Ouvert aux commentaires.
Il y aura une vidéo. En attendant, voici déjà le podcast.
*Godot est mort !*
Bonjour,
je ne comprend pas pourquoi vous partez sur de l’ultra-prospectif vers la fin ? Aucun scientifique sérieux ne considère le terraforming comme du domaine du possible.. Oh avec une énergie infinie pourquoi pas, mais à l’heure actuelle, on galère à mettre en place un projet lunaire, et pas seulement pour des causes économiques, mais tout simplement physiques (on vie dans un puis de gravité, il faut énormément d’énergie pour s’en échapper).Alors avec en toile de fond ce qui se profile niveau environnement, économie et énergie, j’ai du mal à piger pourquoi vous prenez ça au sérieux ? Même chose pour tout ce qui touche à l’IA « dure » ou au transfert de conscience…
Pourquoi je prends ça au sérieux ? Parce que la situation est à ce point grave que toutes les options doivent être prises en considération.
Savez -vous que si un train devait jamais atteindre les 40 km/h, les malheureux passagers mourraient écrasés, plaqués sur la paroi au fond du wagon ?
Selon moi, et d’après les longues séries historiques en la matière, mêlant selon les périodes toute une palette de raisons, avant une quelconque Terraformation hypothétique, quand il y a Marsisation, comme actuellement, d’un biotope, le notre en l’espèce, les options sont déjà toutes sur la table. Elles sont connues, éprouvées, efficaces, mais terriblement difficiles pour la grande part des êtres qui vont en faire les frais.
Mais on peut certes rêver, c’est vachement plus sympa. Simplement, ça peut aussi virer au cauchemar. Comme, le bien être matériel, la culture, le savoir, l’amour, et une haute idée de la dignité humaine ne sont nullement des barrières au déchaînement de violences, (pour ceux qui en doute, je les renvois à leurs chères études) y en a (beaucoup) qui ne verront certainement pas une quelconque Terraformation qui demeure théoriquement plausible (et pourquoi ici sur Terre, logique non ?).
Bon, en même temps Jésus peut aussi débarquer avec son cortège d’anges et leurs trompettes triomphantes chevauchant les nuages, aussi !
Autant prendre en considération une intervention divine à ce compte là, ce sera tout aussi réaliste. Et si l’on veut rester dans la Technique… hum bien, créons un univers parallèle et allons vivre dedans, après tout, Everett a théorisé leur possibilité mathématiques. Ou terraformons Jupiter tiens, 60 milliards de km² habitables ça ne se refuse pas ^^.
Bref, c’est bien parce que la situation est terriblement sérieuse, et que j’en suis terriblement conscient, que je ne vous suis pas dans ce que je considère comme des divagations. Peut-être dues à la peur ou la consternation ?
Essayez d’approfondir sérieusement le sujet de la terraformation de Mars, vous verrez que c’est très largement en dehors de nos possibilités actuelles, et les crises vont se charger de rendre la chose impossible de manière indéfinie. On n’a qu’une planète.
Je suis allé me regarder dans le miroir de la salle de bains, je ne m’y vois ni apeuré, ni consterné. La seule chose pour laquelle je ne me fasse pas de souci, c’est la vitesse à laquelle se développe la technologie, qui va encore en s’accélérant. Ce sont les budgets des ministères de la défense qui mènent le bal (les GAFAMI travaillent pour eux, pareil du côté chinois) mais il n’y a là rien de neuf.
Douze générations entre l’impossible de la première image et le réalisé de la seconde.
Ton raisonnement, Paul, sur la technologie et son accélération peut aussi être un leurre, et nous pourrions tout aussi bien être sur un plateau pendant longtemps, comme avec le feu, la roue, les moulins…
Ou être dans l’histoire de la dinde de noël, qui pendant 364 jours est choyée et gavée par son propriétaire, et qui ne se doute absolument pas que le 365 ième jour elle passe sur le billot. Jusqu’ici tout va bien quoi ! Le fameux cygne noir !
Sérieusement, il est plus aisé de maintenir des conditions propices à nos sociétés malgré tout en restant ici sur terre quelques soient les conditions climatiques dégradées et la déplétion des matériaux et des énergies faciles avec nos moyens technologiques actuels que transformer totalement une planète morte.
Le vrai défis est de passer l’épreuve sans un massacre, par la simple mise en place dans le réel de la volonté. Même pas besoin de technique, juste le vouloir. Mais ça pourrait être en fait plus difficilement atteignable que Terraformer mars en fait…
win-win…
https://www.nytimes.com/2019/06/19/magazine/hypersonic-missiles.html
en attendant, le temps est compté, que faire des pauvres ? Le risque qu’un garçon de 15 ans meure avant l’âge de 50 ans est maintenant plus élevé en Amérique qu’au Bangladesh (ONU).
@Paul
Si vous comptez évoquer toutes les prédictions littéraires qui se sont réalisées par la science, prenez également la peine d’évoquer toutes celles qui ne se sont pas réalisées. Et éventuellement, dressez un bilan entre ces deux tendances. On se rapprochera alors peut-être un peu plus du raisonnement que du prêche…
Une petite cure de Karl Popper ferait en effet du bien à PJ, dont la nature et le niveau d’argumentation frise dorénavant l’abyssalement creux.
