Bon, lancer un livre quand les librairies sont fermées, et les voyages en train pour se rendre dans les studios de radio et de télé, déconseillés, ce n’est pas idéal pour l’audience, je vous l’accorde. Mais, à quelque chose, malheur est bon !
À quoi le malheur est-il donc bon ? À ceci : que le message de notre livre à Vincent et à moi, est déplaisant. Du moins en temps ordinaire. Car de quoi parle-t-il ? De la nécessité de repenser, devant le risque d’extinction, à des choses désagréables comme la planification contraignante, les mobilisations, le rationnement, les économies de guerre.
Et nous le disons de manière explicite (nous avons écrit cela plusieurs mois avant qu’il ne soit question de coronavirus) : si nous ne nous préparons pas, à notre manière : avec le souci des libertés individuelles qui nous caractérise, nous serons un jour obligés – dans la panique – d’adopter les solutions qu’a inventées la Chine (le seul pays qui se soucie aujourd’hui sérieusement de la survie de l’espèce et y travaille activement) et de leur acheter clé-en-main, leur système.
Si notre livre avait paru avant la pandémie, qu’est-ce que nous n’aurions pas pris comme volée de bois vert pour avoir écrit une telle ânerie ? Mais là, ce soir – à quelque chose, malheur est bon – qui oserait encore dire qu’il s’agit d’une ânerie ?
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