Retranscription de « Nous sommes cuits. Que faire ? », le 8 août 2018. Merci aux quatre qui s’y sont mis ! Ouvert aux commentaires.
Bonjour, nous sommes le mercredi 8 août 2018 et aujourd’hui ma causerie s’appellera : « Nous sommes cuits. Que faire ? »
Il y a une semaine à peu près, Cédric Chevalier, qui réfléchit avec moi et avec d’autres sur la question de la collapsologie, de l’extinction de l’humanité, m’avait envoyé une réflexion, que j’ai voulu mettre sur le blog, bien que je ne prenne plus beaucoup de billets invités, sur notre attitude vis-à-vis du danger d’extinction. Alors, il y a des gens qui disent : « Non ce n’est pas vrai », il y en a qui disent : « Oui mais enfin on ne peut plus rien faire », etc. Il avait mis quatre scénarios.
Et, pas la nuit dernière, mais la nuit d’avant, il m’envoie un message à propos d’un article, qui avait paru dans la journée du 6 août, dans le cadre de la PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States), c’est une des publications scientifiques parmi les plus respectées, et il y avait là un article par des chercheurs internationaux. J’ai vu beaucoup de Suédois, d’Allemands, peut-être un Belge, un Australien ou une Australienne, et l’article nous disait que si nous ne faisons rien, nous allons entrer dans un système climatique et géologique qu’ils appelaient « hothouse », ce que j’ai traduit moi par serre (parce que c’est ça un « hothouse »). On a parlé de cet article dans la journée d’hier en France, et j’ai vu un « monde-étuve ». L’image est peut-être plus parlante en français, « hothouse » ce n’est pas une étuve mais c’est peut-être plus parlant.
Qu’est-ce que ça nous dit ? Ça nous dit que nous allons droit vers un monde dans lequel les êtres humains ne pourront pas vivre, les mammifères de manière générale non plus, et nous donne en conclusion ce qu’il faudrait faire. Il ne faudrait pas seulement arrêter de consommer des carburants fossiles (charbon, pétrole) qui produisent du gaz carbonique mais il faudrait agir justement sur ce qui pourrait retenir le gaz carbonique et des choses comme ça. Ils nous disent qu’il faut entre autres se débarrasser du capitalisme. Ils ne disent pas ça comme ça, mais enfin, c’est ça que ça dit : qu’il faut changer de système politique, qu’il faut changer d’attitude, etc. et en fait, dans leurs conclusions, on dit à peu près ce qu’on dit dans certains de mes livres qui s’appellent : Le dernier qui s’en va éteint la lumière et Défense et illustration du genre humain.
J’avais donc réagi au mail de Cédric Chevalier en disant : « Oui, eh bien, c’est ce que tous les gens sérieux pensent », et le reste de la journée d’hier, puisque ça se passait vers minuit, je l’ai consacré essentiellement à me dire : « À quoi ça sert d’écrire un livre sur Trump, à quoi ça sert d’écrire un livre sur l’amour, un grand roman d’amour (qui sont les choses auxquelles je me consacre en ce moment), si personne ne les lira, si ça ne fera aucune différence, etc. ? » En gros, la question que je me posais hier, c’est… Vous connaissez l’histoire de la grenouille dans une casserole qu’on fait chauffer, et on raconte l’histoire qui est la suivante. La grenouille ne se rend pas compte qu’elle pourrait sauter : que la température est en train de monter, et au moment où elle se rend compte qu’il y a un problème, elle est cuite. Alors la question que je me posais hier, du moins dans la journée, c’est à quoi ça sert de dire à la grenouille que la température est en train de monter si l’honnêteté vous obligerait à dire en même temps : « Mais les parois de la casserole sont trop élevées pour que tu puisses, en sautant, en sortir. » Et donc, j’ai passé la [journée] comme ça, je n’ai pas parlé sur mon blog de cet article, il allait dans le sens de choses que je lis depuis des années. Ça a commencé, si on peut dire, avec le rapport du club de Rome, le rapport Meadows en [1972], et depuis, je lis des choses comme ça et en 2015, quand j’ai rédigé un livre qui s’appellerait Le dernier qui s’en va éteint la lumière, je parlais de trois ou quatre générations, c’est-à-dire, si on multiplie par 30, ça fait de 90 à 120 ans qui nous sont laissés, à l’espèce humaine, pour survivre, si nous restons sur les rails où nous sommes. Et quand mon éditeur Fayard a lu le titre du livre suivant, celui qui a paru au mois de mai, et qui s’appelait Qui étions-nous ? Défense et illustration du genre humain, ils ont dit : « Oui, mais vous savez… », ils ont eu peur de faire peur et « on va enlever le ‘Qui étions-nous ?’ » Mais finalement c’est peut-être une bonne chose et je vous vais vous dire pourquoi à la fin.
