Retranscription de « Fin du monde ! Fin du mois ! », le 19 mai 2019. Ouvert aux commentaires.
Bonjour, nous sommes le dimanche 19 mai 2019 et le thème aujourd’hui, c’est « Fin du monde ! Fin du mois ! ». Vous avez entendu ce slogan qui a été inventé par quelqu’un. C’est une bonne idée. Ça a des allitérations. Ça essaye de suggérer l’idée d’une convergence des luttes, que les gens qui se battent contre la destruction de l’environnement, le réchauffement climatique, etc. et les gens qui vont dans la rue non sans raison aussi, parce que la situation leur est impossible dans le contexte actuel, que ces gens pourraient défiler ensemble et représenteraient à ce moment-là une masse critique de gens qui veulent autre chose.
La difficulté est que ce n’est pas clair qu’il y ait une convergence de fait dans les revendications et surtout, ce qui est clair en tout cas, c’est que le cadre autour pousse ces personnes dans des directions opposées, les manipule pour les envoyer dans des directions opposées où ils ne pourront que s’affronter. Je vais vous expliquer un peu pourquoi : ce qui rendra cette convergence extrêmement difficile. Il y a des gens qui le tentent. Je vois M. Lalanne, je vois M. Ruffin. C’est bien. C’est une bonne idée ! C’est très difficile. Est-ce qu’on peut le faire sans avoir – je dirais – un peu démonté d’abord rapidement le cadre autour pour montrer la difficulté ? C’est ce que je vais essayer de faire peut-être un peu ce matin.
Fin du monde, environnement, réchauffement climatique, ce sont toutes des questions qu’il faudra que l’on résolve tous ensemble. Je prends un exemple. On ne peut pas interdire les pesticides entièrement au Luxembourg si autour, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en France, on continue à le faire. Vous avez compris : c’est un petit pays. Vous me direz, il a une industrie locale, d’accord [rires]. Je reviendrai sur ce sujet-là. Même chose pour l’atmosphère. Vous connaissez la blague du nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à la frontière française. Ce n’est pas comme ça que ça marche.
Qu’est-ce qu’il nous faut pour traiter ces problèmes-là ? Il nous faut – attention, tenez-vous bien, vissez-vous bien sur votre chaise – il nous faut un Nouvel Ordre Mondial ! Eh oui ! Il nous faut un nouvel ordre mondial. Alors, pourquoi est-ce que je rigole ? Bien sûr, c’est cette image du Nouvel Ordre Mondial. C’est le cauchemar des extrêmes-droites ! Les extrêmes-droites sont sur le repli nationaliste, sur le repli identitaire, sur le repli du sang, de la religion, et ainsi de suite. On peut même tomber au niveau régional sans difficulté : il n’y a pas de limites dans le plus bas ! Le plus bas, c’est la maison dans laquelle on est et encore, là, on peut encore diviser les chambres en parties antagonistes. Qu’est-ce qu’il nous faut ? Il nous faut un ordre mondial.
Pourquoi est-ce que cette image fait peur ? Vous le savez, tout ça, ça renvoie à un certain M. Eustace Mullins qui est une personne qui, à la fois, est un des fondateurs du Parti néo-nazi américain, qui a été un des grands propagandistes de la création monétaire par les banques commerciales et qui a été aussi la personne qui a créé ce monstre de paille du Nouvel Ordre Mondial qui va tous nous tuer. Ce livre n’est pas lu – je ne crois pas que vous le lisiez – encore qu’il est traduit en français. Bien sûr, il a été écrit en américain au départ. Ce monsieur est un Américain, un extrémiste des années [50]. C’est encore lu. Ça s’inspire en particulier, bien entendu, de Mein Kampf, mais ça a une influence souterraine : il y a des tas de gens qui vous citent des trucs qu’il y a là-dedans sans même savoir que tout ça vient du même bonhomme, de ce M. Eustace Mullins. Je ne vous encourage pas à aller le lire [rires] ! … si ce n’est par curiosité !
