Découvrant sur le programme de France Culture que ce n’est pas pour déjeuner mais pour souper que 67 intellectuels sont invités à l’Élysée, j’avance la parution de mon compte-rendu, initialement planifié pour 18h. Ouvert aux commentaires.
Quand l’un d’entre vous m’a signalé samedi l’invitation de 60 intellectuels aujourd’hui lundi à l’Élysée, me demandant si j’irais, il n’a pas fallu très longtemps pour que l’esprit Thijl Uilenspiegel qui m’inspire de par ma naissance, fasse germer en moi le projet d’une petite farce : je vous annoncerais en grande fanfare que j’avais répondu favorablement à l’invitation en raison de « l’urgence des tâches qui sont aujourd’hui négligées ou, pire encore, dont la solution est subordonnée à une logique obscène de profit », parce qu’« il y a là une occasion de taper du poing sur la table, quitte à faire scandale, en sachant que la presse n’aura d’autre choix que de rendre compte de vos propos. »
Soyons sérieux : pensez-vous que l’on envisage en haut lieu – même un seul instant – à inviter un trublion dont il est parfaitement plausible qu’il utilise effectivement l’opportunité qui lui est offerte pour faire exploser l’« esprit de cour » qui rend certains – même parmi les meilleurs – corruptibles ?
Non, nous vivons dans le vrai monde où rien ne bouge : je ne faisais pas partie des « un peu plus d’une centaine » d’intellectuels invités. Mais libre à vous – vous êtes nombreux et une force qui s’ignore – de taper maintenant du poing sur la table.
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