparaitre de la DDHC qui la précède très normalement , car c’est cette DDHC qui énonce » l’essentiel » ( justement) .
    
    Mais pour moi un Peuple , sinon un Etat , n’a de réalité que lorsque ses composantes ont énoncé leur idéal commun (cf DDHC ) et écrit sa Loi fondamentale ( sa Constitution ) , matrice de toutes les lois sectorielles qui en découlent .
    
    On attend une Constitution européenne qui puisse tenir tête à la Constitution américaine et à la Constitution chinoise . Il sera alors peut être plus facile de résister à un Coronavirus .
    
    Répondre
CloClo

20 mars 2020 16h59

Confiner, puis tester, tester, tester ! isoler, isoler, isoler ! Mais les malades, et porteurs.

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/20/coronavirus-comment-la-venetie-parvient-a-ralentir-les-progres-de-l-epidemie_6033797_3210.html

Mais des médecins et scientifiques que ça sert à rien…

Y a remplaçant de deuxième division et stars du ballon rond, le problème c’est qu’à avec les scientifiques, le salaire ne permettent pas de faire la différence au premier coup d’oeil, ils sont tous payés pareils…

Mais entre un star de la chirurgie, et un chirurgien de zone rurale pour une greffe du coeur vous choisissez qui ?

Répondre
1. Jacques Seignan
  
  20 mars 2020 17h44
  
  @ CloClo,
  choisir qui ? ma réponse pourrait vous surprendre …
  PS – Un indice : chirurgien est la version savante signifiant travailleur manuel : Mot composé de Ï‡ÎµÎ¯Ï, kheír (« main ») et de á¼”ÏÎ³Î¿Î½, érgon (« travail »).
  
  Répondre
  1. Ruiz
    
    20 mars 2020 18h02
    
    Merci pour ce rappel :+)
    Ne vaudrait-il pas mieux citer plutôt le principe de Peter-Macron ?
    Peter étant le premier à l’avoir énoncé
    ….
    
    Répondre
2. CloClo
  
  20 mars 2020 18h19
  
  C’est le mot star qui a du te mettre sur la mauvaise piste maintenant que je me relis en effet, je voulais dire Praticien chevronné et exerçant tous les jours. Donc reconnu. Comme M’bappé dans ton équipe si tu veux, c’est pour ça que j’ai mis star…
  
  Ca change ton choix ?
  
  Répondre
  1. Jacques Seignan
    
    20 mars 2020 18h30
    
    @ Cloclo, là on est bien d’accord !
    (Entre nous, j’ai eu une expérience déplaisante pour quelqu’un de très proche avec une « star » de la médecine… il y a 40 ans … Passait plus de temps à la télé que dans son service, type assez infect avec les patients qui étaient de simples objets devant ses internes)
    
    Répondre
Ruiz

20 mars 2020 17h28

Dans un tel conseil scientifique une petite pincée d’ingénieur n’aurait pas fait de mal, éventuellement jeune pour poser les questions du candide. Mais parmi tout ces « sachant » peut-on savoir combien d’entre eux savait que c’était à eux en pratique libérale, à leur établissement d’emploi autrement d’assurer l’approvisionnement le contrôle et le renouvellement des stocks stratégiques de masques FFP2 pour leur usage suivant les directives officielles ?
Peut-être celle-ci n’ont elles jamais été publiques et classées « Diffusion Restreinte » mais peut-on penser qu’à leur niveau de responsabilité il n’y aient pas eu accès ?
Ces dispositions ont-elles été évoquées au sein du conseil scientifique et quand ?
Quand à la pratique du consensus habituel dans les groupes pour noyer la responsabilité des décisions ce n’est pas un processus scientifique.
Il conviendrait d’exiger qu’au delà d’un avis de consensus soit fait obligatoirement mention des avis divergents et de leur argumentaire de justification au moins à destination du décideur.
La présence d’un modélisateur est judicieuse, mais quelle voix peut-il faire entendre, de quels moyens et équipe dispose-t-il ? pourquoi pas un météorologue ?

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1. arkao
  
  20 mars 2020 18h24
  
  Et un historien des pandémies.
  
  Répondre
  1. Jean Louis Orban
    
    20 mars 2020 19h19
    
    Effectivement, il aurait rappelé les deux précédentes pandémies, celle de 1957 (grippe asiatique) et la suivante de 1968-1970 (grippe de Hong-Kong)respectivement 2 millions et 1 millions de morts !!!!!
    
    Répondre
BAILLERGEAU

20 mars 2020 18h51

Je saisis tes hésitations entre ces avis qui divergent, mais chacun devrait savoir que se fut le cas depuis que nous sommes en age d’avoir un point de vue sur les 10 questions fondamentales qui furent posées aux citoyens lucides depuis 70 ans. Quand avons nous fait preuve de discernement ? Le calviniste que le suis est dans le trouble, mais ne lâchera jamais prise !

