J’avais l’intention de ne faire aucun commentaire sur la mort de Michel Serres mais les tombereaux de louanges que je vois dans la presse me sortent de mon silence.
J’ai eu l’occasion de partager un repas avec lui il y a quarante-cinq ans. Il avait été invité par des amis qui voulaient l’entendre parler de sa thèse sur Leibniz, que j’ai alors eu l’occasion de lire.
J’ai gardé le souvenir d’un bavard qui s’écoutait parler. Il avait une opinion sur n’importe quoi et disait à son sujet n’importe quoi également.
Il a peut-être changé par la suite mais j’avais perdu le goût de chercher à savoir.
Un jour peut-être découvrirez-vous que le « nous » universel est une illusion. Il ne trouve la paix que dans le « entre…