Alors voilà comment j’ai passé la journée d’hier. J’ai continué à travailler, bien entendu, sur mon bouquin sur Trump, j’ai continué à réfléchir sur l’amour, et celui ou celle d’entre vous qui m’a envoyé cette autobiographie de Stephen King, m’aide à écrire ce livre-là.
Et je suis allé dormir. Et au milieu de la nuit, à 3h du matin, je me suis réveillé et je me suis dit : « Bon, la première chose à faire, c’est de publier les réflexions de Cédric Chevalier pour qu’il y ait un débat sur le blog, et dans la matinée, quand tu te réveilleras, tu feras une vidéo et tu parleras de ça », parce qu’on ne peut pas dire comme ça simplement qu’il y a deux choses possibles, c’est-à-dire laisser les gens dans leur ignorance crasse et puis leur dire : « oui, oui » quand quelqu’un vous dit, comme il y a un commentaire ce matin que j’ai sucré parce que vraiment, là, je n’ai plus la patience pour ça, [et qui disait] « Oui mais j’ai un cousin dont le beau-frère qui connaît bien les histoires de climat dit que tout ça n’est pas sérieux. » Bon là, excusez-moi, on n’a plus le temps pour ça, on n’a plus le temps pour les négationnistes. Bien. Je me suis réveillé en me disant, on ne peut ni se dire que la paroi de la casserole est trop haute, ni se dire que c’est un baroud d’honneur. Il faut, aux yeux de l’univers – qui n’a pas d’yeux – il faut que nous montrions que nous sommes aussi intelligents que nous l’imaginons, et que nous fassions les choses qui sont dites dans la conclusion de cet article, et qui sont dites dans Défense et illustration du genre humain.
Quand je me réveille ce matin et que je regarde le résultat des élections qui ont eu lieu dans la nuit aux États-Unis, et que je vois que les candidats socialistes démocratiques du genre de Mme Alexandria Ocasio-Cortez, des gens qui défendent les mêmes idées que moi, c’est-à-dire qu’il n’y a qu’une solution encore, c’est un socialisme – je vais appeler ça « démocratique » comme le disent les Américains maintenant, ça fait la différence très claire avec le communisme soviétique – ces candidats-là ont été balayés. C’est pas ça que les gens veulent, les gens aux États-Unis comme ici veulent choisir maintenant entre un conservatisme de type absolument classique et axé sur le profit, ce dont parlait déjà Veblen en 1904, c’est-à-dire de faire confiance au monde des affaires, que sans doute il a nos intérêts à cœur et que si lui marche bien, eh bien il s’arrangera pour que nous vivions bien aussi – dont nous savons depuis au moins 200 ou 300 ans que ce n’est absolument pas le cas mais ça fait rien, ça fait partie de cet optimisme conservateur – ou bien le populisme dans le mauvais sens du terme, c’est-à-dire : « Tous pourris », et., « Constituante » et je ne sais quoi, l’agitation désordonnée qui conduit aux régimes autoritaires et qui n’est pas la solution non plus. Bon. Il y a des périodes où des remous de ce type-là, pendant un certain temps, pendant les deux premières années de la Révolution française, avant la Terreur… Et vous le savez, j’ai beaucoup de respect pour Robespierre, pour Saint-Just, il faudrait qu’il y ait des Saint-Just, hein, il en faudrait qu’il y en ait un peu plus, de nos jours ! Mais, là aussi, il faut quand même bien le dire, ils s’étaient mis dans une impasse. On va demander à tout le monde d’être vertueux, et puis zut ça ne marche pas, eh bien alors maintenant on est obligé de faire tourner l’échafaud.