J’affirme que Janine déteste le camembert ! Essayez donc de me réfuter.
Karl Popper, la grande source d’inspiration de l’ultralibéralisme ? C’est très gentil mais non, merci !
Vous n’avez rien de moins faisandé à me proposer ?
Oui, de faire de l’ultra-prospectif comme dit Bruno, c’est accepter d’apporter du grain à moudre à ce qui est de l’ordre d’un délire. Une façon de faire en psychanalyse face à un patient délirant, c’ est d’entrer d’une certaine façon dans son délire pour tenter d’en comprendre les ressorts et non pas pour l’alimenter.
Que les hommes en particulier soient pris d’un délire d’omnipotence, parce qu’ils maîtrisent mieux les technologies que les femmes devraient inciter toute femme un tant soit peu consciente à prendre ces hommes-là par la manche, pour les ramener à un peu plus de bon sens basique… Déjà qu’on est en train de manquer de sable (moi qui voulais me lancer dans l’auto-construction, je vais plutôt tenter de trouver des partenaires pour racheter du bâtis existant; heureusement, la France en est encore pleine…) ; et que bien entendu les entreprises du bâtiments n’ont aucun scrupule à acheter du sable à des pays dont ça devient la dernière richesse.
Et pour reprendre le début de votre intervention, Paul, alors oui, il est bien plus intéressant de se pencher un peu plus avant sur les ressorts inconscients à l’oeuvre dans de ce qui est en train de mener l’Humanité à sa perte.
Comme par exemple ce qu’on pourrait considérer comme une forme de cannibalisme ou de vampirisme. Le tout étant à considérer comme le comportement pathologique actuel dominant (issu des mâles dominants…).
On vampirise le sang de la terre et ses entrailles, jusqu’à sa dernière goutte. Tels des enfants insatiables, impossibles à sevrer et incapables de se détacher du sein, quitte à faire mourir la mère.
Ce sont ces nourrissons géants, non encore nés à eux-mêmes qui sont en train de provoquer la ruine de tout.
Il serait grand temps de considérer tous ces phénomènes sous l’angle de la psycho-pathologie.
Malheureusement et par exemple les études de psycho-pathologie attirent majoritairement des femmes, avec aucune chance de trouver un emploi à la clef… Il serait temps que les psychanalystes se réveillent. C’est ce à quoi je tente de m’employer…
» Tels des enfants insatiables, impossibles à sevrer et incapables de se détacher du sein, quitte à faire mourir la mère.
Ce sont ces nourrissons géants, non encore nés à eux-mêmes qui sont en train de provoquer la ruine de tout. »
Image saisissante, sans doute juste. La mère-terre meurt effectivement.
Un bémol: je m’élève contre « [les hommes] maîtrisent mieux les technologies que les femmes. » Le globalisant est souvent faux… et auto-réalisateur.
Mes 2 filles ‘font’ dans la technologie ou approchant. N’a pas été trop difficile à impulser, juste un état d’esprit de longue main.
Oulala, Mr Jorion vous avez la gâchette réglée à deux grammes après 8 pastis… C’est pourtant pas compliqué : depuis deux trois ans vous répondez à des arguments par des convictions… Ex. les remarques de B. Giroux, ou de Dundee, moi je les trouve très très pertinentes, et vos réponses pas au niveau, dans les deux sens de l’expression. Quant à mon génie philosophique, comme la philosophie en général, je les estimé si grand qu’aujourd’hui je suis plaquiste, électricien plombier ou peintre selon les chantiers, mais c’est vrai, assez calé dans chaque domaine. Perso quand je lis l’exécution de M. Serres alors que vous n’en avez sans doute pas lu une ligne, je me dis que tel est bien votre qualification philosophique. Quant à la très vieille question de la technique dans ses aspects contemporain Stiegler à bouclé le travail et il a raison et vous tort. Jicé
Ne bottez pas en touche en évoquant soudain Stiegler (alors que nos positions sont très proches comme nul ne l’ignore, et en particulier ni lui, ni moi), et objectez aux arguments que j’avance dans mon papier reproduit plus haut.
1. Non, lui s’appuie sur la distinction de l’entendement et de la raison et en fait quelque chose, vous non.
2. Je ne lis pas l’anglais, mais rien d’honnête qui ne puisse se dire en 3/4 phrases.
Nb : la soudaineté de ma référence à Stiegler c’est un article du Diplo où il évoquait l’addiction au bilto puis la lecture de la Technique et le Temps puis la suite. Ça date pas d’hier donc. Je ne le suis plus nécessairement sur un point, savoir que notre ekoumène soit le milieu technique. Pas assez de politique, ou d’apolitique sur ce point, ne pas oublier que le processus de domestication techno-politique de l’espèce est sommes toutes très récent.
N’est-il pas une raison d’optimisme, puisque par une ruse de la raison, le technonologisme vient d’atteindre la capacité de charge de son environnement financier ? N’est il est condamné, comme le montre l’impasse du Lokheed Martin F-35 Lighnting ?
De fait, l’ensemble du complexe militaro-industriel est en runaway positif (plus d’argent encore, ne ferait qu’accroitre le niveau de la déviance économique et de gabegie dans technologique erratique). L’affaire est entendue, il y des dizaines des rapports officiels US sur l’impasse militaire de leur système techno-militaire-et ajouterais-je, médiatique, comme le rappelle les images des pétroliers d’Ormuz).
