« Mes vacances à Morro Bay », le 15 mai 2019 – Retranscription

Retranscription de « Mes vacances à Morro Bay », le 15 mai 2019. Un extrait du roman à paraître chez Fayard se trouve ici. Ouvert aux commentaires.

Bonjour, nous sommes le dimanche 7 avril 2019. Hier, j’ai passé toute ma journée à faire une seule chose et c’est à lire un de mes propres livres. Vous me direz, c’est un plaisir un peu malsain, c’est du narcissisme mal placé. Eh bien non, parce qu’un auteur (ou une autrice) dont le livre est publié doit au moins une fois dans sa vie lire son propre livre. Pourquoi ? Ça s’appelle « les secondes épreuves ». C’est quelque chose qu’on vous envoie, l’éditeur, en disant : « Maintenant, vous regardez ça et dites si vous êtes prêt à ce qu’on le publie ».

Pourquoi est-ce qu’il y a des secondes épreuves ? Parce qu’il y en a des premières. Ça se passe comme ça : on accepte votre manuscrit – dans le meilleur des cas. On fait les 1ères épreuves. Les 1ères épreuves, c’est le livre tel qu’il apparaîtra. C’est la transformation du manuscrit en un livre. Il y a la page de garde, il y a les remerciements, la table des matières, éventuellement la liste des livres précédents du même auteur, etc. On peut déjà imprimer les premières épreuves, mais personne ne le fera jamais parce qu’il a pu se passer des choses entre la lecture du manuscrit et la mise sur papier. Il y a encore des choses à corriger. Il y a un correcteur ou une correctrice qui agit là de manière massive. Dans mon cas, dans celui-ci qui est « Mes vacances à Morro Bay », heureusement, il y avait très peu de choses que l’éditeur voulait faire changer, à part de la ponctuation : présenter les dialogues autrement, mettre d’autres guillemets, supprimer les caractères gras, et ainsi de suite, changer des choses à ce niveau-là. Il y avait une erreur. Je m’étais trompé dans une expression. J’avais dit « Avoir droit au chapitre » alors que l’expression, effectivement, on me l’a fait remarquer, c’est « Avoir voix au chapitre ». Il y avait encore 4 ou 5 choses que l’on voulait changer. Effectivement, des choses qui prêtaient à [confusion], des ambigüités, des choses de cet ordre-là mais très très peu par rapport au sort qu’avaient subis mes manuscrits précédemment chez le même éditeur, Fayard.

C’est le 11ème livre que je publie chez Fayard. Il y en avait déjà eu 10. Les 10 autres, c’était de la non-fiction. C’étaient des essais. Celui-ci, c’est de la fiction. Ce n’est pas tout à fait de la fiction. C’est un récit manifestement autobiographique, on ne va pas cacher ça, mais c’est un récit. C’est la vie mais c’est la vie présentée comme un roman. C’est ma vie pendant une semaine en 2003, au mois d’août 2003, mes vacances à Morro Bay qui est… ce n’est pas une plage mais c’est un petit port de pêche pas très loin de plages en Californie centrale, un coin un peu perdu : ce n’est pas sur les grandes routes.

Je passe une semaine là et je raconte ce qui se passe. C’est un récit romancé. Il y avait un choix, parce que je parle de mes enfants. Je parle d’un certain nombre de personnes. Est-ce que je changerais les noms ? J’ai changé les noms pour deux types de personnes : ceux avec qui j’ai querelle dans le livre, il n’y en a pas beaucoup : c’est essentiellement une personne. J’ai changé son nom. Ce n’est pas la peine de le garder comme ça. Il y a une personne dont je dis tellement de bien que là, il valait mieux aussi ne pas mettre son nom [rires]. Si les gens veulent chercher un jour, ils trouveront qui c’est et tant mieux pour elle. Les noms de mes enfants, j’ai gardé le nom de mes enfants. N’importe qui, en passant 5 minutes à l’heure de Google et Facebook, peut trouver facilement qui sont mes enfants. Dans le livre, je suis amoureux d’une femme. Elle, je lui ai demandé « Est-ce que je mets ton prénom ou pas ? ». Elle m’a dit « Laisse-moi quelques jours ! ». Elle a réfléchi quelques jours et, au bout de quelques jours, elle m’a dit « Mets mon prénom ! ». Là aussi, la quasi-totalité des noms est respectée.

