« Mes vacances à Morro Bay », aujourd’hui en librairie

Cher Paul,

Avant 13h, j’ai débuté la lecture de vos Vacances à Morro Bay ! Je me suis arrêtée à la moitié de la semaine, à l’annonce du renoncement à la baignade, et je reste donc suspendue à l’attente du prochain rendez-vous avec la dentiste, samedi prochain. Vous embrassera-t-elle à pleine bouche ? Quelle prise en charge pour vos trois couronnes aura-t-elle réussi à obtenir pour vous de votre assurance santé ? Verrez-vous l’aileron d’un requin dans la baie ou la « julienne » est-elle décidément trop épaisse ? [ce qui me fait penser immanquablement au mot d’une amie qui se baigne à La Turballe et qui me dit souvent, en été : « aujourd’hui, elle était imbaignable ».] J’en suis là. Mais je puis d’ores et déjà vous dire que vous tenez l’essentiel : le rythme et l’esprit. 

Vous avez trouvé une musique excellente : celle de la (fausse) oralité, dans une forme très délicate, très sensible. Cela s’apparente à du discours intérieur, un mélange entre récit et flux de conscience. Cela a le mérite de happer le lecteur, plongé soudain dans l’intériorité du narrateur. Pour l’embarquement, c’est puissant. Et ce récit, ce flot d’histoires, avec ses emmanchements étonnants (éminemment subjectifs, mais on vous reconnaît sans vous reconnaître), se fait sur un ton très varié, sans suffisance, ni narcissisme, bien au contraire : avec des traits légers d’auto-dérision, d’ironie et de connivence avec le lecteur – dont rien n’est supposé, ce qui est une ouverture remarquable, un vide très accueillant qu’il investit justement, et où il se met à se reconnaître – ; oui, lui aussi, dans la vacance entre une histoire d’amour qui s’est terminée et une peut-être qui s’annonce, s’est permis des aventures insignifiantes de la plus grande importance, où chaque chose, chaque incident prenait un relief inouï, où il rouvrait l’espace des hasards, des coïncidences… pour une nouvelle étape dans son existence. Evidemment, ce qui me plaît, c’est, outre la « matière » californienne, ces réflexions qui rationalisent ou non les phénomènes de hasard, et les nombreuses associations qui passent par la tête du narrateur et donne un aperçu sur son existence subjective… 

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  1. Le danger ne vient pas seulement de D.Trump, mais plus particulièrement de son ‘oligarque’ E.Musk, et l’on comprend mieux maintenant…

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