C’est la même fin de partie pour le nucléaire et l’agroalimentaire.
« Small technology is beautiful », voulons-nous l’organiser à partir des rondpoints, certes par bien des étapes encore . Cette intelligence collective n’a pas besoin de faire alliance à la mafia financière ; pour les humains, le tournant est déjà pris, rien n’est encore gagné, mais plus rien n’est perdu, ne le savons-nous pas ?
« Si après avoir entendu ce schéma clair et limpide de notre spirale mortifère un individu arrive à rester dans le déni, alors il sera anéanti lors de la moindre éclaboussure dans sa vie. »
Meuh non. Rien n’éclabousse l’agent orange et pour koz, Donald est une Intelligence complètement Artificielle, mais, il est vrai, assez utile pour faire de la pub à la NRA. Entre autres. Pour son pays, j’ai des doutes…
Qu’on se le dise, l’IA va aussi faire des pizzas et, accessoirement vous surveiller au supermarché, si vous voulez embarquer ses pizzas IA’s certified ou les grignoter sur place, comme un pingouin baffreur et goulu, et ce, sans payer.
https://siecledigital.fr/2019/06/20/le-mit-travaille-sur-une-ia-qui-fait-des-pizzas/
https://siecledigital.fr/2019/06/21/walmart-utilise-des-cameras-dotees-dia-pour-eviter-le-vol-en-magasin/
Mais, le p’ti doigt feuillu, de mon ami l’olivier, me dit que, pour la tapenade, ce n’est pas gagné. Même pour une IA de prouvenço, car elle n’a aucun pif, ni cap, ni péninsule.
Ben vi, poveretta, l’IA simule. Cours Forrest.
Ce que l’intelligence artificielle ne comprendra jamais
« Pour passer des technologies actuelles d’intelligence artificielle à ce que certains prédisent en s’inspirant de la science-fiction, il y a deux étapes à franchir pour les ordinateurs : dépasser l’extrême spécialisation de systèmes très performants mais ignorants de ce qui sort de leur champ restreint d’application, puis acquérir une expérience subjective. »
« Malgré les prédictions hasardeuses qu’on entend à propos de l’intelligence artificielle et les approximations de beaucoup d’articles sur le deep learning, les applications dont on admire les exploits au jeu de go ou dans la reconnaissance d’images par exemple, restent chacune cantonnée à un domaine très restreint. Les capacités de généralisation d’un modèle au-delà du domaine dans lequel il a été entraîné, sont pratiquement nulles. Cette limitation est un obstacle encore insurmontable sur le chemin d’une intelligence artificielle qui rivaliserait avec l’intelligence humaine et de plus en plus d’experts tentent de l’expliquer. »
« Chacun est libre d’imaginer ce que sera le futur de l’intelligence artificielle et c’est un champ d’exploration merveilleux pour la science-fiction. Mais à une époque où les technologies suscitent beaucoup de fantasmes, il est utile de mettre en avant à la fois les limites actuelles et les limites fondamentales de l’intelligence artificielle, celles qu’on ne pourra franchir, même en imaginant résolus les problèmes techniques que pose le développement d’une intelligence artificielle plus générale. »
« On ne peut répliquer artificiellement ce qu’on ne sait modéliser
« Il n’est pas envisageable de recréer un humain depuis l’échelle microscopique jusqu’au plus haut niveau de complexité (sauf par reproduction naturelle) donc pour recréer artificiellement des propriétés de notre cerveau, il faut partir d’une représentation formelle qui en explique le fonctionnement à un certain niveau, par exemple celui des réseaux de neurones. À partir de ce modèle, on peut simuler certaines fonctions cognitives mais il n’est pas possible de reproduire un phénomène au-delà de ce qu’explique le modèle. Si un jour on sait expliquer l’apparition de la conscience, ce dont on est loin, on pourra tenter d’en répliquer les mécanismes. On peut espérer que la conscience émerge d’elle-même d’un système pseudo-intelligent, comme la vie émerge de la matière inanimée et comme l’expérience subjective émerge de l’assemblage de composants biologiques élémentaires. Mais il n’y a pas de raisons qu’un modèle expliquant nos observations à une certaine échelle et dans un cadre limité, donne naissance à des phénomènes d’une toute autre nature. »
https://usbeketrica.com/article/ce-que-l-intelligence-artificielle-ne-comprendra-jamais
« Pas la peine de dire que l’IA tant forte que vous voudrez, celle qui fait kiffer un peu fort PJ n’aura jamais rien à foutre ici, et pas la peine d’invoquer moore ou quelque cornucopisme »
Que nenni, je signe et je resigne, l’IA forte est très improbable, pour les raisons que j’ai mentionné hier, et dans mes précédents posts et que j’invoque encore à présent, ne vous déplaise.
Pas besoin du cornu, pour cela, ni des copistes, d’une part, par ce que les béliers ont d’autres problèmes à résoudre par les temps qui courent avec les chèvres qui grimpent sur les arbres et les copistes ont, amha, du souci à se faire, mais pour les raisons qui sont les leurs. Bref, la vie continue et sans IA forte, et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible , avec ou sans IA… Mektoub. You’re welcome.