Alors, est-ce que c’est un bon livre ? Un auteur ne va pas vous dire si c’est un bon livre ou c’est un mauvais livre. D’abord, s’il avait envie de dire que c’est un mauvais livre, il aurait mieux valu qu’il ne l’écrive pas pour commencer et ne cherche pas à le voir publié. Si l’auteur dit que c’est un bon livre, ça ne fait ni chaud, ni froid à personne parce que, évidemment, l’auteur estimera que son livre est un bon livre. C’est un peu différent quand on le relit d’un coup. Je ne l’avais pas relu, je ne l’avais jamais relu d’un coup depuis que je l’avais écrit. Oui, au moment où il a été question de le publier, j’ai fait un échantillonnage : j’ai pioché 2 pages au hasard en disant : « Est-ce que ça peut passer la rampe ? ». Je me suis dit oui. Au cours de la lecture, la rédaction des premières épreuves, j’ai dû regarder ici ou là quelques petites choses mais je ne l’avais pas relu.

C’est une expérience de le lire d’un seul coup. Evidemment, l’auteur ou l’autrice ne lit pas son propre roman, son propre récit de la même manière qu’un lecteur quelconque. Est-ce qu’il y a une indication ? Oui, il y a une indication parce que l’éditeur a voulu le publier. Dans ce cas-ci, qu’est-ce que cela peut vouloir dire ? L’éditeur a pu se dire : « On connait le nom de l’auteur, Jorion. Il y aura déjà un minimum de gens qui voudront, par curiosité, regarder ce qu’il écrit quand il écrit un roman, pour savoir s’il écrit bien, s’il sait faire ça aussi. Ça parle de tout à fait autre chose que ce dont il a parlé jusqu’ici : c’est une histoire d’amour, ça parle de ses rapports avec les femmes, ça c’est une chose dont il ne parle pas d’habitude. Si on est curieux, si on veut voir de quoi ça parle, on peut aller regarder là ». Donc l’éditeur lui-même pourrait se dire : « Ça se vendra quand même un minimum ». Ça mérite l’investissement.

Mais ceci dit, je vais quand même l’ajouter (je ne vais pas le montrer maintenant), j’ai reçu de l’éditeur à propos de ce livre – je peux vous le dire, ça m’a fait très très plaisir – le meilleur courrier que j’aie jamais eu de chez Fayard. Quelqu’un qui vous publie 11 livres, c’est quelqu’un qui n’est pas mécontent de ce que l’on a fait. Il aurait pu arrêter après le 1er. Il aurait pu ne jamais publier le premier. Après chacun, il aurait pu s’arrêter en disant « On arrête l’aventure là ». Mais le courrier que j’ai reçu à propos de ce manuscrit-là, j’aimerais bien l’encadrer, parce que n’importe quel auteur aimerait bien recevoir de son éditeur un courrier comme ça. Si vous regardez la correspondance entre M. Antonin Artaud et ses éditeurs, vous voyez que les soucoupes volaient bas. Beaucoup d’auteurs ont eu des relations extrêmement tendues avec leurs éditeurs. Recevoir ça, une lettre comme ça, ça fait plaisir. S’il y a des gens qui lisent cela un jour et qui en publient leurs critiques, leurs comptes-rendus, et que ça aille dans le même sens (au cas où ce serait aussi élogieux), je le montrerai à ce moment-là. Je demanderai à la dame, si elle est d’accord, qu’on le publie. On peut évidemment publier anonymement en disant : « Il y a quelqu’un chez Fayard qui a écrit ça ».