Voilà ce qu’il nous faut. Il nous faut… Ce n’est pas un gouvernement, ce n’est pas un machin international où, encore, les nations les plus grandes auraient un droit de veto. Non, par définition, il faut que l’on soit tous d’accord. Il ne faut pas non plus une règle de l’unanimité parce que ça, ça permet à n’importe qui qui est acheté par la firme machin de mettre un veto et d’empêcher que ça se passe. Il ne faut pas non plus une représentation en fonction du montant des cotisations parce que ça, on a déjà vu : c’est aussi le moyen de trier les riches des autres. Et ainsi de suite. Non, il faut créer une instance absolument indépendante – dans le bon sens du terme – de gens qui sont choisis, pas nécessairement que des scientifiques pointus, mais des gens qui vont plancher là-dessus et qui vont proposer des solutions qui doivent s’appliquer à tout le monde. Il faut qu’il y ait un accord sur le fait que tout le monde va suivre les instructions qui seront données. Ce n’est pas donné d’avance : vous connaissez les « marchands de doute » : les grandes firmes qui paient des scientifiques pour falsifier leurs résultats, pour faire de la propagande, dans un sens plutôt que dans un autre, faire de l’agnotologie comme on le dit parfois : produire de la méconnaissance, de la fausse connaissance délibérément, contre rémunération. Il y a malheureusement, dans tous les métiers, des gens véreux qui sont prêts à faire ça.
Donc, « Fin du monde ». On voit dans quelle direction il faut que ça se fasse. Il ne faut pas que ça se fasse au niveau international, il faut que ce soit au niveau universel : il faut que ce soit au niveau de tout le monde, que la moindre frontière n’ait pas d’importance dans la manière de faire ça sinon, ça ne passera pas. Sinon, cela ne marchera pas. Sinon, on ne pourra pas rassembler toutes les ressources qui doivent être mobilisées. Ça n’ira pas dans cette direction-là.
Alors, « Fin du mois ». Fin du mois, c’est plus compliqué parce que vous avez un cadre général qui est celui de vos gouvernements, de nos gouvernements qui vont dire qu’il n’y a pas de problème de l’emploi, que donc, il n’y a pas de concurrence entre les gens qui cherchent des emplois. Il suffit de traverser la rue bien entendu pour trouver un emploi ! Donc, « C’est quoi cette histoire qu’il y aurait des migrants qui seraient des concurrents sur des postes, qu’il y aurait des gens qui viendraient voler l’argent des Français – le pain des Français – des gens qui viendraient vous retirer des choses de la bouche et ainsi de suite. Tout ça, c’est des trucs de ploucs. Il ne faut pas faire attention, etc. »
Et en même temps, pendant ce temps-là, on vous encourage à tenir ce type de discours parce qu’on ne s’intéresse pas aux problèmes de l’emploi qui disparaît, on ne s’intéresse pas au cadre général, on ne s’intéresse pas au cadre de l’État-de-bien-être, encore appelé État-providence. On vous dit simplement qu’il n’y a plus de sous ! On n’a jamais été aussi riches au monde mais on n’a plus de sous, on ne sait pas pourquoi. Ah si, peut-être parce que l’on fait parfois des chèques de plusieurs milliards à des entreprises sur la promesse qu’elles vont créer des emplois alors que ce type de grosses entreprises qui gagnent beaucoup d’argent, maintenant, ce ne sont plus des entreprises qui créent de l’emploi. Il faut bien le savoir.
Il faut trouver une autre solution, une autre approche. Il faut dissocier la question des revenus des gens ordinaires – qui ne sont pas des « capitalistes », des détenteurs de capitaux – et la survie immédiate sinon, qu’est-ce qu’il va se passer ? Il va se passer ça [P.J. montre le livre Four Futures de Peter Frase]. Four Futures, c’est un livre dont je vous ai déjà parlé, d’un certain M. Peter Frase. Il y a une partie de ce livre dont tout le monde parle, c’est la partie sur l’exterminisme.