Il faut, chers Amis, que nous fassions quelque chose, il faut que nous nous montrions à la hauteur de notre intelligence, il ne faut pas que la réaction… Parce que qu’est-ce que ça va être ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi est-ce que maintenant les gens regardent ça dans Le Monde ? Quand un article comme celui-là, disant : « On va tous crever de chaleur », et que ça tombe au milieu d’une canicule, les gens font attention. L’erreur de mon éditeur, c’est de sortir mes livres au mois de mai. Alors on dit bon, oui d’accord, au mois de mai il fait encore un peu frais, ça va encore. Non, Fayard, il faut que vous sortiez mes livres au mois d’août, en plein milieu de la canicule ! Alors là, les gens vont ouvrir les yeux, parce que, comme je vous le dis dans Le dernier qui s’en va éteint la lumière, on peut lire ça comme simplement le fait qu’on fait le deuil de l’espèce, mais on peut le lire aussi comme, quand même, un cri d’alarme et dire : « Nous avons quand même encore la capacité de faire quelque chose ».
Et c’était le reproche qui m’avait un petit peu été fait pour celui-là, en disant : « C’est un peu négatif quand même, essayez quand même de produire davantage, d’étoffer sur ce qu’on pourrait faire ». Et là, j’avais fait, donc : Qui étions nous? Défense et illustration du genre humain, et là l’éditeur dit : « Qui étions-nous ? Non ça c’est pessimiste, les gens ne vont pas acheter, on ne va pas en parler » et, résultat c’est qu’il fallait peut-être faire un petit peu peur aux gens, mais maintenant je suis content qu’on n’ait pas mis ce « Qui étions nous? ». Parce qu'[avec] ce « Qui étions nous? », les gens auraient eu le sentiment que je baissais les bras avec les autres, alors que ce n’était pas ça que j’essayais de faire dans ce livre. J’ai voulu quand même prendre l’attitude de dire : « Maintenant que nous avons pris conscience que nous sommes dans la casserole, que la température monte et qu’en sautant simplement tout seul on n’y arrivera pas, il faut que l’on réfléchisse à ce qu’il faut faire ». Il faut se mettre ensemble parce que, qu’est-ce que ça va produire des canicules comme ça ? Qu’est-ce que ça va produire ?
Vous l’avez peut être vu, le plus grand incendie, en Californie, de l’histoire maintenant (parce qu’il y en a deux qui se sont connectés, « le Ferguson » avec le « Carr » et c’est passé vers l’ouest, vers le Mendicino county). Quand on demande aux gens, là-bas, au milieu de l’incendie, qui sont en train d’essayer de sauver leurs maisons : « Est-ce que vous croyez que c’est le réchauffement climatique ? » il y a encore une majorité de gens qui disent : « Non non, le réchauffement climatique, c’est sûrement, c’est un truc, voilà, moi j’y crois pas trop, etc. », même comme ça. Mais que font les gens, qu’est-ce qu’ils font ? Ils n’y croient pas mais ils tombent dans des stratégies de type survivaliste, c’est-à-dire : moi et mon génie personnel, je vais arriver quand même à sauver ma famille. Et là, je crois que c’est ça qui va se passer. Les gens vont prendre conscience du danger, mais ils vont continuer à vous radoter des histoires de gouvernement… je ne sais même pas comment ça s’appelle… d’illuminati et de gouvernement international, je ne sais quoi, toute cette propagande américaine d’extrême-droite qui n’est même pas récente en général, il y a même des trucs des années 30 qui sont recyclés là-dedans, et c’est intéressant, hein, parce que les gens qui sont les plus anti-américanistes primaires qui m’écrivent, ce sont les mêmes qui colportent ces fables américaines que l’on ne trouve que dans la littérature américaine des années 30, 40 ou 50, les machins à la Alex Jones et des machins comme ça. Ils n’aiment pas l’Amérique mais pour ce qui est des conneries les plus extraordinaires qui ont été inventées en Amérique, ils en sont les grands diffuseurs !
