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Près de Nantes, des ordinateurs spécialisés « minent » du bitcoin
A Orvault, dans une ancienne usine Alcatel, des centaines de machines réalisent les calculs indispensables au fonctionnement de la cryptomonnaie.
LE MONDE | 04.08.2018 à 08h17 |
Par Marie Charrel (Orvault (Loire-Atlantique), envoyée spéciale)
Vous pourrez lire l’article en entier, j’ai retenu quelques perles.
Des voyants clignotent sur les coffrets où vrombissent de petits ventilateurs. D’un côté, ils aspirent l’air frais acheminé par d’imposantes colonnes. De l’autre, ils recrachent une brise brûlante – 45 degrés environ –, évacuée vers une trappe au plafond grâce à un système de bâches et de panneaux. […]
Il y a quelques années, Sébastien Gouspillou dirigeait le développement européen d’Asia Plantation Capital, un investisseur spécialisé dans la gestion durable de forêts. Il a changé de vie après avoir découvert le bitcoin. « Cette technologie permet d’échanger de la valeur sans passer par le système financier classique. A terme, elle va transformer le monde, assure le quinquagénaire. Grâce à elle, les populations pauvres ou exclues pourront développer une activité sans avoir de compte bancaire, par exemple. » […]
Depuis, la folie est retombée. Le minage exige une telle consommation électrique que l’activité est parfois difficile à rentabiliser. « Du coup, nous chassons les kilowattheures [kWh] moins chers, explique M. Gouspillou. Nous venons d’envoyer une partie de nos machines en Sibérie, où le kWh est à 5 centimes d’euros TTC, contre 11 centimes hors TVA en France. D’autres sont en Ukraine. Et nous venons d’acheter un terrain au Kazakhstan. » […]
A présent, la plupart des grandes fermes à bitcoin – jusqu’à 7 000 machines – se trouvent en Chine, au Canada ou en Islande, à proximité des sources d’énergie à bas coûts. Mais cela n’empêche pas Bigblock Datacenter de nourrir des projets pour la France. « Il serait dramatique que notre pays passe à côté de cette technologie. Ce serait nous priver d’un marché majeur », estime M. Gouspillou. […]
D’ici peu, il installera également l’un de ses conteneurs à machine sur une centrale hydroélectrique de l’Ariège, comme au Kazakhstan. « Certains propriétaires privés français de barrage sont à la peine, observe M. Gouspillou. En achetant directement leur production, nous pouvons leur assurer un revenu régulier et leur permettre d’éviter les pertes dans le moment de surproduction ». Le même système est envisageable avec les éoliennes. Preuve selon lui que le bitcoin, souvent montré du doigt pour sa gloutonnerie énergétique, peut aussi devenir écologique…
Ouf ! Le salut est donc heureusement au coin de la rue !
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