Deux choses ont été mises en pleine lumière par le rapport Mueller :
1° La Russie a pesé de tout son poids pour favoriser l’élection de Trump en novembre 2016 ; elle a trouvé dans l’équipe Trump des partisans enthousiastes de ses efforts (« cheerleaders » – « la claque ») – même si une coordination effective entre les deux parties n’a pas été établie.
2° Trump et son équipe ont tenté de transformer les États-Unis en un État mafieux ; la tentative a été infructueuse jusqu’ici en raison de la résistance de l’ensemble des contrepouvoirs et de l’opposition – voire d’actes de sabotage – de quelques combattants de l’ombre dans l’entourage rapproché (par exemple, Don McGahn), et en dépit de la collaboration active de certains à la dérive mafieuse dans le premier cercle (par exemple, Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche).
Ce qui va compter essentiellement dans les semaines à venir, ce ne sera pas tant la détermination des Démocrates que l’attitude des élus Républicains dont la ligne de défense était jusqu’ici que l’hypothèse d’une dérive mafieuse relevait du ragot, or, il ne s’agit plus de rumeurs colportées par des « Démocrates enragés », il s’agit d’un rapport de plusieurs centaines de pages rédigé par une équipe dirigée par un ancien patron du FBI à la réputation impeccable, héros militaire, et Républicain de toujours.
Jason Miller, ancien conseiller de campagne de Trump, a déclaré à la presse : « Pas la peine de s’occuper de ces histoires alambiquées : personne dans le vrai monde ne lit 450 pages de machins comme ça ». C’est sans doute vrai, mais pour un élu Républicain, lire ces 450 pages, c’est son vrai métier.
[Voir aussi Les Révélations du rapport Mueller, le 19 avril].
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