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Ainsi, nous savons : jamais la concentration de gaz à effet de serre n’a été aussi élevée dans l’atmosphère, jamais nous n’avons émis autant en une seule année. Les émissions, au lieu de diminuer drastiquement, augmentent massivement :
Record de concentrations de gaz à effet de serre en 2018 “Aucun signe de ralentissement” n’est visible, s’alarme l’Onu.
Le fait que ces informations ne fassent l’objet d’aucun communiqué immédiat des Chefs d’Etat face à leurs concitoyens, qu’elles ne fassent pas la Une permanente de tous les médias pendant au moins une semaine, et ne soient pas le centre de tous les débats politiques dans ces médias, dans les parlements et les chaumières, à tous les niveaux de pouvoir, partout dans le monde, donne une indication des chances de succès pour la survie et le bien-être de l’espèce humaine dans les décennies à venir. Rappelons-nous qu’une espèce est constituée d’individus en chair et en os, capables chacun de souffrance et de mort : vous, moi, nos enfants, nos proches, nos concitoyens. Evidemment, certains sont déjà et seront toujours plus impactés que d’autres, alors que nous, privilégiés, sommes les principaux responsables de la catastrophe en développement exponentiel. Mais plus le temps de l’inertie dure, plus nos existences se rapprochent du front climatique, comme le découvrent les Américains, les Japonais, les Français, les Australiens, les Brésiliens, etc. Nous les riches ne serons pas épargnés.
Notre inertie, notre silence assourdissant, notre déni de l’urgence écologique, surtout de la part de ceux qui détiennent une parcelle plus importante du pouvoir médiatique, politique, économique et social, me sidère et provoque dans mon âme une souffrance spirituelle incommensurable.
C’est, depuis que je suis enfant, l’image même de l’Humanité et de la Condition humaine qui s’effondre un peu plus en moi, à mesure que dure le silence et l’inertie. Bien davantage que toutes les menaces qui ont pesé, pèsent et pèseront encore sur l’Humanité, c’est cette folie qui me tue. Et je suis là assis à ce bureau, entouré de collègues qui travaillent, dans une ville où vrombissent avions, voitures, camions, chaudières. Business as usual. Une envie d’hurler au fou s’empare de moi et ravage ma conscience.
Je sais ne pas être seul, mais je sais que nous sommes encore minoritaires, ou du moins, que nous n’avons pas encore pris conscience, le cas échéant, que nous sommes en train de devenir majoritaires.
Voici donc venu le moment de démontrer que nous avons un instinct de survie et que nous sommes dignes de demeurer sur cette Terre.
Voici venu le moment de nous reconnaître et de nous rassembler pour lutter.
Voici le moment de nous repolitiser et de mériter notre démocratie.
Voici le moment de devenir vraiment des Citoyens et Citoyennes, des Terrestres, des Vivants.
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