Vie quotidienne – Où est le Big Data ?

Une (grande) compagnie de fret doit me livrer aujourd’hui un colis. L’avis dit « Entre 9h et 18h ».

N’est-il pas possible à l’âge des big data de proposer une plage plus ciblée ?

P.S. Pour une fois dans mes questions de vie quotidienne, je vais essayer de deviner : « La compagnie elle-même est à l’âge du numérique mais – pour une raison X ou Y – l’un de ses rouages est encore à l’âge de pierre ».

Vous me direz.

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17 réponses à “Vie quotidienne – Où est le Big Data ?

  1. Avatar de chabian
    chabian

    Des amis n’avaient pas reçu un colis important (la « box ») promis. Trois jours plus tard, ils descendent à la pharmacie du village voisin (7 km) pour un médicament. « Ah, vous venez chercher votre colis ? Le livreur nous a dit que vous étiez prévenus ». Non, pas du tout, le livreur a renoncé à parcourir 7 km de routes montagneuses en plus.
    Cela amènerait à dire que le maillon faible du système, resté à l’age de la pierre est le livreur, le facteur humain. On pourrait remonter la filière et incriminer l’organisation du travail, soit faible (débrouillez-vous pour livrer vos 50 colis en 8 heures « à peu près »), soit forte (les logiciels qui imposent au facteur son parcours le plus productif, quitte à libérer du temps de travail escompté donc des prestations à faire au tri postal ou au guichet…). Et donc incriminer les gestionnaires humains « élitaires » (dominateurs) qui déshumanisent le travail qu’ils méprisent. Le livreur avait peut-être une raison privée (enfant malade, hospitalisé, mère mourante… ou voiture à l’entretien !) que la logique gestionnaire ne veut pas entendre. Ce serait alors elle qui serait retournée à l’age de la pierre, concevant le travail comme la chasse et la cueillette, les aléas de mauvaise récolte devant être subis.
    Bref vous avez attendu que votre colis tombe dans votre boîte comme on attendait jadis que l’animal sauvage tombe dans le piège ! La société du « Big Data » serait un vrai père Noël, mais méchant ou au moins indifférent ?

  2. Avatar de Patrick Rimond
    Patrick Rimond

    Connaissez vous le nombre de contraintes physiques qui pèsent sur les livreurs payés au minimum ? la quantité à livrer pour être rentable du point vue de la société de livraison et de ses actionnaires? (et dégager des bénéfices) .
    Combien avez vous payé pour cette livraison ? un prix certainement très bas.
    C’est un humain qui livre, pas un algorithme .
    Remplacez l’humain par un robot muni d’hélices et vous aurez votre colis à 10H10 pétantes.
    Vous voyez que même vous, vous tombez dans le piège du capitalisme.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Ouh la la ! J’ai personnellement beaucoup de choses à reprocher au capitalisme, mais pas le fait qu’il existe « des contraintes physiques sur les livreurs payés au minimum », qui en plus n’a aucun rapport avec la question que je pose de la largeur du créneau (9 heures).

      Le monde du travail – moi y compris – vous est reconnaissant d’avoir fait passer le message, mais vous n’avez absolument pas répondu à la question.

      1. Avatar de Patrick Rimond
        Patrick Rimond

        Désolé , je ne voulais pas être péremptoire.
        Mais en gros, c’est juste une question de coût à mon avis.
        L’algo doit prendre en compte par exemple 50 paquets à livrer dans la journée à 50 adresses + les variables : les embouteillages et accidents, la pluie, les distances, les erreurs humaines au dépôt, sur les paquets, la fatigue du livreur. Est-ce que ça permet une livraison même à la demi-journée près ? je n’en suis pas sûr.
        Il arrive aussi que les livreurs « oublient » de livrer pour trop de retard de pris.
        Si la société de livraison s’engage même sur une demis journée, elle en deviendra comptable des errements de livraison et le jeu n’en vaut sans doute pas la chandelle.
        Le plus simple et le moins cher reste le dépôt en relais ou que les sociétés double les effectifs.

      2. Avatar de chabian
        chabian

        @ P Rimond. Il y a un problème d’engagement non tenu et de plus en plus diffus (d’où le « entre 9 et 18h »). J’ai commandé le lendemain de noël , jeudi 26 à midi, un ordi portable à la fnac avec remise à domicile et livraison en 24 h. Le vendredi à midi, la fnac indique que le colis est préparé pour livraison DANS un magasin Darty à 20 km de chez moi ! Au téléphone, Darty (qui, bien que filiale, se dit point-relais sans info aucune) me renvoie à la Fnac qui me dit que le colis est parti, et que je peux l’annuler pour leur faire revenir le colis et le livrer a mon domicile dans un délai de… 10 jours. Je n’annule donc rien. Le samedi, rien n’est indiqué ni répondu à la fnac : que fait le livreur ?
        Le lundi, la Fnac me répond que la livraison n’est pas possible car Darty n’accepte pas les colis (bien qu’il soit ouvert !). Finalement, le colis est disponible le mardi soir, veille de nouvel-an. Je fais les 40 km. Ouf.
        Qui est responsable ? Tous les trois : la Fnac qui s’engage pour une livraison rapide à domicile, le transporteur dont je ne sais rien, et Darty qui dit tout ignorer.
        Au bilan, la poste était plus performante, distribution quotidienne, ou en cas d’absence retrait au bureau de poste du village. Elle avait les effectifs et le monopole. Mais le recul est patent dans toutes les formules. La libéralisation et la privatisation ont amené à cela : dispersion, service moindre, obligations accrues pour le client. Ce n’est pas tant un problème de big data, que une irresponsabilité accrue et une perte de transparence entre trois acteurs d’une filière fragile.

