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« Non, Paul, t’es plus tout seul ! », c’est ce que j’ai pensé ce matin à la lecture de deux articles consacrés à la finance et … à la fin du capitalisme.
Le premier, dans Le Monde : « Profits du CAC 40 : la priorité aux actionnaires de plus en plus contestée », où on peut lire entre autres, à propos de LafargeHolcim : « en cinq ans, ce groupe suisse du CAC 40 a gagné seulement 1,2 milliard de francs, mais distribué à ses propriétaires presque deux fois plus d’argent. »
Allo quoi !? personne n’est au courant chez LafargeHolcim que les dividendes sont « une part de la richesse créée » ? Pas de la richesse perdue, les enfants, pas de la richesse perdue !
Et dans le Financial Times : Can capitalism bring profit margins back to earth? soit, le capitalisme peut-il ramener les marges de profit sur terre ? – eh oui, dans Le Clairon de la City ! et où on trouve des phrases qui ne me seraient pas pardonnées dans certaines chroniques que j’écris pour les journaux (à moins que les temps n’aient changé à mon insu, faudra que je tâte à nouveau le terrain !), comme « Alors que les revenus par action ont cru de 26%, le salaire horaire moyen n’a cru lui aux EU que de 2,6%. […] Les salaires léthargiques contribuent peu à la hausse de la consommation et créent un climat toxique de cynisme. »
Et l’auteur de l’article, John Authers, citant un spécialiste des sondages d’opinion : « M. Luntz conseille de ne pas utiliser le mot ‘capitalisme’. Les jeunes adultes américains expliquent maintenant aux sondeurs qu’ils préfèrent résolument le socialisme. » Et Authers d’ajouter : « Si ‘capitalisme’ est vraiment devenu un mot à ne plus prononcer, il existe alors des chances pour que l’action politique directe fasse recoller à la réalité les profits des entreprises. »
Mamma mia ! je vous rappelle qu’on est dans le Financial Times !
Bon j’ai compris et j’en profite pour placer une petite annonce : « Auteur très bien de sa personne, cherche à faire publier en anglais deux ouvrages dans la fleur de l’âge : « Le capitalisme à l’agonie » (2011) et « Se débarrasser du capitalisme est une question de survie » (2017). Prêt à faire un prix pour les deux par sympathie pour la jeunesse. »
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