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Pages 18 et 19.
« Kuppo ! » dit le Shah, secouant la tête.
Khashdrar rougit, et traduisit mal à l’aise, d’un air de s’excuser. « Shah dit : ‘Communisme’. »
« Pas Kuppo ! » dit Halyard avec véhémence. « Le gouvernement n’est pas propriétaire des machines. Il taxe tout simplement la part des revenus de l’industrie qui allait autrefois au travail, et la redistribue. L’industrie appartient et est gérée par des personnes privées, et coordonnée – pour éviter le gaspillage qui découle de la concurrence – par un comité de dirigeants du secteur privé, pas par des politiques. En éliminant l’erreur humaine par la mécanisation, et la concurrence inutile par l’organisation, nous avons considérablement élevé le niveau de vie de l’individu moyen. »
Khashdrar interrompit sa traduction. Il fronçait les sourcils avec perplexité. « S’il-vous-plaît, cet individu moyen, il n’y a pas d’équivalent dans notre langue, je crains bien. »
« Vous savez », dit Halyard, « l’homme ordinaire c’est, eh bien, ‘tout le monde’ – comme ces travailleurs qu’on a vus sur le pont, le type dans la vieille bagnole qu’on a croisée. Le petit bonhomme, pas une lumière mais le coeur sur la main, sans chichis, ordinaire, une personne dans la vie de tous les jours. »
Khashdrar traduisit.
« Aha ! », dit le Shah, opinant du bonnet : « Takarou ! »
« Qu’est-ce qu’il a dit ? »
« Takarou », dit Khashdrar. « Esclave. »
« Pas Takarou », dit Halyard, s’adressant directement au Shah : « Ci-toy-en. »
« Ahhhhh », dit le Shah, « Ci-toy-en ». Il souriait tout heureux. « Takarou – Ci-toy-en. Ci-toy-en – Takarou. »
« Pas Takarou ! » dit Halyard.
Khashdrar haussa les épaules. « Dans le pays du Shah, il n’y a que l’Élite et les Takarou. »
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