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Moi, ici, il y a neuf jours, le 18 mai :
Donc, ce n’est pas évident ! Maintenant on va voir si Mattarella accepte ce gouvernement, s’il ne dit pas simplement : « Eh bien, écoutez, ce n’est pas ce que Bruxelles veut, donc on ne peut pas le faire, et de toute façon les marchés seront contre nous et je pourrais appeler à de nouvelles élections qui pourraient essayer de faire revenir d’autres – des partis traditionnels – au pouvoir ». Encore que là, je crois qu’il vaut mieux qu’il n’essaie pas parce qu’on a l’impression que les gens sont suffisamment montés maintenant pour qu’ils votent encore davantage (rires) pour la Lega et Cinque Stelle la prochaine fois.
Le Monde, ce soir :
Très critiqué, notamment par le Mouvement 5 étoiles qui a réclamé sa destitution, Sergio Mattarella a assuré avoir « tout fait pour faciliter l’émergence d’un gouvernement, en respectant notamment les délais demandés par la M5S et la Ligue pour parvenir à un accord ». Mais il a également pleinement assumé sa décision :
« J’avais annoncé à M. Conte que j’accorderais une attention particulière à certains ministères. Il m’a présenté une liste que j’ai acceptée en tous points, à l’exception du choix du ministre de l’économie. Dans mon rôle de garant, je ne pouvais pas accepter un choix qui aurait pu conduire à la sortie de l’Italie de l’euro et provoquer les inquiétudes des investisseurs italiens et étrangers. Il est de mon devoir d’être attentif à la protection de l’épargne italienne, qui est la garantie de protéger la souveraineté de l’Italie. »
Le dirigeant du M5S, Luigi Di Maio, a jugé « incompréhensible » ce refus du chef de l’Etat. « Alors disons-le clairement qu’il est inutile d’aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes », a-t-il lancé dans un message vidéo, posté sur sa page Facebook.
Le chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, a quant à lui affirmé que la seule solution désormais était la tenue de nouvelles élections législatives, probablement cette année. « Dans une démocratie, si nous sommes toujours en démocratie, il n’y a qu’une seule chose à faire, laisser les Italiens avoir leur mot à dire », a-t-il déclaré devant des partisans rassemblés dans le centre de l’Italie.
Allez, j’ai quand même prévu la crise des subprimes : 5Stelle (32%) + Lega (17%) ont fait 49% ensemble aux dernières élections. Je me mouille : ils feront 65% aux prochaines. Bonne chance à tout le monde, à l’euro et à l’Union européenne y compris.
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