Ouvert aux commentaires.
Le débat fait rage sur les vraies nouvelles et les fake news, sur la censure qu’exercent, à l’occasion ou par habitude, des patrons de presse richissimes sur leur empire, ou sur l’autocensure que s’infligent les journalistes de peur de perdre leur boulot dans un contexte de naufrage de la presse écrite.
« Quelqu’un s’est-il préoccupé de la perte en valeur ajoutée ? », avais-je demandé quand la suppression du supplément Économie du journal Le Monde – pour réduction hélas inévitable des coûts ! – avait conduit le mois dernier à la suppression de ma chronique mensuelle. La réponse fut – accrochez-vous bien – Non !
C’est à juste titre que le sensationnalisme a mauvaise presse : il a toujours constitué l’ordinaire de la presse de caniveau cherchant à faire vendre à n’importe quel prix. « Comment j’ai découvert que mon mari était non seulement extraterrestre mais aussi homosexuel », affiche ainsi le National Enquirer, honte de la profession, organe de presse qui fournit un soutien capital à Donald Trump durant sa campagne électorale par une combinaison de moyen légaux et illégaux, comme plus personne ne l’ignore.
Mais l’inverse du sensationnalisme, le lénifiant business as usual n’est pas moins toxique. Ce qui m’y fait penser c’est de lire ce soir les titres de la presse française, britannique et américaine, trahissant tous aux yeux d’un observateur modérément attentif, l’effondrement simultané de ces trois sociétés, formulés dans chacun de ces pays sur le ton soporifique de l’inoffensif et routinier chiens écrasés.
Laisser un commentaire