Si bien que si vous arriviez chez lui avec un tromblon en disant : « Je sais qu’ils sont là, sors m’en un, je n’en peux plus ! », il serait obligé de vous en donner un exemplaire, malgré le délai habituel de deux semaines pour la mise en place. Ceci dit, en nos temps d’énervement réciproque et de disproportion manifeste, je ne vous le recommande pas : vous pourriez facilement vous retrouver avec dix ans de prison et un oeil en moins plutôt qu’un livre en plus. Prenez patience : de très belles histoires d’amour, on en trouve déjà en librairie. D’aussi belles que celle là, je ne sais pas. Vous me direz !
« Il se passe déjà des choses tragiques mais palpitantes : mes vacances n’ont pas encore réellement débuté qu’elles s’annoncent déjà passionnantes. Je vais raconter mes vacances à Morro Bay, en direct, comme un reportage. Bien entendu, s’il devait m’arriver quelque chose d’aussi intéressant que de me faire bouffer par un requin, vous n’en saurez jamais rien – enfin si, par la presse locale, mais vous êtes à des milliers de kilomètres : ce sont des histoires de l’exil que je raconte, pas mes vacances à Palavas-les-Flots… »
Dans un passé pas si lointain, Paul Jorion vécut en Californie, pour des raisons professionnelles, et sa vie personnelle ne s’écoula pas telle un long fleuve tranquille. Un été, il décide de séjourner seul à Morro Bay, ancien port de pêche et petite station balnéaire sur la côte californienne, au sud de San Francisco. Rien ne se passerait comme prévu… Ce moment de retrait souhaité, loin des femmes, loin des soucis, est l’occasion d’un récit et d’un autoportrait qui fait la part belle à l’autodérision.
D’ores et déjà finaliste du Prix littéraire des campings !
Je suis d’accord avec vous concernant la répartition des électorats pour l’une et l’autre candidat. A cela je rajouterais que…