Cher Dundee, on peut faire encore plus court dans la langue de tous les jours : je me gare devant l’entrée de mon immeuble pour décharger quelques outils : je suis verbalisable; passe l’agent de police (humain, trop humain) auquel j’explique la situation et qui me concède ce qu’on va appeler « un délai raisonnable de grâce ». Mais qui calculera jamais combien dure un tel délai? A quel moment passais-je les bornes? Quid des frontières de l’abus? etc etc. Cela se négociera humainement, cad dans la pré-entente tacite des usages qui font monde commun avec msieur l’agent. Saura très vite si c’est ok, ou si je pousse le bouchon -et qui sait l’outrage- trop loin. Pas la peine de dire que l’IA tant forte que vous voudrez, celle qui fait kiffer un peu fort PJ n’aura jamais rien à foutre ici, et pas la peine d’invoquer moore ou quelque cornucopisme grotesque (ouais, on sait jamais demain demain -eh bien si on sait pas, on ferme sa gueule, non?) Notez que la récente privatisation -pardon « délégation de service publique » du contrôle du stationnement se rapproche du modèle IA; normal : marché = calcul, d’où le comportement sciemment programmé des temps et parcours des agents de contrôle, qu’une machine quelconque remplacera demain dès qu’elle coûtera moins cher que ce (im)personnel humain. Le grand secret (de polichinelle) est là : c’est l’automatisation / la rationalisation de la relation sociale qui prête fantasmatiquement le crédit que les tous petits penseurs à la Jorion prête à l’IA, et qui préparent son avénement. Et on se dit « anti-capitaliste »?
Popper tout à l’heure, et on a donc eu droit à l’ultralibéralisme philosophique. Une demi-heure plus tard on a droit à l’anti-modernisme de Heidegger, militant de la version nazie de la philosophie, à moins que ce ne soit militant nazi de la philosophie.
Un progrès fulgurant en seulement 30 minutes !
@Dundee : non non nous on est d’accord, la boite elle est pour msieur Jorion, celui qui depuis des lustres ne répond plus sur le fond tellement il sait qu’il n’a rien à dire, juste à invoquer tel ou tel essayiste. Je lui propose de s’infliger un peu de réfutabilité popperienne, parce qu’il utilise un argument pire que creux du genre « hier on n’imaginait les prouesses d’aujourd’hui, ergo toutes mes divagations ont valeur prospective, ergo circulez et préparez-vous au truc » et il me répond Hayek, Friedmann Pinochet. Cador le gars, non? En philo, il est tellement à côté de la plaque qu’il est persuadé que tout discours d’examen critique de sa technophilie galopante est d’essence Heidegerienne donc nazie, là on a vraiment envie de dire : le pauvre, s’est pas intéressé à Ellul, Illich, Gorz, et n’a pas un peu hors toute référence, réfléchi à tout ça? Non n’a pas, parce que physicalisme et scientisme sous-jacent + réductionisme évolutioniste et ça donne des niaiseries de classe de philo du genre (je résume, je dois aller bosser) : l’anthropologie est une anthropotechnie, vue simpliste que j’ai mallheureusement enseigné parce que le boulot en vue d’une société et d’un monde humainement habitable il commence juste après.
Jicé, comme vous êtes le génie qui nous manque ici en philosophie de la technologie et des sciences, qui nous prouvez que quiconque pense comme moi que Heidegger c’est l’introduction du nazisme en philosophie est un minus habens, je vous propose un petit exercice pour lequel vous êtes parfaitement qualifié : objecter à ma propre philosophie de la technologie, telle qu’on la trouve exprimée dans l’introduction que j’ai faite mercredi dernier à une journée de réflexion sur l’oeuvre d’Andrew Feenberg.
Petite info : je tiens de la bouche de Feenberg lui-même (c’est moi qui l’ai reconduit au train) que j’ai parfaitement caractérisé sa pensée. Ceci dit, il est peut-être comme moi, je veux dire « pas très malin ».
Workshop with Andrew Feenberg
Université catholique de Lille, June 20, 2019
Introduction by Paul Jorion
“Andrew Feenberg (born 1943) is an American philosopher. He holds the Canada Research Chair in the Philosophy of Technology in the School of Communication at Simon Fraser University in Vancouver. His main interests are philosophy of technology, continental philosophy, critique of technology and science and technology studies” (Wikipedia)
Philosopher Andrew Feenberg has taken in earnest Marx’ precept “The philosophers have only interpreted the world in various ways; the point, however, is to change it.” In this he has been walking in the footsteps of his master Herbert Marcuse (1898 – 1979) and in accordance with the Frankfurt School as a whole.
Democratic control of progress
Examining in particular the impact of technology on society Feenberg claims that “The exclusion of the vast majority from participation in decisions about [the design of technology] is profoundly undemocratic” and calls for the democratic transformation of technology.
It is the merit of the Parisian students of May 1968, says Feenberg, to have claimed that “progress shall be what we wish it to be”.
What is the issue, how did it come about, what can we do and what are the prospects of a democratic control of progress?