Qu’est-ce que c’est l’exterminisme ? C’est le fait de se débarrasser des gens qui continuent à gueuler, qui ne comprennent pas qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi, qui croient qu’il y a des difficultés à boucler les fins de mois simplement parce que… De quoi est-ce qu’ils manquent ? « Ils manquent de force de caractère et du sens de la responsabilité ! ». Vous n’aviez pas compris ? Vous croyiez que cela avait quelque chose à voir avec la politique, avec le système capitaliste, etc. ? Non, c’est une question de force de caractère, de détermination et de sens de la responsabilité, n’est-ce pas ?
Le danger est qu’un jour, les gens qui ont des sous – qui ont la violence de leur côté [remontre Four Futures] – peuvent se débarrasser de ceux qui sont devenus des gêneurs parce qu’ils n’ont pas compris des choses aussi élémentaires que la force de caractère, la détermination et le sens de la responsabilité. On pousse, on fait semblant d’ignorer qu’il y a des rivalités pour l’emploi et que ces rivalités vont augmenter parce qu’il y a de moins en moins d’emploi. Pourquoi est-ce que l’on met ça entre parenthèses ? Parce que ça aide quand même un petit peu ! Ça aide dans les négociations puisque les syndicats perdent du pouvoir au fur et à mesure que les emplois deviennent de plus en plus rares. Quand il y avait encore un certain rapport de force favorable aux gens qui étaient des « offreurs de travail », devant des « demandeurs de main d’œuvre », il y avait encore un rapport de force qui était relativement favorable. Maintenant, ça devient très difficile.
Qu’est-ce qu’il se passe en ce moment ? Ça, c’est le 2ème livre que je veux vous montrer. Ça m’est arrivé cette semaine. J’ai commencé à le lire. Il est très très intéressant [P.J. montre Dying of Whiteness. How the Politics of Racial Resentment is Killing America’s Heartland de Jonathan M. Metzl]. « Mourir de sa blanchitude : comment la politique du ressentiment racial est en train de tuer l’Amérique profonde ». C’est un médecin. Qu’est-ce qu’il a découvert ? Qu’est-ce qui a attiré son attention ? Qu’est-ce qui lui a donné envie de s’intéresser à ces choses-là ? C’est le fait d’avoir constaté qu’il a affaire à des gens dans des situations absolument abominables et que ces gens, quand ils doivent voter, quand ils doivent prendre une décision, quand ils doivent participer au processus politique, ils votent contre leurs intérêts. Pourquoi est-ce qu’ils votent contre leurs intérêts ? Ils votent systématiquement contre leurs intérêts, ils raccourcissent délibérément leur durée de vie parce qu’ils ont trop peur que des mesures d’intérêt général bénéficient à un certain type de personnes. On est aux États-Unis, c’est-à-dire essentiellement les Noirs et les Mexicains. Qu’est-ce qu’on appelle « Les Mexicains ? Je vous ai déjà traduit ça en français : « Mexicain », ça veut dire Amérindien, personne d’origine « précolombienne » comme on dit nous, des Amérindiens d’Amérique centrale. C’est ça qu’on appelle « Les Mexicains » aux États-Unis. Ce sont les « Indiens », ce sont les « Peaux-rouges » d’autrefois, qui reviennent. Ils ont disparu quasiment entièrement de l’endroit où on était mais ils reviennent par la frontière sud. Et c’est pour ça qu’il faut envoyer l’armée, n’est-ce pas M. Trump ? de peur que les « Indiens » ne reviennent. Vous vous souvenez, j’ai fait une première analyse de la muraille de M. Trump en appelant ça « Les cowboys et les Indiens » ?
