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Quelques réflexions sur le déni psychologique face au dérèglement climatique, mon sujet d’étude autodidacte du moment…
Lors d’une conversation avec un ami, on a distingué 4 cas de figure, étant donné l’incapacité de l’Humanité à réagir à la crise de la Biosphère sans être directement impactée (théorie selon laquelle l’être humain ne réagit que s’il est directement affecté, voire corporellement affecté, cfr Spinoza) :
1) L’Humanité va subir un choc terminal sans prise de conscience, c’est-à-dire qu’elle va s’éteindre sans jamais se rendre compte collectivement des causes réelles de son extinction (crise cardiaque fatale du fumeur, qui demande une dernière cigarette en expirant)
2) L’Humanité va subir un choc terminal précédé d’une prise de conscience trop tardive, à cause des effets de seuil liés à l’inertie de la Biosphère et de l’Anthroposphère (crise cardiaque fatale du fumeur, où ses derniers mots sont « j’aurais dû arrêter de fumer »
3) L’Humanité va subir un choc non terminal qui va déclencher une prise de conscience massive et lui donner l’opportunité de réagir afin d’éviter son extinction (crise cardiaque non fatale du fumeur, suivie d’une prise de conscience et d’un arrêt du tabagisme)
4) Une minorité éclairée va créer de toute pièce un simulacre de choc quasi terminal pour déclencher une prise de conscience massive et nous donner l’opportunité de réagir afin d’éviter notre extinction (on drogue un fumeur, on lui fait croire qu’il a eu un arrêt cardiaque et cela provoque une prise de conscience et un arrêt du tabagisme, stratégie aussi employée dans V for Vendetta pour faire prendre conscience de la réalité de la torture et de la résistance)
Ici, une expérience grandeur nature, qui met en péril le scénario 3) : Can climate-driven natural disasters shift attitudes about climate change? In Redding, the weeks to come may provide a somber test case.
Voilà qui démontre l’exceptionnelle capacité de l’espèce humaine à se mentir à elle-même, à se raconter de belles histoires, même face au démenti le plus frontal du réel (« Mais non la cigarette ne va pas me tuer ! »).
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