“Values” vs. “facts”
Technology is in one particular way, being determined by “facts” that engineers are taking into account. Society wants often technology to be different than as moulded by engineers, due to the unpleasant “everyday experience” of either users or more often of “innocent bystanders”, i.e. collateral victims of side-effects which were undetected or deliberately ignored for being regarded as irrelevant. For instance, that a particular industry is polluting, while the civil society, « ordinary folks » want it to be clean out of health concerns.
“Everyday experience” of technology leads ordinary folks to remind of “values”, as opposed to “facts”.
Does remedying the fact that technology is prone to neglect its negative imprint require the advent of communism? “Not necessarily”, says Feenberg.
But take another example: the logic of capitalism leads to extinction, young people in particular wish that not to take place. Does that require the advent of communism? Maybe. The advent of some alternative to capitalism in any case.
The “underdetermination” of efficient protest
A democratic control of technology will not take place without a wake-up call eliciting awareness, and as a follow-up, a lucid assessment of what needs to be done and how to proceed.
It is the merit of Feenberg of having scrutinised meticulously how different strands of philosophy and of philosophy of science have so far examined the co-evolution of technology and protest against the “everyday experience” of technology. And by that, suggesting how to unite all valuable perspectives into an integrated whole. Doing so Feenberg has made it clear that although there is good in the many different approaches, an enlightened and critical synthesis may be better than every one of them.
But does that mean that Feenberg sees efficient protest as a technical issue that, as engineers maintain, has therefore one best solution, or, in the vocabulary of technologists, is there a “global optimum” of efficient protest as a technical issue, as opposed to a number of “good” solutions, i.e. local optima?
Indeed “In applied mathematics and computer science, a local optimum of an optimization problem is a solution that is optimal (either maximal or minimal) within a neighbouring set of candidate solutions. This is in contrast to a global optimum, which is the optimal solution among all possible solutions, not just those in a particular neighbourhood of values” (Wikipedia).
Neither Feeberg nor philosophers use such a mathematical idiom. Feenberg along with constructivists labels the existence of technological local optima, “underdetermination”. Don Ihde calls them, the “multistability of technology”.
Feenberg assumes that technological solutions are “underdetermined”, meaning that many apply, as is made clear by the fact that democratic control can lead to an entirely new approach to an issue that engineers had initially tackled in one particular way. That may mean however moving, from a purely technical standpoint, from a global to a local optimum, or even to a sub-optimal solution, i.e. in terms of measurable efficiency defined one way or other.
A phenomenological point of view
In surroundings where engineers work in a world made out of “facts”, and ordinary folks, in a world of “values”, says Feenberg, what democratic control seems to amount to is that once and for all “values” overcome “facts” as these are amenable to different ways of looking at them as is evidenced by the seemingly technical underdetermination of artefacts.
This may sound to an outsider to that field of studies as the way a phenomenologist would look at things, but a phenomenologist only – and this might be where the influence of Heidegger on Marcuse and of Marcuse in turn on Feenberg remains traceable.
I would personally argue though that there is a different way for looking at things implying in particular that technical underdetermination of artefacts might be an optical illusion, and that what appears to be so might be due to a number of factors, such as two different types of rationality at work (of ends and of means) entering in conflict, and technical specifications being as a rule too narrow in scope, i.e. ignoring collective effects, which Feenberg clusters with other considerations under “social requirements”.
Let me expand on this.
The rationality of ends and the rationality of means
Two types of rationality have dominated historically the Western world: the first one was defined by Aristotle twenty-five centuries ago, the second dates from the 1870s. The first one is that of logical rationality, the second is that of economic rationality.
Logical rationality supposes that starting from established truths it is possible to discover new truths deductively as the conclusion of a syllogism.
Established truths are of three types according to Aristotle: a common agreement based on the evidence of the senses, definitions, which are true by convention, and conclusions of prior valid syllogisms.
In the syllogism, from two propositions connecting each two terms, and where there is a third common term to them, it is possible by bringing together the other two terms, the so-called extremes, to produce a new truth, as the conclusion of the syllogism.
Logical rationality is especially apt at helping to develop a rationality of ends. Having defined a goal to meet, it is possible to establish deductively how to meet that goal (Aristotle’s « final cause »).
Economic rationality is of an entirely different nature. It was defined concurrently in the 1870s by Stanley Jevons in Britain, Carl Menger in Austria and Léon Walras in France. Used by an individual, it aims at allocating optimally scarce resources according to subjective utility. The same principle applied to a business results in a reduction of costs and the boosting of profits.
Economic rationality is especially apt at developing a rationality of means.
Needs to be emphasised however that economic rationality arises within a social background preventing it from being purely objective.
Indeed, profit may at first glance look like another of those “facts” which are only one way, but examined from closer, being the difference between sales price and costs, it is determined within sales price and within costs by the power balance between sellers and buyers, of which supply and demand is one objective ingredient no doubt but as I have been able to show on numerous examples from traditional economies to financial markets (see Jorion, Le prix, 2010) supply and demand is only one of several factors determining that power balance. As suggested already by Aristotle in his time, it is foremost the surrounding political system that constitutes the framework determining the power balance between buyers and sellers that gets enacted in a sale (the power balance also between lenders and borrowers in a different context).