  3. Avatar de Jeanson Thomas
    Jeanson Thomas

    Je vais pas y répondre non plus , mais il est écrit noir sur blanc dans les principes de l’asso dont je m’occupe :

    Aucun « progres » ne sera mis en place au dépends du contact humain.

    Ce qui, mécaniquement, installe des zones de lenteur dans le traitement des 800 tonnes de dons annuels mais tant pis.

    Et je prétends que c’est de ces zones restées à l’age de pierre qu’on pourra repartir lorsque, pour une raison ou une autre, le reste du boxon sera en shutdown prolongé.

    Vivent les mauvaises herbes et même les grains de sable.

  4. Avatar de Muller Eric
    Muller Eric

    Comme la carte n’est pas le territoire, le big data n’est pas le réel. Est ce là qu’achoppe l’IA ?

    1. Avatar de blinblin
      blinblin

      Comme disait César Soubeyran , on ne fait pas croitre les lapins avec des tables de multiplication

  5. Avatar de Christian MOYON
    Christian MOYON

    Faites-vous une version dématérialisée de votre livre? Moi ça m’intéresserait.

  6. Avatar de Georges Marfurt
    Georges Marfurt

    Un autre rouage déficient est le client lui-même. Combien de gens gens savent ce qu’est une estimation et ont la tolérance pour les éventuels retards ? Plus vous êtes précis, plus vous pouvez être pris en défaut. Pour les mêmes raisons, les compagnies aériennes ont rallongé les temps de trajet. Voir https://www.easyvoyage.com/actualite/trajets-de-vols-plus-longs–83823

  7. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Un peu seul sans un modèle écono-humano-politico-terrestre. Il lui manque des modèles comme ceux qui existent pour la météo ou le climat.

  8. Avatar de François78
    François78

    Je ne me fais jamais livrer chez moi (sauf pour de gros colis, par exemple un meuble).
    Soit j’utilise un point relais, soit j’indique mon bureau de poste comme point de livraison (avec mon nom, puis l’adresse du bureau).

  9. Avatar de PASQUET Régis
    PASQUET Régis

    Je suppose que si la ( grande ) compagnie de fret prévoyait 2 ou 3 ou même 4 personnes pour accomplir le travail d’un unique livreur cela réduirait considérablement la période d’attente n’est-ce pas ?
    Les actionnaires ( s’il y en a ) et les dirigeants ( il y en a ) de la grande compagnie préfère, j’en suis sûr, verser des dividendes et des gros salaires à celles et ceux qui sont si méritants, tellement brillants, bourrés d’excellentes idées etc… plutôt que de rémunérer, même au smic de pauvres gars ou filles.
    Ah oui, j’oubliais la question sur l’âge de pierre. C’est bien le capitalisme qui nous y ramène ainsi qu’aux cavernes et aux lampes à huile. Non ?

    Post Scriptum : Cela pourrait être une excellente idée d’envisager de vivre dans des grottes en périodes caniculaires ; surtout si elles devaient se prolonger. La température y varie de 8 à 16 degrés environ peut-on lire sur certains sites. Évidemment, les prix des grottes naturelles vont exploser mais alors envisageons de creuser des grottes artificielles sous les hypermarchés et les zones commerciales abandonnés.

  10. Avatar de Venisse Alexandre
    Venisse Alexandre

    Depuis que j’ai vu

    Sorry we missed you, Ken Loach

    Je me pose des questions…

  11. Avatar de Dundee
    Dundee

    « Est ce là qu’achoppe l’IA ? »

    Tout à fait, l’IA achoppe grave avec la chope, que celle-ci soit une excellente cuvée belge, française ou allemande n’y change rien, hélàs…Et ça change tout !
    Pôv tite IA ce qu’elle peut. Mais bon, on l’aime bien kanmême.
    Aussi, face à l’IA, Aladdin a encore sa chance avec sa lampe à huile, avec ou sans chope d’ailleurs. Aladdin et sa lampe mystérieuse, n’ont pas fini de nous étonner, voire de nous enchanter.
    Cela dit, une IA voyageuse en mode lampe à huile sur tapis volant, même sans frotter la chope , ça a son charme.
    Pas dit qu’elle soit aussi ponctuelle et plus précise que le génie de la lampe, même avec un tapis volant sur drône. Cela dit, restons ouvert au progrès technologique et à l’évolution de l’usage du tapis persan et perso, de la lampe à huile et de la chope. Après tout il faut expérimenter.

  12. Avatar de Ogibry
    Ogibry

    Sous-traitants qui sous traitent au livreur final qui n’a pas de chauffeur à heure fixe qui ne conduirait pas seulement en tong

  13. Avatar de Georges Cortez
    Georges Cortez

    L’âge du numérique ?
    20 ou 30 ans que je clique et reclique…
    Que l’on me force à cliquer.
    Que je travaille gratuitement pour google et tous les GAFAM.
    Que j’informe des systèmes administratifs, publics et privés.
    Que j’alimente la paranoia des uns, l’insatiable curiosité mercantile des autres.
    Que j’analyse (en fait je regarde apeuré) des tableaux et des graphes…
    Que j’update, que je débugue, que je change de software, que je sauve des passwords, que je backup, que je saisi et ressaisi mes noms prénoms age, date de naissance numéro de carte bleu, code via SMS, code via app sécurisée, que je crée des documents que j’oublie avoir crée, que je mets de l’ordre dans les ordinateurs, que j’imprime, trie, jette.

    Tout ceci est une vaste fumisterie. On n’a jamais autant perdu de temps que depuis le tout informatique et particulièrement depuis l’invention de ces saletés appelées smartphone.

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