Sur cette question, j’ai reproduit hier un de mes tweets : Comme les gens qui savent dérangent, demandons aux gens qui ne savent pas…, j’en ai parlé aussi dans ma vidéo : La démocratie en petite forme.
Comme le caractère grotesque de la proposition n’apparaît pas à tout le monde (vous m’écrivez), je vous ai fait un petit tableau à partir de ce que disait (déjà) Aristote (IVe siècle av. J-C) sur la question.
Aristote distinguait dans ce que nous appelons la « logique », trois domaines distincts, selon le public et les objectifs de ce qui est débattu : la rhétorique (conversation ordinaire), la dialectique (plaidoirie, discours politique), et l’analytique (technique, science).
Pertinence de tirer éventuellement au sort les participants au débat ?
Domaine |
Qui ? |
Type d’argument |
Le tirage au sort des participants a-t-il un sens ? |
Rhétorique |
Quiconque |
Exemple isolé |
Oui (question d’opinion) |
Dialectique |
Juristes, politiciens |
Preuve par l’absurde |
Oui (question d’opinion) |
Analytique |
Autorités reconnues |
Démonstration scientifique |
Non (question de savoir) |
Je suis du même avis qu’Aristote.
Il y a les conditions favorisantes mais il faut aussi les personnages clés : ceux auxquels une multitude s’identifie, rendant…