Ces gens, que ce M. Metzl interroge – parce qu’il y a beaucoup d’interviews dans son livre – ce sont des gens qui préfèrent, qui veulent, qui tiennent à tout prix dans leur misère à ce qu’il y ait des gens qui leur soient inférieurs. Quels sont les gens qui leurs sont inférieurs ? Bien sûr, les descendants des gens qui ont été amenés là en tant qu’esclaves – c’est écrit dans les faits – et puis, bien sûr, les ploucs que l’on a déplacés, assassinés, détruits par les épidémies que l’on apportait – pour ceux qu’on n’a pas assassiné carrément – qu’on a mis dans des réserves, qu’on a mis dans des endroits paumés où il n’y avait rien à faire : il n’y avait pas de mines, pas de champs à [cultiver], etc., et les voilà qui reviennent par la frontière sud. « Je préfère crever que de penser qu’il n’y a pas de gens qui soient inférieurs à moi ». Ce sont les électeurs de Trump, n’est-ce pas ? Vous savez qu’aux États-Unis, ça représente 40 % de la population et, dans beaucoup de pays, on pourrait facilement réunir des gens autour d’opinions de ce type-là également, autour d’une idée de ce type-là. C’est la politique de certains gouvernements qui ignorent les problèmes mais qui ne les ignorent pas par stupidité mais délibérément, en sachant que ça arrange leurs affaires.
Arranger leurs affaires, ça nous conduit à mon 3ème livre que je vais vous montrer [montre un livre]. C’est un livre de M. Pierre-Henri Castel, Le mal qui vient ». J’ai été – vous vous souvenez peut-être – dans une émission à France Culture, si j’ai bon souvenir, dans un débat avec M. Castel. Je ne lui ai pas donné tort, certainement pas. Moi, je mets l’accent un peu sur autre chose que lui. Qu’est-ce que lui dit ? Il dit : « L’intérêt des riches, maintenant, est de vider la caisse avant qu’on ne baisse le rideau, avant que ce soit la fermeture du magasin ». Ils n’ont aucun intérêt à participer à une solution globale. Ils ont simplement intérêt à tirer le maximum de ce qui se passe en ce moment, de vider la planète, d’enlever tout ce qui reste dans la caisse, etc., et on fait la fête tant que ça marche, tant qu’il y a de la musique, on continue de danser et on essaye, quand on est un peu con parmi ces gens-là, d’avoir des solutions survivalistes comme d’acheter 3 îles quelque part en Micronésie et de les faire fonctionner en circuit fermé, en se disant qu’« On aura peut-être le temps, mes enfants, mes petits-enfants, mes arrière-petits-enfants, que tous les autres crèvent autour et qu’on n’aura peut-être même pas besoin de l’exterminisme : ils vont s’assassiner entre eux à partir des rivalités que leurs dirigeants leurs instillent comme valeurs, et on va peut-être s’en sortir de cette manière-là ! ».
Alors, j’y ai pensé au départ : comment est-ce que je vais terminer mon histoire « Fin du monde ! Fin du mois » ? Ce qui m’est venu à l’esprit, c’est que j’allais montrer un 4ème livre et ce 4ème livre, heureusement, il est déjà écrit. Le voilà [P.J. le montre], vous le connaissez peut-être : Se débarrasser du capitalisme est une question de SURVIE, d’un certain Paul Jorion. Il y a beaucoup de conseils dans ce bouquin. Je regardais la table des matières. Elle est bien. Ce sont des chroniques. Ce sont des chroniques qui sont parues dans Le Monde et dans Trends-Tendances, dans L’Écho en Belgique. Ça a été rangé par thème. J’ai fait les introductions à chaque partie, sur les thèmes particuliers et si vous vous souvenez, ça se termine par un programme de gouvernement, un programme de gouvernement qui est à ce point, je dirais, « bien fait », qu’il a provoqué la terreur de tous les gens à qui j’ai parlé en vue de me présenter éventuellement aux élections européennes [rires].
Ça prouve deux choses bien entendu : 1° ça prouve que le Parlement européen, ce n’est peut-être pas l’endroit où discuter de ces choses-là, et que 2° c’est peut-être dans la rue, au niveau de « certaines rébellions » à propos de « certaines extinctions », que c’est peut-être par la désobéissance civile que l’on va arriver à quelque chose : je ne désespère pas que tous les gens qui ont de bonnes raisons d’être fâchés soient fâchés ensemble et que l’on obtienne autre chose mais il faut attaquer le cadre dans lequel on nous impose de parler de ça, et c’est ce cadre où simplement… c’est par le silence ! C’est en haussant les épaules quand vous dites que l’emploi disparaît !