Starting at the end of the 19th century, the Western world has thus been able to resort concurrently to two types of rationality. Because it requires financing, technology has been ruled almost exclusively by a rationality of the economic type, i.e. a rationality of means. Meanwhile, ordinary folks have continued to operate according to a rationality of ends. They aspire that a state of happiness and an absence of concerns prevail and will determine what is welcome and what is intolerable in that particular perspective.
I’m tempted therefore to translate Feenberg’s contrast between “facts” and “values” into that idiom of “rationality of means” vs. “rationality of ends”.
The financiers of technological innovation
Who are the sources of financing for technological innovation? For centuries already the financiers of technology have been the market and the military.
It is by buying or refraining from buying new products that ordinary folks decide about the life or death of a new item. Consumers may be victims of the markets but they are also complicit. They are the victims of advertisement and consumerism but may be complacent towards propaganda under its different guises.
Since armed conflict remains « the continuation of politics by other means », all armies are caught in an arms race for offensive or defensive purposes. Once an innovation has been made by the military it will diffuse in society as a whole as soon as defence secrecy about it has been lifted.
It is difficult to envisage that any time in the future democratic control might be exerted on military initiatives. Should any ethics committees be set up by the military, it would still be impossible for ordinary folks to have any say in their behind closed doors decision-making.
Therefore, these two sources of financing independently and combined imply that technological development will keep taking place in a semi-autonomous way, whatever the amount of democratic control that may appear in the future. As a consequence it would be sound for civil society to assume the existence of a « it will take place in any case » principle and regard it as a manifestation of the cunning of reason in need to be deciphered at all times to maintain an awareness of “what the f*** is going on?”.
The ambiguities of “social requirements”
Concurrently, ordinary folks do not constitute a united front: some of them will like parts of the new technology while others hate them, the divide being most often between eager consumer and innocent bystander.
Take for instance roundup, originally a product of the Monsanto firm, now of Bayer. Agriculturalists love it as it boosts profit, innocent bystanders – who don’t buy the product but are harmed by it, hate it. When ordinary folks claim: “We’re at war with lobbies!”, that is precisely what they mean to say: “We’re innocent bystanders of the collateral damage occasioned by other people who are the collaborators of the villains, siding with the enemy”. This underlines the lack of a united front of ordinary folks, as they may stand on both sides of a war against particular technological devices.
When Feenberg talks of “social requirements” he seems to me to conflate a number of elements that I believe should be carefully distinguished:
• – the artefact’s user wish list
• – the innocent bystander’s complaints about collateral damage
• – all other particularities of human societies having an impact on technology (e.g. through pricing as mentioned above)
Users vs. “innocent bystanders”
The artefact’s user wish list is one of the elements in a new product’s specifications or “specs”. What determines otherwise the specs are the objective properties (i.e. physical, chemical) of the components put together in order to manufacture the artefact according to its functionality determined by its finality.
Users’ requirements find their way into the artefact through so called “use-cases”: “Use case analysis is a technique used to identify the requirements of a system (normally associated with software/process design) and the information used to both define processes used and classes (which are a collection of actors and processes) which will be used both in the use case diagram and the overall use case in the development or redesign of a software system or program. The use case analysis is the foundation upon which the system will be built” (Wikipedia).
Needs to be stressed about the innocent bystander’s complaints about collateral damage, that ordinary folks are not necessarily wise and that when they succumb to a craze like anti-immunisation, it is up to technologists and other authorities to stand firm.
Now for innocent bystanders, the fact is that there is no commercial need for them to be involved as being part of the picture in any way, as their views are indifferent to the transaction between buyer and seller and may seem to be a game-spoiler only. Which is the place of course where protest justifiably moves in.
The shortcomings of specs
But there is more to specs’ shortcomings than the victims of unexpected consequences: specs as a rule fail to take into account the collective dimension of social life. What specs take care of considering what would happen if everybody would buy the product? Such aspects are nobody’s concern.
What if all travel agents offer that you get to the top of Mount Everest for cheap? That’s what we’ve seen recently (May 2019), with congestion at the top of the peak on particular days, leading to casualties. It is left to the Nepalese agency delivering climbing permits to contingent them.
Who cares for the fact that if nuclear reactors only fail once every 5,000 years, when you have 443 nuclear reactors at the surface of the planet it means one major accident every 11.8 years on the average – which is not far from what has been observed (Three Mile Island 1979; Chernobyl 1986; Fukushima 2011)?
Who cares for the fact that the specs of Fukushima’s reactor envisaged both the risk of a major earthquake and of a tsunami, but not both together, although everyone knows that earthquakes may cause tsunamis?
The universal and the particular
Feenberg writes: « Neither daily experience nor natural science has the last word » (Technosystem p. 14), adding « … we cannot choose between the two ontological principles – science and experience – that operate in our civilisation and culture. We must learn to live with the ambiguity. Truth is always subtly eccentric with respect of the real » (ibid.).
This refers to the well-known contrast in Aristotle between the universal and the particular. « But it might be thought that the science we seek should treat rather of universals; for every definition and every science is of universals and not of infimae species », he claims most famously in Metaphysics (Book XI, 1). The essence of the entity, or better said, the entity « in potentia » (dynamis) resides in the stylised scientific (« analytical ») representation, as opposed to the entity « in actu » (energeia) in an actual worldly instantiation. There is a gap indeed. Science tells of Man generally speaking while divination such as astrology, popular science such as popular psychology, psychoanalysis, tell us about particular instantiations.
