I. Ce seront les Républicains qui auront la peau de Donald Trump
Mme Fiona Hill, ex-conseillère de M. Trump sur les affaires russes, a révélé lors de sa déposition avant-hier devant la Commission du Congrès sur les questions de renseignement, que l’archi-conservateur John Bolton, lui aussi ex-conseiller de Trump (avril 2018 – septembre 2019), lui avait demandé de contacter le conseiller juridique du National Security Council pour lui dire « Je n’ai rien à voir avec le trafic de dealers que Rudy et Mulvaney concoctent ».
« Rudy » est Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et avocat de Trump, à qui Trump avait confié une mission en Ukraine parallèle à celle officielle du corps diplomatique, visant essentiellement à obtenir des informations compromettantes sur Joe Biden, Vice-président d’Obama et candidat à la primaire présidentielle Démocrate, et son fils Hunter Biden, « homme d’affaires » en Ukraine, et à étayer l’hypothèse (jusqu’ici sans fondement) que c’est l’Ukraine et non la Russie qui avait interféré avec la présidentielle de 2016.
Bolton aurait également confié à Hill que « Giuliani est une grenade à main qui fera sauter tout le monde ».
Mick Mulvaney est Chef de cabinet de Trump à la Maison-Blanche. Il a remplacé le général John Kelly en janvier 2019.
II. « Elizabeth Warren, Présidente ! »
Lors du débat télévisé hier entre l’ensemble des candidats à la primaire Démocrate, c’est Mme Warren qui a pris tous les coups, confirmant que ce n’est plus M. Joe Biden, plombé par les « affaires » ukrainiennes de son fils Hunter, qui est considéré comme le vainqueur probable, mais elle.
J’ai parlé de Mme Warren ici pour la première fois il y a dix ans, le 15 août 2009. J’écrivais alors :
… cela me fait très plaisir de découvrir que quelqu’un ayant l’autorité de parler avec un grand drapeau derrière elle, Mme Elizabeth Warren, la présidente du TARP Congressional Oversight Panel, dit exactement la même chose que moi.
Mme Warren n’était pas une étrangère pour moi : le livre qu’elle avait co-écrit avec Teresa Sullivan et Jay Lawrence Westbrook, The Fragile Middle Class. Americans in Debt (Yale University Press 2000) était l’une de mes sources pour La crise du capitalisme américain (décembre 2006) où j’annonçais la crise des subprimes.
Mon premier billet intitulé « Elizabeth Warren For President » date du 12 novembre 2013 (il y en aurait d’autres). J’y écrivais entre autres :
Si Elizabeth Warren devait naviguer avec succès entre les balles et devenir en 2016 présidente, elle rejoindrait dans l’histoire son éminente prédécesseur : Eleanor Roosevelt (1884 – 1962), symbole des États-Unis à visage humain tels que nous les aimons beaucoup (les autres, honnêtement, nous les exécrons !).
@Garorock (« La dernière nouveauté des 12 jours d’OpenAI s’appelle o3. Il s’agit d’un « frontier model » capable de raisonner…