Ça fait quelques années que je dis que l’emploi disparaît. Les chiffres sont partout. Les chiffres de l’OCDE sont un peu plus faibles que ceux produits par les grands cabinets de réflexion, les grands bureaux d’étude. Ça n’a pas d’importance. Tout le monde le dit sauf … les ministres, sauf le Premier Ministre, sauf le Président aux États-Unis, qui disent, eux, le contraire. Pourquoi ? Parce que, peut-être, ils se disent naïvement que [P.J. remontre le livre Le mal qui vient] « On trouvera la solution pour nos gosses à nous et qu’il n’y a pas de problème ! », et que si ça ne marchait pas, on pourrait toujours choisir l’exterminisme [P.J. remontre le livre Four Futures] parce qu’on aura des Robocop, on aura des munitions intelligentes – c’est-à-dire en fait qui travaillent toutes seules – et qu’en attendant, on peut laisser les gens crever [P.J. remontre le livre Dying of Whiteness] à se dire que « C’est sûrement mon voisin qui est responsable ! » parce qu’on ne sait pas où se trouvent les vrais responsables. On peut dire vaguement « Les GAFAMI [Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, IBM] mais ça ne dit pas grand-chose : on ne sait pas où ça se trouve !
Alors, qu’est-ce qu’il faut faire ? Education populaire ! Réfléchir tous ensemble ! Vous pouvez venir m’écouter à Montpellier la semaine prochaine [demain mercredi 21 mai]. J’en discutais avec la journaliste qui va organiser le débat. On était un peu furieux tous les deux parce que le débat, au départ, j’avais le sentiment qu’on allait parler de L’effondrement et puis ça a été transformé en Les effondrements. C’est une astuce rhétorique. C’est une manière de nous dire « Un grand effondrement ? Non, il y a de petits effondrements ici ou là ». C’est une manière de disperser. C’est une manière de diluer le sentiment de l’urgence : « On va pouvoir s’occuper de tous ces petits effondrements séparément ! ».
Non, hélas : ce n’est plus comme ça que ça marche ! Oui, il y a eu de petits effondrements avant mais, maintenant, on est dans l’effondrement généralisé ! Quand je vous parle du Grand Effondrement, je vous parle en même temps de M. Trump à la tête des Etats-Unis, du Brexit en Grande-Bretagne – il faut mettre tout ça ensemble ! – de la polarisation qui monte dans l’ensemble des pays. Tout ça, c’est le même effondrement qui est en train de se manifester.
Bien sûr, le Grand Effondrement se manifeste d’abord par des petits mais, regardez, c’est en train de se passer partout exactement de la même manière. Nous avons eu un peu de chance, si vous voulez, hier, en découvrant que les extrêmes-droites complotaient toutes ensemble et que, quand ça apparaît en surface en Autriche, le gouvernement s’effondre parce que c’est quand même un peu dur de voir, dans un pays comme l’Autriche, que des dirigeants importants – parce que, quand l’extrême-droite arrive au gouvernement, ça devient des gens importants – que ces gens, en fait, sont aux ordres d’un autre pays à l’étranger. Cette histoire d’Autriche rend un peu d’actualité à l’histoire de la collusion de M. Trump avec la Russie. Mais ne nous laissons pas distraire par le fait que c’est l’intérêt d’untel ou untel en ce moment de pousser à l’effondrement plutôt chez les autres que chez soi-même. Cet effondrement qui vient, il vient chez tout le monde ! Et le danger essentiel c’est le désintérêt des nantis parce qu’ils ont l’impression – dans un survivalisme à eux – qu’ils vont s’en sortir et qu’ils ont l’arme secrète, qu’ils ont l’atout, le jour où il faudra l’atout de… l’exterminisme [Remontre une dernière fois le livre Four Futures où l’un des 4 avenirs est représenté par une tête de mort]. Ne dites pas – c’est ce que dit Peter Frase » – ne dites pas que « Ça n’existe pas ! ». Ça a déjà existé ! On a déjà vu l’exterminisme ! Ça peut encore revenir ! C’est en train d’ailleurs de fonctionner en ce moment.
Allez, à bientôt !
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