Mais, de quoi ça parle ? C’est une histoire d’amour, on l’a déjà compris, mais en le relisant comme ça, et on essaye quand on relit une fois son propre livre, de le lire avec les yeux d’un lecteur qui n’aurait jamais lu ça avant. Je me suis demandé comment est-ce que l’on pourrait caractériser ça ? Je me suis dit que c’est un hymne aux relations dans le genre humain entre les hommes et les femmes, vu du point de vue, bien entendu, d’un des côtés (ce n’est pas écrit à 4 mains), vu du point de vue d’un homme. Ça a été écrit au moment même… Enfin, ça n’a pas été écrit pendant les vacances mêmes à Morro Bay [j’ai pris des notes à ce moment-là], ça a été écrit, je ne sais pas… Ça se passe en août 2003. Ça a dû être écrit en septembre et octobre 2003, à vue de nez.

Voilà, si moi je devais dire quelque chose à propos de ce livre, je dirais ça. Ça a été écrit il y a 16 ans. On n’écrirait peut-être plus les choses comme ça maintenant. Je crois que je l’écrirais toujours de la même manière. Ce sont mes aventures à ce moment-là. Evidemment, je n’écrirais pas ça maintenant, en 2019. J’ai d’autres aventures et j’écrirais autre chose, mais je crois que je l’écrirais de la même manière. Je n’ai pas changé ma manière de voir le monde. Je crois qu’est apparu, pour de très bonnes raisons, en raison de véritables évènements, mais il y a quand même un retour un peu inattendu chez nous. Il n’y a jamais eu ce puritanisme qu’il y a maintenant quand on parle des hommes et des femmes. On pourrait être encore plus dur : il y a une pruderie maintenant. C’est lié à des choses qui se sont passées et qu’il faut dénoncer. Différentes attitudes sont apparues. Je me suis même mêlé de cette histoire. Vous le savez peut-être. C’était il y a [1] an[s], j’ai fait quelque chose qui a été publié comme une tribune libre dans Le Monde à propos de #metoo. J’ai pris parti. J’ai parlé de ma propre histoire d’ailleurs, pas des choses que l’on trouve dans ce roman-là. Je suis intervenu.

On parle des choses différemment 16 ans plus tard. Là, ça a été écrit il y a 16 ans, je l’ai dit, comme je les ai vécues et comme j’ai envie d’en parler. Je crois qu’il faut lutter contre cela. Je suis convaincu et tout ce que je dis dans ce livre et dans d’autres romans que j’ai écrit, et que vous verrez peut-être un jour, qui seront peut-être publiés aussi : je suis convaincu qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes. Je suis convaincu qu’il y a une histoire qui date d’un million d’années de rapports entre les hommes et les femmes et les femmes et les hommes et que c’est quelque chose de très beau, et que c’est très mal compris. Je ne sais pas si c’est dans ce texte-là que je le mets mais je vais vous le dire : si on avait compris comment cela marchait entre les hommes et les femmes, il y aurait un grand traité là-dessus et on le lirait et l’affaire serait close. Les philosophes auraient expliqué ça d’un bout à l’autre. Je sais, il y a un auteur qui a dit « Les hommes sont de Mars et les femmes sont de Vénus » mais je n’ai pas lu ce livre-là.

Je ne crois pas que c’est quelque chose que nous, êtres humains, avons véritablement compris. C’est extrêmement complexe. C’est extrêmement émotionnel, passionné – ça va de soi – violent. Je n’en parle pas dans ce livre-là mais j’en parle un peu dans un autre qui pourrait paraître., il y a dans le rapport sexuel même entre les hommes et les femmes une affaire qui pourrait toujours mal se terminer. Il y a de la violence là-dedans, je ne vous apprends rien. Ceux qui imaginent qu’il pourrait y avoir des rapports sexuels entre les hommes et les femmes où il n’y aurait pas une violence latente, c’est qu’ils n’ont pas regardé ça de près – excusez-moi.

