Ça ne date pas d’aujourd’hui mais voilà que la vidéo est soudain disponible. Vu l’heure à laquelle ça passait (entre 0h30 et 2h30), je ne suis pas sûr que beaucoup de monde l’ait vu à l’époque !
- – La comédienne Judith Chemla
- – L’économiste Thomas Piketty
- – L’anthropologue et sociologue Paul Jorion
- – Le photographe Paolo Roversi
- – La musicienne Rhoda Scott
Philippe Lefait lit durant l’émission un extrait de mon Le capitalisme à l’agonie :
Les États, en s’étant portés au secours du secteur bancaire et en ayant écarté comme solution envisageable le gel de la situation par la nationalisation, avaient déversé dans le puits sans fond des crédits qui ne seraient jamais honorés des sommes à ce point considérables que l’insolvabilité était désormais également la leur. Alors, en désespoir de cause, ils se tournèrent vers le citoyen ordinaire, en tant que contribuable, et en tant que futur retraité. On annonça l’austérité, qu’on appelait aussi « rigueur », comme si les mesures qui seraient prises résultaient d’un impératif moral : on lui prendrait davantage sous la forme de l’impôt et des cotisations sociales. Comme l’impôt avait cessé d’être progressif, l’argent que l’on ponctionnerait, l’État l’exigerait essentiellement de ménages qui en général dépensent la totalité de celui dont ils disposent. Ce qui voulait dire que le pouvoir d’achat et donc la consommation seraient affectés. Ceux qui avaient de l’argent à ne pas savoir qu’en faire, l’État s’abstiendrait de les importuner par l’imposition : il leur emprunterait leurs fonds et les gratifierait en échange d’intérêts à des taux qui, comme nous l’avons vu, seraient en hausse, leur permettant d’avoir au bout du compte, encore plus d’argent à ne plus savoir qu’en faire.
On était en 2011. Heureusement les choses ont bien changé !
La gravité de la crise en comparaison de 1962 ? Certes en 62 on est passé très près de la…