Dépose aujourd’hui devant la commission du Congrès traitant de l’impeachment, un certain Lt. Col. Alexander Vindman, membre du National Security Council. Lequel explique dans un document de 6 pages qu’il est arrivé aux États-Unis à l’âge de 3 ans, ses parents fuyant l’Union soviétique. Il ne dit pas que la famille a crevé la dalle pas mal d’années mais ça se lit facilement entre les lignes.
Il est devenu militaire. Je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi c’est souvent la seule stratégie pour s’en sortir quand les éléments sont vraiment ligués contre vous (je vous raconterai peut-être l’histoire de cet officier recruteur qui me convainc un jour à Milwaukee [Wisconsin] d’entrer dans sa boutique pour essayer de me tirer d’affaire parce que j’ai vraiment l’air d’un clodo).
Il explique aussi, dans sa profession de foi de 6 pages, qu’il faisait partie des quelques personnes écoutant en direct le 25 juillet la conversation de Trump avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky durant laquelle le président US conditionnait le versement d’une aide militaire à son pays à l’obtention non seulement d’informations compromettantes sur Joe Biden, son rival à la présidentielle, mais aussi sur un supposé complot ukrainien qui l’aurait visé lui durant l’élection présidentielle de 2016.
Vindman déclare qu’il a aussitôt contacté ses supérieurs pour leur signaler que Trump mettait en péril la sécurité des États-Unis.
Une présentatrice sur Fox News, la chaîne acquise à Trump, a ricané tout à l’heure parce que ce colonel, médaillé pour ses blessures en Irak (P.J. je n’ai pas une once de sympathie pour cette guerre coloniale impardonnable et d’un autre âge mais n’ai par ailleurs aucun mépris pour des militaires accomplissant avec courage ce qu’ils imaginent être leur devoir), est un immigré et « a un accent ». Parmi ses invités, un bonhomme affirmant que le fait que Vindman soit né en URSS suggère qu’il est probablement un espion.
J’écris par ailleurs sur ce blog et dans mes livres que nous (le genre humain) nous en sortirons tous ensemble. J’ai du mal quand même parfois à concilier cette profession de foi avec la bassesse de certains de mes contemporains. Sigh !
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…