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Decoret Lucas

20 mars 2020 19h32

Ce qui n’a pas l’air de vouloir se dire mais apparaît en filigrane et fait à juste titre grincer des dents c’est que si il y a toujours même une petite partie qui ne respectent pas le confinement ou même qui sont sommés de travailler, la durée de la crise peut doubler ou tripler très facilement…

Répondre
1. Decoret Lucas
  
  20 mars 2020 19h51
  
  C’est vraiment des erreurs de trop parce que dans ce contexte on ne peut pas demander à une population des efforts en vains, il fallait faire exactement comme… Les Chinois.
  
  Répondre
  1. Decoret Lucas
    
    20 mars 2020 20h37
    
    Jacques Il semble que vous sous-Estimez comme cause l’inconséquence et les œillères propre aux zelites du moment.
    
    Répondre
Romain Vitorge

20 mars 2020 19h35

L’OMS préconise le dépistage systématique, tout comme Raoult le directeur de l’IHU de Marseille.

Répondre
Jacques Seignan

20 mars 2020 19h38

Ce soir, 4000 morts en Italie.
C’est la nuit.
Et pourtant la seule lueur d’espoir est rien ne pourra plus être comme avant, que les peuples sont en train de comprendre et vont réagir. Un vent va se lever : confinés, nous comprenons, nous sommes solidaires, nous n’accepterons plus.
J’illustre une raison de ma lueur d’optimiste ?
Cet article :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/coronavirus-coup-gueule-artisan-du-btp-apres-declarations-ministre-du-travail-1803208.html

Mme Pénicaud est la parfaite incarnation de nos dirigeants et je n’ai pas besoin d’en dire plus.

Partout, des citoyens comme cet artisan toulousains, réagissent et ils sont animés de la « common decency » ; ils respectent les valeurs. Ils sont notre démocratie et nous avons un État de droit.
Que Mme Pénicaud y réfléchisse une minute.
Mais en est-elle capable ?

Répondre
blinblin

20 mars 2020 21h10

Petite devinette : savez vous qui était la présidente du conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire entre 2008 et 2013 ?

Répondre
1. timiota
  
  20 mars 2020 21h28
  
  Agnès B !
  Bingo !!
  
  Répondre
  1. Otromeros
    
    21 mars 2020 17h40
    
    Tant qu’on y est à poser les questions qui dérangent… A classer puis ressortir au bon moment (pour les survivants….^!^…)
    https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/03/20/la-verite-sur-les-masques/
    
    Répondre
2. Bernard
  
  20 mars 2020 22h08
  
  Non.Mais Google le sait…
  
  Répondre
Bernard

20 mars 2020 22h32

« Alors pourquoi ce conseil ne dit-il pas qu’il faut impérativement arrêter toute activité économique non indispensable, à l’instar de ce que fit la Chine. (Exemple : trafic camion seulement pour les denrées alimentaires) ?«

Peut être à cause des réactions en chaîne , sûrement très difficiles à évaluer en matière économique et sociale.

Enfin , moi je dis ça , je dis rien . Si ça se trouve, comme d’autres, c’est mes dernières semaines sur cette belle terre… Bon, J’retourne méditer l’expérience de l’USS forestal .
Merci , par vos réflexions, de m’avoir distrait de ce quotidien plutôt pesant.

PS :« Les jours de confinement passant, une forte inquiétude se fait jour parmi les gardiens, celle de devoir affronter les conséquences d’un état de manque chez les détenus consommateurs de drogue, privés de ravitaillement.«

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/coronavirus-et-confinement-nicole-belloubet-semploie-a-detendre-la-situation-dans-les-prisons-1186998

Répondre
Chem Assayag

20 mars 2020 23h19

https://www.nouvelobs.com/politique/20200320.OBS26369/coronavirus-la-cote-d-emmanuel-macron-bondit.html
Rien ne change…

Répondre
Toulet Alexis

20 mars 2020 23h34

« Coronavirus – Le gouvernement ne suit pas les avis du Conseil scientifique »
http://www.noeud-gordien.fr/index.php?post/2020/03/20/Coronavirus-Le-gouvernement-ne-suit-pas-les-avis-du-Conseil-scientifique

Un résumé de l’incohérence criante du gouvernement, qui prétend suivre les avis du Conseil scientifique tout en continuant en fait la politique des demi-mesures, de la chèvre et du chou, au moment même où les unités de soin intensif sont sur le point d’être débordées par l’afflux des patients.

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Crystal

21 mars 2020 15h33

@ Alexis Toulet

Les hopitaux saturent quasi tous debut Avril

https://www.ea-reperes.com/wp-content/uploads/2020/03/PredictedFrenchHospitNeeds-EHESP-20200316.pdf

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