« Applied science » as in non-empirical (i.e. not by trial and error) technology can therefore only deal with the sensible world in a « generally speaking » sort of way.
In La transmission des savoirs (1984) Geneviève Delbos and I were interested in the discrepancies between scientific views and views of practitioners in two sectors we had studied through participant observation: traditional salt-making by evaporation in salt ponds, and craft fishing. Geneviève studied the reason for the lack of interest of salt-makers for the pèse-sel (salinometer) a scientific instrument measuring the salt-density of brackish water, and myself, the adamant claim by fishermen that there are two distinct blue lobster species.
The lack of interest for the salinometer is due to every single salt-pond unit (« oeillet » a 64 square meter surface) behaving idiosyncratically in terms of salt production because of the multiplicity of factors deciding of crystallisation: wind direction – and eddies, particular quality of the clay bottom, presence of different varieties of algae (phyto-plancton), animalcules (zoo-plancton) in the water, etc.
The claim by fishermen for two different species of blue lobsters derives from their observation of two distinctive types of behaviour in the animals: gregarious and roaming for smaller lobsters (with a « clean » shell due to constant movement), the so-called « coureurs », i.e. « runners », and solitary and static for larger lobsters (with a « dirty » shell do to seaweed and barnacles attached), the so-called « grottiers », i.e. cave-dwellers. Fishermen specialized in the catch of one of the two types they distinguish but not of both as the fishing technique involved is different: strings of 40 lobster-pots for runners and individual pots dropped at a specific location for cave-dwellers.
In both cases, clinging to the scientific « universal » view would have led to sub-optimal economic behaviour.
Paul Ehrlich vs. Barry Commoner
The ecological concept of « carrying capacity » of its environment for a particular species allows to characterise aptly the difference in approach of Paul Ehrlich and Barry Commoner.
Each biological species entertains a particular relationship towards its environment: the latter needs to be able to sustain the former. A species dies when it transgresses the carrying capacity of its environment.
Faced with the threat of transgression, Ehrlich recommends reducing the pressure on the carrying capacity, while Commoner propounds finding ways for expanding the carrying capacity.
Both approaches are of course equally valid. Humankind has consistently resorted to both, the former through planned parenthood, migration, infanticide, war, the second through clothing, heating, green revolutions, etc.
« Alors avec en toile de fond ce qui se profile niveau environnement, économie et énergie, j’ai du mal à piger pourquoi vous prenez ça au sérieux ? Même chose pour tout ce qui touche à l’IA « dure » ou au transfert de conscience… »
Tant de monde à convaincre. parfois le chemin est dur. D’ailleurs, cela ne s’appelle plus une IA mais un cyborg, nuance.
Dans le dur, comme dans le mou, du genoux de la mytilida bivalve à bissus, l’IA se délia. Hélàs… Triste cire, triste sort. Via ! Faute d’avoir trouvé, telle la tique, un hôte à parasiter ou bien à cyborger. Voire, un vieux rocher où accrocher ses vieilles baskets d’IA qui traîne sa pôv savate cablée au lacet mécanique binaire et retors. Snif, snif… En outre, la côte d’Azor n’est pas si appétissante qu’il y paraît. Pas plus que la putride et remuglante poutinie. Enfin, c’est ce qu’il se murmure entre jolis concombres masqués, herbes gracieuses, souriantes zé fraîches de rosée; et navets brillants colorés et de bonne compagnie. Navet soit qui mal y pense, susurait le ver de taire, ce grand ami des zéternels laboureurs libres et joyeux.
E la nave va.
Viens chercher bonheur l’ami, plus belle la vie des pinpins à Fhloston paradise.
http://startrekspace.blogspot.com/2016/04/borg-queen.html
Si après avoir entendu ce schéma clair et limpide de notre spirale mortifère un individu arrive à rester dans le déni, alors il sera anéanti lors de la moindre éclaboussure dans sa vie.
Merci
…Optimiste!
Optimiste, mais oui !
« The Navy’s newest supercarriers (class Gerald Ford) can’t deploy with the new F-35 stealth fighters, and Congress is not happy about it », il s’agit d’une question d’ascenseurs, lesquels ne peuvent amener sur le pont ces simulacres d’avions que sont les F35 !
Accessoirement, deux ascenseurs sur treize fonctionnent ; dès lors, et significativement, un site terrestre va être construit pour comprend le problème. C’est à mon avis clair : la Navy,( seule armée qui est inscrite dans la constitution US (Chambre de Commerce)). La Navy commence donc à comprend qu’elle a dépassé son seuil de compréhensibilité !
De même, « Trump » démolit toute crédibilité US sur son passage.
Un exemple : le patronat belge considère qu’il a été « dupé » par l’achat des F35. (Belgique, OTAN -EUROPE, Glaldio).
Ce renversement conduit à l’optimisme, ne croyez-vous pas ?
Merci pour votre opinion, on voit que vous êtes bien informé.