Je ne parle pas de coups qui soient donnés. Je parle du fait même de la relation sexuelle. Il y a quelque chose qui… d’ailleurs, dans les familles normales, quand les enfants, par hasard, entendent ça, ils ont peur ! Si ça se passe bien, ils ont peur ! C’est ça le paradoxe.

Je n’en dis pas plus. Vous en savez autant que moi sur le sujet. J’ai un peu peur qu’en ce moment, on refuse de parler de ça comme il le faudrait. On essaye de faire en gommant toute différence qui pourrait exister entre les hommes et les femmes. Je ne sais pas combien de temps encore cette aventure durera, de l’être humain. Je n’en parle pas du tout dans ce livre, ce n’est pas ça le sujet, mais tant que ça durera, il y aura, en tout cas entre les hommes qui sont attirés par les femmes et les femmes qui sont attirées par les hommes, il y aura quelque chose qui se passera et qui est de l’ordre d’une certaine violence et de l’ordre de l’inexpliqué et qui nous dit quelque chose sur le fait que, quand les espèces se reproduisent, et nous nous reproduisons, la nature nous a mis ça dans un cadre d’une grande jouissance et de grand plaisir et de violence. Il vaut mieux, bien entendu, que ça ne se termine pas par des gens à l’hôpital. Quand il y a des gens à l’hôpital, c’est que ça a mal tourné ! Quand il y a du sang partout, c’est que ça a mal tourné ! excusez-moi.

Enfin bon, j’arrête là-dessus. Un livre que j’ai écrit au moment même, sans avoir l’idée si ce serait publié un jour. Je pose la question parfois dans le livre. Je dis « Si jamais c’était publié, etc. ». Je n’ai pas fait d’effort considérable pour le publier. Je l’ai montré pour la 1ère fois chez Fayard il y a un an. Ça traînait dans un tiroir depuis 15 ans. Mais je suis content. Je l’ai lu, je suis content. J’ai l’impression que ça dit quelque chose, justement, sur cette chose extraordinaire que sont les rapports entre les hommes et les femmes et dont on n’a pas fini de parler, et dont il restera encore beaucoup de choses à dire, mais qui fait quand même une grande partie, pour quelqu’un qui est hétérosexuel comme moi, cela fait partie des raisons majeures pour lesquelles une vie vaut la peine d’être vécue.

Je vous laisse là-dessus. Ça paraît dans… on est le 7, dans un mois et 8 jours. J’aurai l’occasion de vous mettre sur le blog la 4ème de couverture, des choses encore comme ça, autour de la publication. Je vous laisse là-dessus.

La prochaine fois, j’espère, si nous en parlons, c’est que vous l’aurez lu et que vous me direz ce que vous en pensez. Allez, à bientôt !

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7 réponses à “« Mes vacances à Morro Bay », le 15 mai 2019 – Retranscription”

  1. Avatar de arkao
    arkao

    Ce que vous avez écrit sur les rapports sexuels entre hommes et femmes me parait très juste et nécessiterait de plus amples développements.

    Quelques réflexions en vrac:

    -Cela m’évoque un film de Doillon, « Mes séances de lutte »
    https://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/mes-seances-lutte/
    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19539178&cfilm=216643.html

    -Une nouvelle de Maupassant où un facteur entend des cris de femmes derrières les volets clôt d’une maison. Croyant à une tentative de meurtre il appelle le maire, qui se rendant sur place, comprend la vraie signification de ces cris et explique ce qu’il en est au facteur dont la femme n’a jamais manifesté un tel emportement.