Tout ça pour dire qu’on ne peut pas, on ne peut pas ! Et ce n’est pas avec des raisonnements comme je fais parfois (c’est pas vraiment des raisonnements) de dire : « Schelling a dit : ‘C’est extraordinaire, nous avons pris conscience..’ » » On attribue ça maintenant à des tas de gens qui vivent encore, c’est gentil mais, non, ça se trouve déjà chez Schelling : l’être humain, c’est ce qui a permis à la nature de prendre conscience de l’univers. La nature a pris conscience d’elle-même grâce a l’être humain et nous sommes des génies : nous avons fait des choses extraordinaires ! Nous sommes d’une cruauté invraisemblable : aucune autre espèce ne se conduit comme ça vis-à-vis d’autres représentants de sa propre espèce, mais nous avons quand même un génie tout à fait particulier : nous pouvons en mettant toutes nos ressources ensemble, intellectuelles, technologiques, etc. nous pouvons faire mieux que de tomber dans du survivalisme de quartier, constituer des bunkers à la Mad Max, nous pouvons faire mieux que ça, nous pouvons aussi faire mieux que simplement nous enfuir et essayer d’aller trouver une planète où nous allons essayer de reconstruire quelque chose, c’est quand même relativement plus simple d’essayer de sauver celle-ci. Et maintenant, il faut absolument le faire.
Alors, la question que je pose, « C’est cuit, que faire ? », on n’a pas le choix. On n’a pas le choix, il faut mettre… Et je vois, et ça c’est dommage, parce que je suis entouré, ici, dans le monde occidental, de gens entièrement découragés, des gens comme moi dans la journée d’hier avant le sursaut de 3h du matin, des gens qui disent : « Bon, voilà… » On ne peut pas, on ne peut pas ! On ne peut pas ! Ce n’est pas pour que la Nature continue à rester consciente d’elle-même, elle s’en fout, elle s’en est toujours foutu, c’est splendide, c’est pour nous, c’est pour nous qu’il faut se dire ça, que nous sommes prodigieux. Nous sommes prodigieux, malgré nos camps de concentration, les tortures et tout ça, nous sommes quand même prodigieux ! Avec les moyens qu’on nous a donnés, avec le monde qui était autour de nous ! Alors je ne dis pas que c’était une grande affaire de se débarrasser des tigres aux dents-de-sabre et des ours des cavernes, mais enfin bon, on a dû survivre à ça quand même. On a dû survivre à la crise des années 60, frôlé une guerre thermonucléaire, nous sommes toujours là et nous ne sommes malheureusement pas très nombreux à dire : « On peut faire quelque chose ». C’est ça la difficulté. Il y a tout un pays comme les États-Unis qui sont en train de tomber en vrille, ce qui n’aide pas à la tâche générale. Enfin bon, moi j’espère que ce type [Trump] va disparaître rapidement, mais même si il disparaît rapidement, je ne suis pas sûr que le socialisme démocratique prendra le pouvoir très rapidement aux États-Unis. Encore que, et là, bon, voilà, petite note d’espoir, les sondages d’opinion montrent que parmi les jeunes, c’est quand même les idées comme ça qui sont dominantes. Alors, il faut se retrousser les manches, il faut faire quelque chose.
Le pire, je crois que c’est mon attitude dans la journée d’hier – mais qui est justifiée, hein, bon, voilà ! – de dire : « Je continue, mais je ne sais pas trop pourquoi ». Il faut sauver la vie sur la planète terre. Il ne s’agit pas simplement de nous : si on nous sauve nous, on sauvera en même temps les ours polaires, les bactéries et tout. Parce qu’il faudra encore, dans la fournaise que nous sommes en train de préparer, il faudra encore que quelque chose survive après que nous ayons disparu.
