Les Démocrates sont partagés sur la question de l’impeachment, la procédure permettant la destitution d’un président américain. Certains considèrent que le rapport de la Commission Mueller a déroulé le tapis rouge devant eux, offrant une abondance de motifs légitimes de destitution, tous minutieusement décrits. D’autres visent sur le plus long terme un affaiblissement significatif du Parti républicain, pour une décennie au moins, celui-ci se décrédibilisant chaque jour davantage dans la défense d’un président à la dérive, à propos de qui le rapport Mueller aurait prouvé qu’il n’est pas le Génie du Mal que l’on aurait pu imaginer, mais un naïf dépassé en permanence par les événements et que son entourage roule dans la farine jour après jour.
Le Wall Street Journal, dont l’attitude vis-à-vis de Trump depuis son élection avait été celle d’une neutralité bienveillante, lui tombe dessus à bras raccourcis depuis la publication du rapport Mueller (voir aujourd’hui, par exemple, un article tout particulièrement cruel sur ses déclarations d’impôt), faisant supposer que la finance, qui le tolérait dans le rôle d’un Raspoutine – éventuellement même agent d’une puissance étrangère, a perdu toute patience envers un homme d’affaires dont les tactiques de dealer à la petite semaine s’avèrent totalement inefficaces dans le monde de la haute politique. N’apprend-on pas aujourd’hui (ultime outrage !) que Kim Jong-un – négligeant désormais le projet d’un Prix Nobel de la Paix partagé avec Trump – se rend aujourd’hui à Vladivostok pour un sommet jeudi avec Poutine ?
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…