    -J’ai le souvenir qu’au début des années 80 on parlait de sexe très librement entre jeunes adultes hommes et femmes. Les pratiques aussi étaient très libres et sans beaucoup de pudeur, d’autant que nous vivions en collectivité/communauté une bonne partie de l’année (rien que d’y repenser, j’en ai des frissons dans le bas-ventre). Mes jeunes collègues trentenaires sont beaucoup plus pudiques. Pour ce qui est de la pratique, elle parait en baisse.
    http://www.slate.fr/story/172671/sexe-recession-vie-sexuelle-jeunes-masturbation-stress-numerique

    -Il se passe quelque-chose. Nous vivons manifestement une révolution anthropologique dont on saisit mal la teneur et les contours. Le signe le plus évident pour moi, puisque l’étude des pratiques funéraires fait partie de mes compétences professionnelles, c’est la crémation qui remplace à grande vitesse l’inhumation. Depuis la préhistoire, l’alternance régulière entre ces deux pratiques (en occident) est toujours associée à des césures civilisationnelles (Age du Bronze / premier Age du fer / second Age du fer / ère chrétienne).

    -L’hystérie animaliste et végan rentre à mon avis dans ce processus de transformation de nos rapports à la vie et à la mort. Les mauvais traitements envers des animaux (que nous condamnons tous, bien sûr) peuvent valoir désormais de la prison ferme:
    https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/13831-justice-peine-maximale-pour-avoir-battu-et-defenestre-son-chiot/
    Je me garde d’émettre un jugement sur ce sujet. J’observe. Avec étonnement. Enfant j’ai tué et dépecé, avec ma grand-mère, des poules et des lapins. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr d’en être encore capable, sauf épisode de famine.

    -De nos jours on parle encore plus difficilement de la mort que du sexe. Sans avoir réalisé d’étude statistique des commentaires de votre blog, j’ai l’impression que le sujet ne suscite pas pléthore de commentaires et de débats.

    -A votre place, je laisserai tomber les élections européennes et l’avenir de la planète pour me consacrer à la littérature et à l’anthropologie.

    -J’ai cru comprendre qu’ E Todd travaillait actuellement sur ces questions. Dépêchez-vous avant de vous faire griller 😉

    -Très impatient de lire « Mes vacances à Morro Bay »

    1. Avatar de Paul Jorion

      « -A votre place, je laisserais tomber les élections européennes et l’avenir de la planète pour me consacrer à la littérature et à l’anthropologie »

      Ça ne fait jamais que quatre activités distinctes, je pourrais en effet lever le pied pour ne me consacrer qu’à ces quatre là 😀

      1. Avatar de poncho
        poncho

        Quelque chose m’échappe , après toutes ces années de labeur , vous ne touchez pas une retraite ? Pourquoi n’en profitez vous pas ?

      2. Avatar de Lucas
        Lucas

        Pour monsieur Jorion, il me semble que le travail c’est la vie.

      3. Avatar de poncho
        poncho

        Allons bon , on nous répète que c’est la fin du travail , on peut vivoter avec un petit revenu universel et en plus c’est bon pour la planète !

  2. Avatar de Chabian
    Chabian

    Vous pourriez être intéressé par « Coits » de Andrea Dworkin (Syllepse éditeur, Paris 2019 ; en anglais « Intercourse »). Elle part de descriptions masculines du coît et de bien d’autres choses à partir de littérature (Tolstoï de La Sonate à Kreutzer, Dracula, etc.). Bien sûr c’est une féministe radicale et elle est d’une rare violence, mais aussi d’une certaine pertinence… (lecture en cours…)
    Vous écrivez « la nature nous a mis ça dans un cadre d’une grande jouissance et de grand plaisir et de violence ». Il me semble qu’il s’agit aussi d’une organisation sociale très cadrée chez les mammifères : mâle ou femelle Alpha, réglementation de qui peut aller avec qui, etc. Jeu complexe à examiner en lisant à la fois Picq et De Waal. Et nous vivons bien un tournant de ce point de vue-là.
    Vous en dites peu finalement, mais sur un ton qui vous est moins habituel.

  3. Avatar de Paul Jorion

    « Vous en dites peu finalement, mais sur un ton qui vous est moins habituel »

    C’est pour que vous lisiez ce(s) livre(s) : le « roman » (récit) à paraître, et ceux en réserve.

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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