Alors les amis, eh bien, la réponse, c’est : « Il faut faire quelque chose ». Il faut faire quelque chose, et je ne suis pas sûr qu’on soit très nombreux à être prêts, encore, à nous retrousser les manches, il faudrait qu’il y ait des gens qui soient un peu plus jeunes que moi quand même, qui… Qu’on ne tombe pas dans la morosité survivaliste : « On va s’arranger, nous, notre famille et trois familles dans le coin, on va s’arranger pour constituer un fort Chabrol, et que ça [nous] permette quand même à nous de continuer un peu plus longtemps ; le problème c’est les autres, le problème c’est que les autres sont 7 milliards ! ». Non, chers amis, c’est nous qui sommes 7 milliards, nous tous ensemble !
Mais nous avons des ressources. D’habitude, je vous montre des livres. Là, je vous ai quand même préparé quelque chose, parce que, voilà, ça c’est splendide ! Si vous n’avez jamais vu ça : Melancholia. C’est un drôle de type qui fait des films comme ça, Lars Von Trier ! La première partie du film (c’est en deux parties), ne la regardez pas : c’est une ode qu’il fait à la dépression nerveuse parce que c’est son style à lui, mais la seconde partie (c’est en deux disques, voilà, bon, c’est facile, regardez la seconde), c’est pas dans le spectaculaire, c’est pas des films d’Hollywood. Non, il parle de la fin du monde entre trois personnes qui sont dans une espèce de ferme qui est là comme ça dans la campagne en Suède. On ne vous montre pas des foules qui s’affolent dans une grande ville, on ne vous montre pas des survivalistes, on vous montre, voilà, des gens qui se disent : « C’est terminé, qu’est-ce qu’il faut faire ? ». Bon, dans ce film-là, ça se termine mal, mais nous avons le cerveau qu’il faut, nous pouvons même maintenant mettre des machines à réfléchir l’équivalent de deux milliards d’années sur un problème, parce que pour elles, ça leur prend quelques semaines de parcourir un temps qui, pour nous, représente deux milliards d’années.
Nous pouvons, nous avons les moyens, nous avons les moyens de nous en sortir, mais il faut le faire ! Il faut le faire, et malheureusement, ce n’est pas avec les gouvernements entre lesquels nous choisissons maintenant qu’on va pouvoir le faire. Ce n’est pas entre un ultra-libéralisme plus ou moins encore démocratique avec tendance oligarchique ou un populisme délirant fondé sur des théories conspirationnistes, que « C’est sûrement la faute des autres ! », voyez ce qui se passe en Italie, ce n’est pas comme ça qu’on s’en sortira. Regroupons-nous, ceux qui croient qu’on peut encore faire quelque chose ! Qu’il y ait le maximum de savants là-dedans, qu’il y ait le maximum de scientifiques, qu’ils fassent comme dans l’article dont je vous parlais tout à l’heure, c’est-à-dire qu’ils ne perdent pas leur temps comme on a fait jusqu’ici avec des « 95 % d’intervalle de confiance » et des machins comme ça qui simplement étaient des tics de langage. Soyons sérieux, la plupart des gens qui mettaient ça à propos de la queue de la distribution, il ne savaient même pas de quoi ça parlait exactement, et en général, même des scientifiques ne maîtrisaient pas bien les techniques statistiques qui permettaient de dire exactement de quoi il s’agissait, parce qu’il ne s’agissait peut-être même pas d’une courbe de Gauss, etc. Bon, ça c’est des petits clins d’œil que je fais, non, des petites admonestations que j’adresse aux scientifiques…
Il faut faire quelque chose. Il reste un peu de temps. Ce n’est pas sûr, ce n’est pas sûr qu’on y arrivera, mais ne le faisons pas simplement dans l’esprit « baroud d’honneur », faisons-le convaincus qu’on peut faire quelque chose et qu’il faut le faire, et que voilà, ce n’est pas la Nature qui nous regarde parce qu’elle ne regarde pas, c’est pour notre propre fierté à nous, pour montrer qu’on est à la hauteur de ce que nous imaginons que nous sommes.
Voilà, allez, à bientôt !
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