Mais pour que, je vous cite, Si après avoir entendu ce schéma clair et limpide de notre spirale mortifère un individu arrive à rester dans le déni, alors il sera anéanti lors de la moindre éclaboussure dans sa vie » se produise, il s’agit d’une question historique, de propagandes, de fabrication du consentement, etc, et en-dehors des gens comme nous lecteurs de Paul Jorion, et quelques autres, qui sommes déjà acquis à ses démonstrations, ce ne sont pas les analyses rationnelles qui remporteront le morceau!
C’est malheureusement beaucoup plus compliqué que ça. Il faut gagner les affects, les tripes, …
Oui,
Ne vous inquiétez pas,
les tripes peuvent aussi être atteintes par des émotions qu’une certaine rationalité engendre.
C’est surtout la sincérité qui compte, la conviction,la force, l’assurance,le respect et que Sais-je.
De plus, quand le ventre et ses tripes, qui est selon les samouraïs et moi l’organe de la vérité, est mise en branle par une intention sincère et qui va dans le sens de la réalisation de l’esprit ( spéculation ), alors l’énergie qui s’en suit est unstopable 😀
« Un bémol: je m’élève contre « [les hommes] maîtrisent mieux les technologies que les femmes. » Le globalisant est souvent faux… et auto-réalisateur. »
Oui, je sais bien, Daniel, j’ai failli corriger, pensant aux probables réactions. J’ai hésité à juste rajouter un « globalement ».
De la même façon, on peut quand même dire que « globalement » se sont les hommes qui dirigent le monde, même s’il y a Angela Merkel et quelques autres…
Au final je m’aperçois que j’ai plus ou moins censuré le fond de ma pensée qui serait plutôt de dire qu’il y a en plus de tout le reste, un déséquilibre entre, disons alors, le « féminin » et le « masculin ». Je ne suis pas vraiment spécialiste en matière de taoïsme, mais quand même, cette notion de « yin et de yang » je la trouve vraiment pertinente. Cela dit, on peut être femme et être beaucoup plus dans le yang (« énergie » masculine) que dans le yin, féminin. Mais à l’heure actuelle, on pourrait dire qu’il y a un véritable impérialisme du yang et qu’une femme qui manifeste son énergie « yang » sera beaucoup plus valorisée aux yeux de la société que l’inverse.
Quant à moi, je manifeste quand même mon yang lorsque je manipule perceuse et marteau, par exemple…
D’ac.
Un détail : la différence du genre dans le gouvernement des humains et l’administration des choses est sans doute surfait. L’infrastructure physique (géographie politique par exemple) et intellectuelle s’impose avec plus de force que le genre, chef ou cheftaine.
Il faut probablement faire une exception pour la France: les hommes ayant connu les délices du gouvernement sont indéboulonnables; échecs électoraux: ils sont encore là; condamnations: plus que jamais, il sont toujours là; morts: attendez que le cercueil ou l’urne soit profondément enterré pour constater qu’ils ont lâché prise.
Le taoïsme ( yin et yang…) m’évoque le jeu du bilboquet. Je trouve son symbolisme beaucoup plus parlant.
Je pourrais dire:–Quand on me cause de philo asiatique, je sors mon bilboquet.
L’auto-censure est dangereuse. Ça dépend pour qui, naturellement. Perso, si je me censurais, j’aurais presque plus rien à dire.
Franchement, je ne pense pas que la France soit une exception. Il y a partout dans le monde un problème avec la représentation des femmes (d’ailleurs ici même, je remarque que la majorité des intervenants sont des hommes…).
Cela dit, perso, je trouve que par exemple le mouvement « me too » est très réducteur. Le problème est beaucoup plus vaste, comme par exemple (encore) une certaine forme de condescendance tout masculine à l’égard des femmes.
Heureusement qu’il m’arrive de me censurer… Je suis devenue très prudente avec le temps et j’avance souvent mes arguments à pas de louve… Sinon, il est probable que je serais beaucoup plus violente dans mes propos…
Si le manque prend sa source dans notre besoin vital de nous régénérer et de nous « complexifier », alors la paresse pourrait bien en être le moteur d’appoint.
Par extension, les sept péchés capitaux seraient en fait des pulsions vitales (limbiques) mais hors contrôle.
-Colère (?).
-Avarice (manque).
-Envie (manque).
-Orgueil (?).
-Gourmandise (manque).
-Paresse.
-Luxure(Complexification).
Colère : manque d’attention et d’amour?
Orgueil : manque de reconnaissance
Paresse : manque de sens?
Luxure : manque de sexe ?
Nous sommes des animaux très compliqué à satisfaire Dis donc.
ah la la……..si seulement nos sociétés pouvaient avoir la même organisation . je crois que c’est Lévi-Strauss qui disait que…
Pourquoi Paul Jorion, psychanalyste et anthropologue, se tourne-t-il de plus en plus vers l’intelligence artificielle ? En quel sens cette…
😀 !
https://www.youtube.com/watch?v=lF3zt_Gj3uk
« Ce truc est stupide, » disent-ils en riant, Un jouet de circuits, sans âme ni talent. Mais leurs mots glissent, comme…
Quel foutoir ! Et il y en a des qui vont vous dire que quelqu’un a programmé ça 😀 !
« Qui peut le plus peut le moins » avait dit jadis Aristote. En appliquant ce principe il est normal que certains…
Grano-diorites cadomiennes à biotite/cordérite (n° 193 si j’ai repéré la bonne couleur sur la carte de la page 237 du…
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