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Dans le Financial Times en date d’hier, Edward Luce, chroniqueur en chef du quotidien pour ce qui touche aux États-Unis, publie un entretien intitulé Henry Kissinger: ‘We are in a very, very grave period’.
Je vous rappelle que Kissinger fut à différentes époques le ministre des Affaires étrangères (Secretary of State) de Richard Nixon et son principal conseiller en matière de Défense.
Luce se dit particulièrement frustré de son entretien, et laisse entendre de différentes manières que l’ancien ministre, aujourd’hui âgé de 95 ans, préfère distiller ses pensées les meilleures à l’intention des clients de sa coûteuse lettre confidentielle.
Quoi qu’il en soit, le chroniqueur du Financial Times, parvient quand même à glaner les deux remarques suivantes :
« Il me semble que Trump est l’une de ces figures de l’histoire qui apparaît de temps en temps pour marquer la fin d’une époque et la forcer à abandonner ses vieilles prétentions. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il le sache ou qu’il ait pris en considération une autre grande option. Ce pourrait être un simple accident. »
Et
Une alliance atlantique divisée ferait de l’Europe un « appendice de l’Eurasie », qui serait à la merci d’une Chine voulant restaurer son rôle historique d’Empire du Milieu et être « le conseiller principal de toute l’humanité ». Il semble que Kissinger pense que la Chine est en bonne voie d’atteindre son objectif.
Les lecteurs de mon blog et des chroniques que je publie dans la presse auront reconnu deux thèmes qui leur sont familiers. Ministre conservateur sur un rivage de l’Atlantique, franc-tireur sur l’autre ? Qu’en penser ?
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